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Une organisation résiliente en 5 points

Cette fois, tout n’a pas commencé par un krach boursier… Non, la légende veut qu’un petit pangolin aurait hébergé puis véhiculé un virus mutant. Ce petit animal à l’allure sympathique, braconné pour d’obscures raisons médicales traditionnelles aurait-il déclenché la plus sévère crise économique mondiale depuis 1929 ?

le petit fourmilier ne fera pas trembler les organisations résilientes !

Tout cela serait risible sans les morts, les malades et ceux qui perdent leur emploi, leurs revenus… Nous sommes passés en quelques jours d’une « gripette » à la psychose mondiale. Les fondations même de notre société (travail, école, institutions publiques, loisirs) ont été touchées en un éclair.

Les crises sont des moments particuliers. Celle du Covid-19 est d’un genre presque oublié car d’ordre sanitaire. Depuis les progrès gigantesques de la médecine au XXème siècle, nous n’avions pas connu dans les pays les plus favorisé une pandémie si impressionnante. Au point de nous pousser à supprimer nos réflexes culturels les plus ancrés comme la bise ou la poignée de main. Il y a bien eu l’apparition du SIDA au début des années 80 mais l’intimité nécessaire à la propagation de ce virus (hors « transfusions souillées »…) le place dans une catégorie différente.

Hausse du stress

Au fil de l’évolution de la pandémie liée au Covid-19, nous sommes passés d’une crise sanitaire à une crise économique. Verrons-nous dans les mois, années à venir une crise sociale prendre le relais ? Il est encore trop tôt pour le dire mais l’Institut de sondage Gallup a publié une méta-analyse mondiale dans la revue scientifique Human Performance. En analysant près de 63 000 entreprises et équipes commerciales, l’étude de Gallup indique que l’état d’esprit des travailleurs impacte encore plus les résultats économiques et opérationnels en tant de crise qu’en période « classique ». C’est un enjeu majeur dans le développement d’une organisation résiliente.

Nous sommes face à une hausse sans précédent du niveau de stress et de l’inquiétude au quotidien (mesurée dans différents sondages aux États-Unis). En France, la défiance habituelle (culturelle ?) des salariés envers leurs dirigeants d’entreprise et leurs managers entraine un manque de confiance et sape le sentiment de sécurité. Dans une situation économique aussi incertaine comment les entreprises peuvent-elles développer chez leurs employés un état d’esprit propice à la résilience organisationnelle ?

Développer une organisation résiliente

Gallup a donc analysé les facteurs de succès (rentabilité, productivité, qualité du service perçu par les clients, rotation du personnel…) sur une période de 20 ans, de 1995 à 2015. La période englobe donc l’explosion de la bulle Internet et la crise financière de 2009-2009.

En se concentrant sur ce qui « marche » Gallup reste fidèle à sa philosophie « CliftonStrengths ». Cela permet également d’identifier des facteurs communs de succès. Le constat de départ est que les organisation et les cultures les plus prospères sont celles qui réussissent mieux à s’adapter aux tempêtes et reprennent leur cap plus vite quand le beau temps revient. Quand elles repartent, elles vont plus vite encore que les autres, fortes de leur nouvelle expérience. En psychologie, on parle de résilience.

J’adore ce concept que j’ai déjà abordé dans un autre article récent. Si la résilience a un impact direct sur la performance globale (économique, sociale et sociétale) d’une organisation comment les managers et les dirigeants peuvent-ils la favoriser ?

C’est quoi exactement une « organisation résiliente » ?

Dans « La résilience des organisations », Lucie Begin et Didier Chabaud donne une explication claire que vous pouvez retrouver dans leur article ici. En résumé, ils rappellent que cette capacité à rebondir et à s’adapter se développe en amont de la crise. Ce n’est pas quand vous êtes pris dans la tempête que vous apprenez à piloter votre bateau…

Pour ces 2 auteurs, l’organisation résiliente doit développer 3 aspects : le pragmatisme (éviter les excès d’enthousiasme, appréhender les choses telles qu’elles sont), un système de valeurs partagées (donne du sens et de la cohésion) et une culture ingénieuse (tirer parti des ressources et des opportunités).

Dans leurs recherches sur la longévité entreprises familiales, ils distinguent 4 éléments de succès : le réalisme (être capable par exemple de changer d’organisation interne si l’évolution l’exige), la créativité (savoir passer d’une stratégie déclinante à une plus prometteuse), le courage (faire table rase du passé et encourager l’avenir) et la proactivité (déployer ses antennes pour trouver de nouvelles opportunités).

Une organisation résiliente met en place en amont d’une crise les facteurs qui lui permettront de mieux gérer les conséquences en aval.

5 points à retenir

La méta-analyse de Gallup révèle que la relation entre l’engagement des employés et la performance est encore plus cruciale en temps de crise. C’est un effet bien connu des temps difficiles, ils renforcent le clivage entre les plus forts et les plus faibles. Concrètement, les plus riches avant la crise en sortent encore plus puissants et les plus vulnérables sont laminés.

Cependant, avec cette étude, 5 facteurs sont mis en avant pour booster la résilience globale d’une organisation.

  • Des attentes claires
  • Des moyens adaptés
  • Pouvoir faire plus souvent ce qu’on fait de mieux
  • Comprendre l’utilité de la mission
  • Une culture globale positive dédiée à la qualité et l’efficacité

Ces 5 facteurs ne sont pas tellement une surprise pour ceux qui suivent les recherches de l’Institut Gallup. On retrouve là les grands champs de recherches et les convictions profondes de cette organisation dédiée à l’amélioration de la qualité de vie au travail. Au-delà de ce constat, ces 5 points révèlent l’importance de l’exemple, de la communication et d’une culture basée sur les forces au sein des entreprises. Analysons ensemble la portée de chacun de ces points…

A/ Des attentes claires

Toujours selon Gallup, « pendant les périodes difficiles, les employés ont besoin de managers qui redéfinissent les priorités, les impliquent dans l’adaptation des objectifs et clarifient constamment leur rôle par rapport à leurs collègues ». La première cause de l’augmentation du stress pendant la crise sanitaire est le manque de perspectives claires. Que ce soit les politiques, les citoyens ou les entrepreneurs, nous avons tous dû nous adapter au jour le jour. Nous ne sommes pas tous égaux face à une telle incertitude. Hors l’aspect économique, sur le plan psychologique, nous gérons tous de manière différente cette perte de contrôle.

Si vous êtes #Restorative ou #Adaptability dans votre Top 5, vous aurez naturellement plus de ressources et de créativité dans cette période pour vous adapter et rebondir. Au contraire, si vous avez plutôt un #Deliberative ou #Consistency très haut placé, cela peut vous apporter plus de stress lié à un cadre devenu flou. Ça me donne soudainement une idée d’article…

On attend d’un leader une vision claire et puissante à laquelle on puisse adhérer. C’est le fondement des religions autant que de la politique. Au-delà de cette vision, chacun à son niveau doit savoir ce qu’on attend de lui. La définition objective du rôle et des missions des employés est donc une des clés des organisations résilientes selon Gallup.

B/ Des moyens adaptés

En conséquence, lorsque les missions sont précisément définies, les managers doivent apporter des moyens adaptés aux objectifs. En période de crise, tout doit être rediscuté régulièrement. Les ressources dont les employés ont besoin pour effectuer leur travail évoluent. Masque, visière, écran de plexiglass ou gel hydroalcoolique sont indispensables aujourd’hui à la reprise de l’activité alors qu’ils étaient absents des stocks il y a seulement quelques mois. Mettre à disposition des employés des moyens adéquats permet de minimiser le stress et d’améliorer les performances.

De plus, un salarié à qui on permet d’assurer son travail en toute sécurité et avec des moyens adaptés a plus tendance à être engagé. Une infirmière obligée de dénoncer en vidéo la piètre qualité des surblouses qui se déchirent toutes seules ne peut que sentir la colère monter en elle…

C/ Faire plus souvent ce qu’on fait de mieux

Ce troisième point est en phase directe avec une culture basée sur les Forces. Chaque fois que nous sommes obligés de faire appel à nos zones de lacunes ou d’incompétence pour remplir une tâche, cela nous draine. C’est normal, nous n’atteignons pas un résultat satisfaisant alors que nous dépensons parfois une somme d’énergie démesurée !

A l’opposé, notre « zone de génie » nous apporte motivation, énergie et satisfaction. Pour qu’un employé puisse faire davantage ce qu’il fait de mieux, il faut détecter ses talents et l’encourager à les développer en forces. C’est une culture de l’écoute et de la personnalisation des postes. Plus l’organisation compte de personnes, plus il faut de temps pour mettre en place cette culture. Ce temps est loin d’être perdu puisqu’il en résulte un plus grand engagement, un turn over plus faible (donc moins de temps passé à former les nouveaux arrivants) et une productivité ou une qualité de service accrue. Au final, c’est la profitabilité de toute l’entreprise qui est en jeu.

A titre individuel, la capacité à tirer parti de ses points forts en cas de crise marque la frontière entre saisir une opportunité et subir les circonstances. Si vous avez des enfants scolarisés mais d’âges différents, vous avez peut-être suivi les cours à distance de vos enfants pendant le confinement. Avez-vous remarqué les différences énormes d’adaptation des profs à cette réorganisation de leur métier ? certains étaient comme des poissons dans l’eau en enchainant les coaching de petits groupes sur Zoom et d’autres ramaient, pétrifiés par la technologie et l’effort à fournir pour sortir de leur zone de confort. Il n’y a aucun jugement là-dedans, cela illustre seulement les limites de chacun face à une situation donnée…

Personnellement, à chaque fois que je sors d’un coaching, quelque soit mon humeur d’avant, je me sens plein d’énergie, serein, heureux et apaisé. Aucune autre activité m’apporte ce bien-être. Ces moments d’écoute et de partage restent ancrés en moi. Je sais alors que je suis dans ma « zone », complétement aligné avec mes valeurs et mon objectif.

D/ Comprendre l’utilité de la mission (et sentir son propre impact sur ‘ensemble)

Vous connaissez l’histoire du balayeur d’atelier chez SpaceX ? C’est le genre de personnes discrètes et dont le travail parait soit insignifiant soit primordial. Savez-vous ce qu’il pense lui, de son poste, de sa mission ?

Il ne balaie pas le sol. Non. Il « aide à lancer des fusées à la conquête de Mars ». Voilà. Il fait parti du Grand Plan imaginé par Elon Musk. Il est à sa place dans la chaine de responsabilité. Sa mission est d’importance puisque le nettoyage est primordial dans une usine avec des salles blanches !

Chaque personne doit comprendre le lien entre sa mission et l’objectif de l’entreprise ou de l’organisation. Pendant une crise, les gens ont encore plus besoin de voir comment leur travail s’insère dans le tableau d’ensemble. Ils veulent s’assurer que leur travail est important et qu’ils ont un impact dans le résultat global. De cette manière, ils se sentent vraiment en prise avec le réel.

Typiquement, les informations des médias nous assène des nouvelles déplorables sur lesquelles nous n’avons pas ou très peu de prise. Il y a 2 conséquences directes :

  • Cela nous sidère. Notre action est bloquée car notre cerveau tente d’analyser un phénomène incompréhensible.
  • Cela nous démobilise. Nous nous dissocions de toute action potentielle car intimement, nous sentons qu’elle sera vaine. L’humain déteste généralement les actions inutiles car elle sont couteuses en énergie.

En conséquence, construire une organisation résiliente

E/ Une culture positive partagée

Vous ne devez pas être le seul ou la seule à vous démener pour faire avancer les choses. Vous devez pouvoir compter sur vos collègues. La plus large proportion possible des éléments de l’organisation doit être engagée à faire un travail de qualité. Et pas de relâchement en cas de crise ! Le respect et la confiance sont à ce prix.

Selon de nombreuses études de Gallup sur l’engagement au travail démontrent qu’une petite frange de personnels activement désengagés peuvent faire basculer toute l’organisation du côté obscur. Les « saboteurs » exercent une influence négative sur toute l’échelle de décision. On peut se souvenir de l’épisode miteux de la grève de l’équipe de France de Foot. Cloitrés dans leur bus, défiant leur coach et leurs supporters, un « quarteron de généraux » a fait basculer toute l’équipe dans un cauchemar en pleine Coupe du Monde…

Conclusion

En conclusion, Gallup rappelle que pour créer des organisations résilientes, il faut des gestionnaires très engagés et talentueux pour mettre leur équipe en relation avec d’autres équipes de l’organisation. Développer une coopération efficace accroit la résilience en période difficile pour que l’organisation prospère en tout temps. Les organisations résilientes et prospères s’engagent à identifier et à développer les meilleurs gestionnaires, ceux qui fonctionnent davantage comme des coachs que des patrons. Ces managers sont continuellement en contact avec leur équipe.

La résilience en période difficile commence lorsque les dirigeants se concentrent sur l’essentiel :

  • Clarifier les rôles
  • Veiller à ce que les employés disposent de ce dont ils ont besoin pour faire leur travail
  • Les mettre en mesure de faire leur meilleur travail possible
  • Aider les gens à voir comment leur travail s’articule avec un objectif plus vaste
  • Avoir des normes de qualité extrêmement élevées dans toutes les équipes.

C’est en se concentrant sur ces éléments qu’une équipe peut le mieux faire face à la pandémie de coronavirus et à toutes les crises auxquelles elle sera confrontée à l’avenir tout en construisant une organisation résiliente…

Que les Forces soient avec Vous

Guillaume Le Penher

Photo d’illustration du pangolin : photo credit: dolanh crawling away via photopin (license)

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La Formule Secrète du Bonheur

« Je me suis mis à être un peu gai, parce qu’on m’a dit que cela est bon pour la santé ! »

Voltaire
Lettre à l’Abbé Trublet, 27 avril 1761

Définition théorique du bonheur

Le bonheur est une notion clé pour l’humanité et pour chacun d’entre nous. Selon Wikipédia : « c’est un état émotionnel agréable, équilibré et durable dans lequel se trouve quelqu’un qui estime être parvenu à la satisfaction des aspirations et désirs qu’il juge importants. »

Dans cette définition, on nous dit que le bonheur est un état durable. Pourtant, il est souvent fugace ! Je pense plutôt que la recherche du bonheur est une quête permanente. Une autre difficulté est de trouver un équilibre, de ne pas dépasser un point de bascule invisible. Nous voulons « nager dans le bonheur » mais pas s’y noyer ! Car la notion de bonheur, pour les biologistes est associée à la production de sérotonine. Surnommée « l’hormone du bonheur », la sérotonine régule nos émotions et joue un rôle dans la qualité de notre sommeil. Notre self-control dépend d’un niveau équilibré de sérotonine dans notre cerveau. Grâce à cet équilibre, nous avons plus tendance à éviter de prendre des risques pour maintenir une situation heureuse.

Trop de sérotonine et c’est le « flash », comme lors de la prise de psychotropes. S’ensuit une élimination du produit par le corps et c’est la « descente », une chute de sérotonine et de dopamine dans le cerveau. Ces mécanismes sont très bien décrits dans cette série d’article de MAAD Digital.

Le bonheur est donc un état personnel identifié par des facteurs biologiques et que la philosophie explore depuis des siècles.

Le Bonheur est le chemin

Petite philosophie du bonheur

Les premières traces de ce questionnement du bonheur nous ramènent comme souvent en Grèce ancienne. Pour les Eudémonistes, le bonheur est le but de la vie. Bah oui, tout simplement ! Mais le bonheur n’est pas la quête effrénée du plaisir. Les Eudémonistes laissent cela aux Épicuriens et aux Hédonistes… Si vous arrivez à placer ça dans un diner mondain, vous allez marquer des points sans pour autant atteindre le Nirvana 😉

A en croire le succès du livre de Frédéric Lenoir sur Spinoza, la philosophie du bonheur exerce encore un pouvoir immense sur nous. Récemment l’apparition en France d’un terme comme « Hygge » (prononcez hoo-gah) a titillé ma curiosité. Remontant au XVIII ème siècle, il pourrait se traduire par « intimité« . Il recouvre désormais le domaine des petits bonheurs simples des la vie. Malgré des siècles de réflexion, la formule secrète du bonheur semble pourtant insaisissable… Surtout vu de l’Hexagone !

Le Bonheur, c’était mieux avant…

Cela fait bien 30 ans que la France est championne du monde… du pessimisme ! En 2019, 70% des français se déclaraient pessimistes quant à l’avenir de leur pays. Pourtant, en privé, les français se déclarent heureux à 77% ! La France aime les paradoxes. Nous revendiquons notre gastronomie et Mc Donald’s engrange ici ses meilleurs profits. Nous avons une protection sociale proche des pays scandinaves et l’optimisme d’un yéménite…

le bonheur demain
Une indispensable sculpture à la tronçonneuse ! Le départ du bidasse. Effectivement, le bonheur sera pour demain voire après-demain (si tout se passe bien !).

La raison de ce pessimisme semble naitre d’un sentiment partagé d’injustice et d’inégalité qui a énormément augmenté dans l’intervalle. En effet, selon une étude de l’Institut Montaigne, près de la moitié des français ont des fins de mois difficiles. L’Express rapporte que 37% de la population interrogée a été à découvert de manière chronique au cours de l’année écoulé. A contrario, seulement 19% affirment avoir une capacité d’épargne. L’analyse de l’Institut Montaigne au niveau régional laisse apparaitre une situation très contrasté.

Dans les classement internationaux, le pays est à la 23ème place pour le niveau de bonheur de ses habitants. Loin derrière le Costa-Rica, derrière les Émirats Arabes Unis et Malte et juste derrière le Mexique…

De l’importance d’être heureux

Pourquoi est-ce si important d’être heureux ? Quel est l’impact global du bonheur ?

La rédaction de l’indispensable site Doctissimo a compilé des méta-études sur les effets du bonheur sur la santé. Les gens heureux vivent plus longtemps, en meilleure santé physique et mentale. De plus, ils cicatrisent mieux après une opération. Le bonheur augmente également la tolérance à la douleur ou à une maladie chronique. L’impact économique du bonheur est incalculable mais bien réel.

Rappelons-nous également que plus nous sommes heureux, plus notre niveau de sérotonine dans le cerveau est élevé et stable. Cette constance améliore notre self-control et donc notre impulsivité. Grâce à ce niveau équilibré de sérotonine, nous sommes moins agressifs. Peace, Love and Happiness !

Alors, tout cela est bien beau mais comment fait-on pour être heureux ? Y’a t’il une formule secrète du bonheur ?

La Formule secrète du Bonheur

Quelle que soit la génération, lorsqu’on nous interroge sur ce qui ferait notre bonheur, les réponses restent quasi-immuables. Argent, célébrité, travail…

Mais si l’on écoute l’excellent TED X de Robert Waldinger, on découvre une autre voie. D’après ce psychiatre américain, la formule secrète est simple !

Robert Waldinger est le 4ème responsable de recherche à poursuivre la plus longue étude sur le bonheur des adultes. Depuis 1938, 724 hommes sont suivis par les chercheurs. 60 d’entre eux sont encore en vie, à plus de 90 ans.

Ces hommes venaient de 2 groupes sociaux très éloignés : des étudiants de deuxième année d’Harvard et des adolescents pauvres de Boston. Tous les 2 ans, ils se soumettent à différents tests (questionnaires généraux, examens médicaux…). Leur entourage (femme et enfant) est également sollicité.

Outre les conséquences positives du bonheur sur le corps et le cerveau, les chercheurs ont isolé un facteur récurrent du bonheur : les relations. En effet, les individus en meilleure santé sont aussi les plus engagés socialement. Ce n’est pas le nombre d’amis sur Facebook mais la qualité des liens qui conditionne ce résultat. Lien marital, familial ou plus large, l’essentiel est d’investir du temps dans ces relations.

Le bonheur, c’est prévisible !

Deux autres éléments ressortent de cette étude au long cours. Tout d’abord la prédictibilité du niveau de bonheur à 80 ans. En étudiant la qualité des relations sociales à 50 ans, les chercheurs d’Harvard peuvent prédire de manière fiable le futur niveau de bien-être de l’octogénaire !

Cela rejoint d’une certaine manière les propos de Charles Martin-Krumm et d’Ilona Boniwell dans leur livre « Pour des ados motivés ». Ces deux spécialistes de la psychologie positive citent le travail de Sonja Lyubomirsky. Selon cette psychologue américaine, 50% du niveau de bonheur d’un individu est d’origine génétique. Les circonstances de la vie ne représentent que 10% du total. Cela explique sans doute pourquoi les gagnants du Loto retournent rapidement à leur niveau de bien-être initial. Même les paraplégiques et tétraplégiques reviennent quasiment au niveau de bien-être antérieur à leurs blessures !

Le malheur aussi, parfois…

Toujours selon Charles Martin-Krumm et Ilona Boniwell, certaines conditions sont plus rédhibitoires au bonheur. Certaines circonstances de la vie impactent durablement notre bien-être. En tête de ces limites au bonheur viennent le veuvage, l’injustice ou la solitude.

Avec l’injustice, nous retrouvons une des inquiétudes principales des français. Cette injustice a largement nourrie le mouvement des Gilets Jaunes.

La solitude est plus inattendue quant à ses effets ravageurs. Dans son TED X, Robert Waldinger nous dit que la solitude subie est un poison pour le cerveau. Il nous révèle également que 20% des américains se sentent seuls ! Il ne s’agit pas que de personnes isolées. Effectivement, cela concerne aussi des personnes entourées de relations toxiques. Cette solitude est un facteur de dégénérescence précoce du cerveau et de mort prématurée. L’Humain est un animal sociable.

Mais au fait, dans le calcul de Sonja Lyubomirsky sur le niveau de bonheur, il nous manque 40% ?

C’est loin le Bonheur ?

A nous de jouer !

Que représentent ces 40% restants ?

Ils représentent toute la partie sur laquelle nous avons un impact : les activités intentionnelles. Ce sont nos efforts et nos engagements afin d’élever notre niveau de bien-être. Pour caricaturer, on peut choisir de se dire que notre vie est à moitié nulle ou à moitié géniale !

Il faut également distinguer le niveau de bonheur du bien-être. Le bonheur est plus complexe et métaphysique. En outre, de nombreuses études ont apporté la preuve que le niveau de bonheur n’avait que peu de lien avec la fortune d’une personne. Passé les échelons primordiaux de la hiérarchie des besoins de Maslow (un toit, de l’eau et de la nourriture, la sécurité…), l’argent perd rapidement son effet de levier.

Toujours selon Charles Martin-Krumm et Ilona Boniwell, « notre bien-être dépend beaucoup plus de nos attitudes, des choses que nous décidons de remarquer et de prendre en compte, de nos intentions et de nos pratiques délibérées ».

La balle est donc dans notre camp. Ces deux auteurs parlent de développer des « compétences nécessaires au bonheur« . Par notre action positive, nous pouvons donc « changer notre manière de ressentir et de penser« . Donc, on ne pourra plus dire comme Cali « C’est quand le bonheur ? ».

3 compétences à développer

La psychologie positive s’intéresse de près au bien-être, première étape vers le bonheur. Parmi les compétences nécessaires au bien-être, Krumm et Boniwell en citent 3 principales.

  • La méditation de pleine conscience
  • La gratitude et les remerciements
  • Le pardon
  • La méditation

Dans mes lectures, je constate quasi-systématiquement que les personnes qui atteignent un très haut niveau d’achèvement et de bonheur pratique un type de méditation très régulièrement. Les effets sur le cerveau sont associés à la réduction des impacts négatifs et au renforcement des aspects positifs. L’idée n’est pas de développer ici les différentes écoles de méditation car je ne suis pas (encore) expert en la matière. Je vous laisse donc à votre pleine conscience ou vos mantras…

  • La gratitude et les remerciements

La gratitude est une composante centrale de la psychologie positive. Elle nous permet de valoriser les évènements positifs, même infimes de notre quotidien. Dans notre famille, nous avons été surpris par la puissance d’un exercice quotidien : le carnet de gratitude.

Laissez-moi vous raconter une petite anecdote personnelle. Notre fille de 12 ans est dotée d’un caractère fort. En effet, un des traits marquants de son esprit est de souvent penser à ce qu’elle manque, à demain plutôt que maintenant. Il en résulte une profonde frustration au quotidien et une difficulté à se réjouir de l’instant. Nous lui avons suggéré de tenir un petit carnet de gratitude où elle note chaque soir ses 3 instants de bonheur de la journée. C’est parfois quelque chose qui peut paraitre insignifiant comme un sourire échangé au cours de la journée ou le hululement de la chouette à son arrêt de car le matin…

A notre grande surprise, elle poursuit avec constance cet exercice ! Le résultat est vraiment puissant : une humeur plus contrôlée, un niveau de satisfaction en hausse vertigineuse et une habitude vite prise. Les rares moments où elle ne tient pas son carnet, nous le remarquons rapidement !

  • Le pardon

Trop longtemps resté dans la sphère religieuse, le pardon gagne en puissance lorsqu’on le dirige vers soi-même autant que vers l’autre. Ses effets identifiés par la recherche sont la réduction de la colère, de la négativité, de l’angoisse et de la dépression.

J’avais découvert son impact dans le livre de Jack Canfield « The Success Principles ». Je l’ai mis en pratique dans ma vie personnelle et j’ai pu constaté les bénéfices quasi-immédiats de ce principe.

Du bien-être au bonheur

Pour finir, je vois une quatrième compétence à adopter d’urgence pour compléter ce que nous disent Charles-Martin Krumm et Ilona Boniwell. Le RIRE !

En effet, lorsqu’on met en pratique l’ensemble des éléments précédents, nous devons veiller à ne pas tomber dans du self-monitoring, de l’autocontrôle permanent. Sinon, le risque est de passer à côté du bonheur malgré le bien-être.

Les effets du rire sur le cerveau et le corps sont maintenant bien connus. Je pense à cet homme qui s’est soigné d’une grave maladie en s’administrant une cure de films comiques et de sketchs d’humoristes à son retour de l’hôpital. Après plusieurs semaines de cure, son état s’était vraiment amélioré et son cerveau complétement modifié. Longévité, résistance à la douleur…

Il parait que nous rions moins qu’il y a 50 ans… Le rire est-il en danger ? C’est à nous de le protéger, de lui réserver des bastions. Il parait que nous rions moins avec l’âge… Alors fréquentons des plus jeunes ! Ainsi, nous développerons nos réseaux sociaux chers à Robert Waldinger !

Je suis persuadé que le rire franc, généreux et partagé est une forme ultime de bonheur ! Et, contrairement au dicton, vous n’allez pas « mourir de rire » mais au contraire prolonger vos instants sur Terre !

Que les Forces soient avec Vous !

Guillaume Le Penher

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La créativité au travail : enjeu commercial ou social ?

Vous connaissez la pâte à modeler Play-Doh ? Cela vous rappelle des souvenirs ?

Cette matière a été créée dans les années 30 par la firme américaine Kutol. A l’origine, elle servait à gommer et nettoyer les papiers peints encrassés par les systèmes de chauffage au charbon ou au fioul…

Play-Doh, exemple de la créativité au travail ?

En 1955, avec l’arrivée des tapisseries lavables et l’évolution des modes de chauffage, la société Kutol est au bord du gouffre. Les frères Mac Vickers ne savent plus comment remonter la pente. Un des employés de l’entreprise a une belle-sœur institutrice. En voyant un échantillon de cette pâte de nettoyage, elle imagine immédiatement l’utiliser avec ses élèves. Elle détourne donc l’usage de ce produit pour en faire un jouet pour enfants ! La marque Play-Doh nait peu de temps après.

Le reste de l’histoire est du marketing et du commerce. Le groupe Hasbro détient aujourd’hui la marque pour son plus grand profit. On estime la masse totale de pâte à modeler Play-Doh vendue à travers 75 pays dans le monde à plus de 350 000 tonnes ! De quoi réjouir des générations d’enfants.

Sérendipité et créativité

L’histoire de Play-Doh est un mélange de sérendipité (la pâte pour tapisserie détournée fortuitement de son usage initial) et de créativité. Autant il peut sembler difficile d’encourager la sérendipité, autant la créativité doit être placée au cœur des préoccupations dans l’entreprise.

La créativité n’est pas l’apanage des professionnels dédiés à la création ! Il n’y a pas que les designers, architectes, écrivains ou autres métiers d’Art qui doivent être créatifs. Aujourd’hui, les entreprises utilisent les ressorts de la créativité pour se démarquer, obtenir de nouveaux marchés et accroitre leur compétitivité. Voilà l’enjeu commercial actuel.

C’est quoi la créativité au travail ?

La créativité au travail, comme disent les anglo-saxons, c’est « think out of the box ». Penser différemment puis agir différemment pour obtenir de nouveaux résultats. Dominique Lhuilier, Jean-Philippe Bouilloud, Anne-Lise Ulmann et les autres auteurs de l’ouvrage collectif « La créativité au travail » ont une autre définition. Selon eux, « Travailler n’est pas exécuter.Dans le décalage irréductible entre ce qui est défini comme étant à faire et ce qui est fait, se loge la créativité ».

La créativité se niche donc dans un espace plus ou moins réduit, en fonction des attentes de l’encadrement d’une organisation. D’après une étude menée par Gallup auprès d’un échantillon de travailleurs américains, seulement 29% des sondés sont tout à fait d’accord pour dire qu’on attend d’eux d’être créatif et de penser à de nouvelles manières de faire les choses. On voit bien que même au sein d’une culture professionnelle développée, la créativité au travail n’est pas encore à l’ordre du jour…

Comment développer la créativité au travail ?

Gallup a creusé un peu loin le ressenti des salariés à propos de la créativité et des attentes de leur encadrement. Parmi les salariés qui sont tout à fait d’accord pour dire qu’on attend d’eux d’être créatif, seulement 52% déclarent qu’on leur donne du temps pour le faire…

Comme Steve Jobs l’a dit : « Vous ne pouvez pas imposer la productivité, vous devez fournir les outils nécessaires pour permettre aux gens de donner le meilleur d’eux-mêmes? »

Alors, pour encourager cette créativité au travail, il faut commencer par éliminer tous les obstacles en donnant aux employés le temps, la permission et la liberté d’être créatifs. C’est en agissant ainsi que nous permettons « aux gens de donner le meilleur d’eux-mêmes », c’est-à-dire la créativité ! Par exemple, les ingénieurs de Google disposent d’un jour par semaine qu’ils consacrent à des recherches sur des projets personnels pour l’entreprise. Le cabinet de conseil Brighthouse de Joey Reiman accorde à son personnel 5 jours par an, en plus des congés, pour « rêvasser » !

Les freins à la créativité au travail

D’après Valérie Voiron (coach et formatrice), il existe 4 blocages principaux pour mettre en œuvre cette politique dans le milieu de travail. Elle les détaille dans un article publié sur le site Studyrama. Pour elle, ces blocages sont plutôt liés à l’humain qu’à l’organisation. Le poids des habitudes (c’est rassurant et confortable), la peur de l’inconnu (facteur de stress), la méconnaissance (ignorance et/ou hésitation) et la critique externe (focalisation sur des causes externes, « fixed mindset« ) bloquent la créativité des employés.

Mesurer la créativité

Un autre frein potentiel à la mise en place d’une culture de la créativité au travail est le besoin rationnel de mesurer des résultats. Comme pour la recherche fondamentale, les bénéfices financiers ne sont pas immédiats.

Une des idées avancées par Gallup est de se concentrer sur d’autres indicateurs que la rentabilité à court terme. Par exemple, le nombre d’idées nouvelles ou de pistes de recherche proposées par les employés. Il est indispensable pour une bonne gouvernance de la créativité d’organiser des temps de restitution du travail effectué. Lors de ces regroupements, les idées sont partagées et dynamisent l’ensemble de l’équipe. Une idée encore imparfaite peut bénéficier d’un effet itératif du groupe et être peaufinée plus rapidement.

Accepter l’échec

Développer la créativité au travail, c’est un chemin risqué ! Il n’y a aucune certitude au départ que la démarche sera couronnée de succès. Il parait bien plus « raisonnable » de peaufiner des fiches de poste et d’exiger leur application sans réserve… Pour un temps seulement. Le commerce est intrinsèquement une entreprise risquée ! Que vous vendiez des produits physiques, dématérialisés ou des services vous prenez des risques en les proposant à la vente.

En développant la créativité au travail, la seule certitude est l’échec. Thomas Edison a fait plus de mille essais avant de parvenir à créer le filament de sa première ampoule. C’est avant tout un « serial looser ». Pourtant, il est connu pour ses nombreux succès ! Pour réussir, il faut donc développer sa tolérance à l’échec.

Selon l’institut de sondage américain Gallup, « Les gens sont assez peu enclins à prendre des risques au travail si l’évolution de leur carrière repose sur la démonstration d’un parcours professionnel réussi… » Cela signifie qu’il ne faut aucun accroc, que tout le chemin doit être lisse et impeccable.

Il n’est donc pas surprenant que seulement 18% des travailleurs américains interrogés par l’institut de sondage soient fortement d’accord pour dire qu’ils peuvent prendre des risques au travail qui pourraient aboutir à de nouveaux produits, services ou procédés.

L’aversion pour le risque

Ce danger est réel pour l’avenir de toute entreprise. Avoir peur de prendre des risques pour innover et se démarquer est la limitation la plus sournoise pour toute organisation. On pense se protéger alors que c’est le contraire qui se produit. Dans un monde en perpétuel mouvement, celui qui fait du sur place s’expose. En effet,  le statu-quo ne profite qu’aux concurrents qui continuent d’avancer !

Quand même, il y a des limites à la créativité au travail !…

Collaboration et engagement

Si la créativité au travail présente un risque, la limiter ou la bannir est pire encore. En effet, lorsque les salariés pensent que leurs idées ne seront pas les bienvenues ou que l’échec sera sanctionné alors ils ont tendance à se renfermer sur eux-mêmes…

Les études menées dans plusieurs entreprises américaines prouvent que l’engagement des salariés augmente lorsque la créativité est au cœur de la culture de l’entreprise. Cela signifie plus de collaboration au sein du lieu de travail. Cette culture renforce également le sentiment d’appartenance à une entreprise. Du coup, les salariés sont deux fois moins susceptibles de rechercher un autre travail.

L’effet Kiss-Cool

Mettre en place une culture créative dans l’entreprise apporte un avantage concurrentiel encore mal identifié. Engagement au travail, faible turn-over, image de marque, facilité de recrutement… Une fois en place, cette dynamique se propage vite. Si ses effets profonds sont à mesurer à long terme, les candidats, eux, affluent naturellement vers ces entreprises. Lorsqu’on voit les difficultés de recrutement actuelles dans certains secteurs, ce seul argument devrait convaincre certains leaders !

Enfin, pour terminer, le dernier effet bénéfique de cette politique interne est la fidélisation des clients. Nous nous associons facilement à des marques et des organisations créatives.

La créativité au travail est donc un enjeu majeur pour le développement de nos entreprises. C’est à la fois un atout social, commercial et concurrentiel.

Que les Forces soient avec Vous !

Guillaume Le Penher

Sources :

La créativité au travail, de Gilles Amado, Jean-Philippe Bouilloud, Dominique Lhuilier et Anne-Lise Ulmann. Éditions Érès, 2017

Fostering creativity at work, Ben Wigert and Jennifer Robison, Gallup poll, 2018

 

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Comment appliquer votre bonne résolution ?

Cette fois-ci, c’est la bonne ! Vous avez décidé d’appliquer votre/vos bonne(s) résolution(s) ! Bravo, je vous encourage vivement à aller jusqu’au bout et franchir votre propre ligne d’arrivée. Vous êtes enfin résolu à arrêter de fumer, quitter votre dépendance à des produits stupéfiants, perdre quelques kilos, vous lever plus tôt, mettre de l’argent de côté, changer quelques habitudes, rendre visite à votre belle-mère chaque semaine ou que sais-je encore… Suivant votre objectif, vous le savez, le chemin sera plus ou moins long et difficile.

Comment choisir une bonne « bonne résolution » ?

Si vous êtes dans cet état d’esprit de défi mais que vous doutez encore de vos capacités à relever le challenge alors cet article est pour vous ! Lisez attentivement ce qui va suivre car cela pourrait bien vous aider à changer votre vie.

1/ Origines des bonnes résolutions

J’aime bien me pencher sur l’origine des concepts et des traditions, c’est mon côté « Input » (Collectionneur) révélé par le test CliftonStrengths

Les premières occurrences des « bonnes résolutions » remontent à la période antique. Les Babyloniens profitaient de la période de leur nouvel an pour procéder au remboursement de leurs dettes. Ils « remettaient les compteurs à zéro » pour repartir d’un bon pied. Cela semble venir à la fois d’une obligation morale autant que légale. En effet, la Mésopotamie était une société très encadrée par de nombreux textes légaux. Les archéologues ont retrouvé de nombreux textes en écriture cunéiforme qui témoignent de la richesse du droit antique.

Les romains ont repris plus tard cette tradition. Ils l’ont dédié à Janus, le dieu des commencements et des fins. Janus est un dieu de premier rang dans la hiérarchie mythologique. D’ailleurs, les plus vieilles pièces romaines en bronze sont à son effigie. Sa représentation est intéressante. Il a deux fronts, l’un tourné vers le passé et l’autre vers le futur. En lui dédiant le premier mois de l’année, les romains lui ont donné une importance stratégique. Depuis, à cette période, nous faisons le point sur l’année écoulée afin de mieux se projeter dans la suivante. Et d’éviter de faire les mêmes erreurs !

Voici la genèse de cette tradition bien ancrée.

2/ Comment choisir une bonne « bonne résolution » ?

Il ne faut pas se mentir, nous prenons parfois une bonne résolution en sachant pertinemment qu’elle ne passera pas le mois de Janus ! Les raisons sont souvent simples à comprendre. Comme pour les objectifs, votre bonne résolution doit être SMART ! Si vous avez besoin d’un rappel à propos des objectifs SMART, je vous recommande la (re-) lecture de cet article…

De manière encore plus pragmatique, il faut surtout que votre bonne résolution vous motive au plus profond de vous-même. Elle doit résonner en vous. Vous ne pouvez pas tenir une bonne résolution si elle provient uniquement d’une pression extérieure (familiale, sociale, culturelle…). Le spécialiste du développement personnel Steve Pavlina pourrait dire que votre bonne résolution doit vous motiver comme un projet de vacances !

En résumé, vous savez que vous venez de prendre une bonne « bonne résolution » quand :

  • Vous êtes motivé au plus profond de vous-même, comme s’il s’agissait de préparer le voyage de votre vie dans une île paradisiaque.
  • Vous pouvez traiter cette bonne résolution comme un objectif SMART (Spécifique, Mesurable, Atteignable, Réaliste, Temporel).
  • Cette bonne résolution ne s’ajoute pas à une liste d’objectifs longue comme le bras…

3/ Seul le présent compte…

C’est un peu étrange comme sous-titre mais vous pouvez être un peu effrayé par l’objectif créé par votre bonne résolution. Votre cerveau peut s’emballer à la vue du chemin qui vous sépare de votre ligne d’arrivée. Keep cool, vous allez y arriver puisque maintenant vous êtes sûr d’avoir choisi une bonne « bonne résolution » !

Votre volonté ne peut s’exercer que dans le présent. Vous êtes Ici et Maintenant. Vous ne pouvez plus changer le passé que Janus regarde encore. Personne ne peut prédire son futur. Vous ne pouvez agir consciemment sur celui-ci qu’avec ces seuls facteurs : vos décisions et vos actes ici et maintenant. Dans la tempête, le barreur ne scrute pas l’horizon mais seulement la prochaine vague et la rafale suivante…

Pour avancer avec le nouveau cap défini par votre bonne résolution, reposez-vous également sur vos Forces. Si vous avez passé le test CliftonStrengths (anciennement StrengthsFinder), vous avez un avantage de taille. En connaissant vos manières naturelles de vous comporter, d’agir et de réfléchir vous disposez alors de plus de connaissances personnelles pour atteindre votre objectif. Relisez votre rapport dans les moments de doute afin de reprendre de la confiance. Vous trouverez également dans cette approche basée sur vos Forces et Talents naturels des techniques pour vous motiver ou vous organiser au quotidien.

4/ Le bon état d’esprit pour votre bonne résolution

J’ai déjà parlé plusieurs fois sur ce blog de l’excellent travail de Carol S. Dweck et de ses élèves sur la définition des 2 états d’esprit : « Fixe » et de « Croissance ». Vous pouvez aller plus loin sur ce sujet passionnant avec cet article que j’ai publié il y a quelque temps.

Pour identifier le type de mentalité que vous avez plus tendance à utiliser, vous pouvez vous poser ce type de questions :

  • Ai-je tendance à prendre une bonne résolution ou ai-je plutôt tendance à éviter d’en prendre de peur d’échouer ?
  • Lorsque je me suis engagé dans une bonne résolution, est-ce que j’abandonne plutôt facilement lorsqu’un obstacle se présente ou est-ce que je persévère ?
  • Est-ce que je donne le meilleur de moi-même ?
  • Est-ce utile de faire mon maximum ou un résultat moindre me suffit ?

Répondez honnêtement à ces questions. Les personnes qui développent un état d’esprit de croissance :

  1. se fixent des challenges
  2. n’ont pas peur d’échouer car cela constitue toujours une leçon utile
  3. donnent toujours le meilleur d’elles-mêmes
  4. font des efforts constants pour s’améliorer

Un état d’esprit de croissance vous aidera à réaliser votre bonne résolution. Si vous vous rendez compte que vous penchez un peu du côté de l’état d’esprit fixe, j’ai deux bonnes nouvelles pour vous ! La première est que vous pouvez passer à un état d’esprit de croissance si vous le décidez. La seconde est que cela constitue une excellente bonne résolution ! 😉

5/ On n’est pas à Las Vegas !

Prendre une bonne résolution, ce n’est pas comme aller au casino ! On a beaucoup plus de chance d’atteindre notre but dans le premier cas que de faire sauter la banque ! Et puis, si vous échouez, comme cela m’arrive aussi, faites-le avec panache…

En effet, au casino, chaque essai est indépendant des autres. Lorsque vous perdez votre première mise, vous n’avez pas plus de chance de remporter la seconde. En ce qui concerne la vraie vie, il en va tout autrement. Si vous échouez dans votre engagement face à vous-même en abandonnant une bonne résolution, vous ne repartez pas de zéro. Chaque échec vous apporte son lot d’enseignements. Vous reprenez le tabac après un premier arrêt ? Votre déception est inversement proportionnelle à votre estime de vous-même. J’ai déjà vécu ce moment difficile. Je me suis pourtant débarrassé définitivement de cette mauvaise habitude au bout de la troisième fois. Il m’aura quand même fallu des années pour mûrir ma décision et atteindre mon but. Chaque nouvel essai se nourrit de l’expérience accumulée et des connaissances glanées entre temps. Je ne repartais donc pas de zéro à chaque fois…

Sur la scène de l’Opéra Comique à Paris…

Dans ma vie d’artiste avec ma femme, nous avons également connu beaucoup d’échecs. Combien de concours avons-nous perdu ? Combien de ventes nous ont échappé ? Pourtant, nous sommes lauréats de plusieurs fondations prestigieuses. Nous avons exposé et vendu nos sculptures jusqu’en Chine et en Corée du Sud. Certaines de nos pièces sont dans des musées, des collections privées ou même, voyagent à bord de paquebots de luxe autour des pôles ! Tout cela n’est pas arrivé en une année. Il a fallu beaucoup de travail, d’essais et d’échecs pour finalement atteindre ce résultat. Chaque concours raté nous a apporté une partie de la solution. C’est souvent très difficile à vivre mais il faut persévérer !

6/ 2 conseils d’un expert…

Steve Pavlina dont je parlais plus tôt dans cet article donne un conseil qui me semble très précieux : « Développez votre tolérance à l’échec ! ». Nous sommes dans une société qui ne valorise que la victoire et pourtant il n’y a aucune honte à échouer ! Cette focalisation sur la victoire est paralysante pour beaucoup d’entre nous. Ne nous laissons pas leurrer par les résultats flamboyants. En effet, ils ne font que cacher de multiples échecs ! Ils doivent en réalité beaucoup au développement d’une mentalité de croissance.

La vie est une fresque dont vous décidez seul des couleurs et des motifs…

Pavlina dit également une autre chose remarquable : « La motivation commence la course mais c’est l’autodiscipline qui franchit la ligne d’arrivée ». Pour appliquer votre bonne résolution, vous devrez donc trouver une solide motivation afin de démarrer. Ensuite, c’est le développement de votre volonté, de votre autodiscipline qui est votre pilier. Le pouvoir de la volonté est un des sujets du développement personnel qui me passionne le plus… Peut-être car je pense en avoir manqué régulièrement à certaines périodes de ma vie ! Je vous recommande chaudement la lecture du livre de Roy Baumeister et John Tierney dont je parle dans cet article.

7/ A vous de jouer !

Bonne année à tous !

Comme nous ne sommes pas non plus là pour exiger l’impossible de nous-même en permanence, restons joueurs ! Votre bonne résolution est un objectif personnel qui doit repousser un peu vos limites actuelles. Allez-y mollo ! On ne peut pas tout changer radicalement en quelques semaines. Laissez-vous un peu de temps ou votre volonté sera terrassée par l’ampleur de votre chantier ! Pour moi, le plus important dans ce processus de bonne résolution est de s’approcher un peu plus de notre vraie personnalité, d’être plus en accord avec nos valeurs. En diminuant nos conflits intérieurs, nous gagnons en équilibre et en sérénité. Quel que soit le niveau de persévérance, renforcer ses bases est toujours une victoire !

Et si vous avez besoin de plein d’autres ressources motivantes pour vous aider à devenir meilleur, je vous recommande le blog d’Olivier Roland ! Cet article fait d’ailleurs partie de l’évènement interblogueurs qu’il organise. Pour ma part, je viens de lire l’article sur l’intérêt de se lever tôt. Je vous livre du coup ma bonne résolution : je veux continuer de me lever tôt pour pouvoir écrire mes articles avant de démarrer ma journée de travail ! J’ai essayé ce rythme pendant quelques semaines et je suis bien décidé à le poursuivre… après les vacances bien sûr 😉

Que les Forces soient avec Vous !

Guillaume Le Penher

 

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Comment vivre votre propre « Légende » ?

Connaissez-vous le célèbre livre de l’écrivain brésilien Paulo Coelho, l’Alchimiste ?…

Paru en France en 1994, ce livre a connu un succès phénoménal à travers le monde. Il raconte l’histoire d’un jeune berger nommé Santiago. Au cours du récit, son voyage initiatique va le mener d’Andalousie aux pyramides d’Égypte à la recherche de sa « Légende Personnelle » et d’un trésor…

Ce livre a particulièrement inspiré un jeune américain nommé Scott Dinsmore. En 2013, il a décidé de sortir du rythme du « 9h-17h » afin de vivre lui aussi sa propre légende.  Avec sa femme Chelsea Dinsmore, ils sont à l’initiative des groupes « Live your Legend » (LyL) pour que nous puissions tous partir à la recherche de notre trésor…

A l’invitation d’un ami, j’ai donc rejoint il y a peu un groupe local de « Live your Legend », celui de Nantes. Laure, l’animatrice de ce groupe, est une startupeuse dynamique, toujours prête à partager son énergie ! Elle nous a réuni ce soir-là dans les locaux de la Creative Factory de Nantes. Nous étions une trentaine pour discuter du thème suivant :Mode d’emploi de soi : tests, profils, personnalités types…

Cette soirée a fait germer l’idée de rassembler sur une page de ce blog l’ensemble des tests de personnalité dont j’entends parler. Je les passe petit à petit et vous en fait un résumé.

1/ C’est quoi « Live your Legend » (LyL) ?

La communauté créée par Scott et Chelsea Dinsmore compte aujourd’hui plus de 160 000 personnes à travers le monde. En France, les premiers groupes constitués sont basés à Nantes, Paris, Lyon et Toulouse.

L’idée est de s’entraider afin de développer « la version la plus sincère de nous-même ». Scott Dinsmore souffrait dans son travail de ne pas pouvoir aligner ce qu’il était au fond de lui avec ce qu’il faisait. Et il n’est pas le seul dans ce cas ! Qui parmi vous est vraiment en phase avec ce qu’il fait quotidiennement dans son activité professionnelle ? Selon le Baromètre du Bonheur au Travail, un salarié sur deux en France est stressé, fatigué ou s’ennuie au travail. Si vous partagez ce sentiment d’insatisfaction alors rejoignez ou créez un groupe près de chez vous car c’est exactement la philosophie de « Live your Legend » ! Lorsque nous sommes pleinement à notre place dans le monde, nous avons plus d’impact positif autour de nous.

Peu de temps après une conférence TED X très populaire en 2012, Scott et Chelsea ont vendu leur maison californienne et entamé un tour du monde. Un des rêves de Scott était de gravir le Kilimandjaro. Il est malheureusement décédé en 2015 sur les pentes de cette montagne à l’age de 33 ans. Aujourd’hui, sa femme Chelsea continue de faire vivre l’esprit de Scott Dinsmore et anime avec enthousiasme la communauté « Live your Legend ».

2/ Où est caché votre trésor ?

J’ai glané dans le livre de Jack Canfield « The success principles », une ancienne légende intéressante et que je souhaite partager avec vous…

« il fut un temps où les gens ordinaires avaient accès à toute la sagesse des dieux. Mais ils persistaient à ignorer la voie de la connaissance. Un jour, les dieux se lassèrent de faire don gratuitement d’un présent dont personne ne semblait se soucier. Ils décidèrent de la cacher, de telle sorte que seuls les chercheurs les plus résolus la découvriraient. Ils croyaient que, si la sagesse était plus difficile à obtenir, on en ferait un meilleur usage.

Un premier dieu suggéra de la cacher dans les entrailles de la terre.

_Non, dirent les autres. Les hommes la découvriront facilement en creusant le sol.

_Plaçons-la au fond du plus sombre des océans ! proposa un autre, mais son idée fut aussi rejetée. Les autres dieux savaient que les gens apprendraient à se déplacer sous l’eau et qu’ils la trouveraient un jour.

Un autre encore suggéra le sommet le plus élevé de la plus haute montagne, mais il n’eut pas plus de succès car on savait qu’un jour quelqu’un l’escaladerait.

Finalement, une divinité plus avisée déclara : « Cachons la sagesse au plus profond des gens eux-mêmes.Ils ne penseront jamais à la chercher à cet endroit ! »

Et ce qui fut dit, fut fait. Et il en est encore ainsi aujourd’hui… »

Votre sagesse est cachée au plus profond de vous-même et vous ne pouvez plus l’ignorer…

3/ Vivez votre Légende !

Pour commencer à vivre votre propre « légende », il faut trouver votre passion. L’une des forces des groupes « Live your Legend » est de vous guider, de vous donner des outils pour créer ou trouver le travail que vous aimez vraiment. En ce sens, cette philosophie rejoint l’esprit du test CliftonStrengths et des autres tests de personnalité qui vous permettent de valoriser vos talents. Une fois que vous avez défini votre/vos passions et points forts, entourez-vous des personnes qui vous soutiennent dans vos projets. Ce sont vos personnes-ressources, celles qui croient en vous et sont toujours prêtes à vous aider à vous dépasser. Si vous ne côtoyez pas encore de telles personnes alors voici une autre raison de créer ou de rejoindre un groupe « Live your Legend »

Avec l’Ikigai, Live your Legend !

Il existe également un autre concept pour vous aider à découvrir votre raison d’être et de vivre : l’Ikigai. Cette technique importée du Japon vous permet de réfléchir à vos aspirations profondes. Sur l’île d’Okinawa (qui fait partie de ma liste de voyages !…), au sud de l’archipel, l’Ikigai est perçu comme la raison qui vous fait vous lever le matin.

L’exercice de l’Ikigai vous aide à clarifier la zone de convergence entre ce que vous aimez, ce dont le monde a besoin, ce pour quoi vous êtes doué et ce pour quoi vous êtes payé (ou voulez l’être !).

Faire une activité qui a du sens apporte de l’épanouissement personnel. Cet épanouissement permet de mieux se comprendre et de mieux comprendre les autres. Votre propre développement personnel apporte par conséquent un impact positif sur la société !

4/ 4 étapes pour vivre sa propre Légende

Maintenant que vous êtes convaincu que vous devez « vivre votre propre légende », vous vous demandez peut-être comment mettre cette belle formule en pratique ? Voici un plan d’action simple en 4 étapes

  1. Développez votre propre « état d’esprit » (Mindset) : La plupart des gens sont insatisfaits de leur propre job. Ils ne vivent pas selon leurs propres plans mais selon ceux des autres ou de la société. Si vous êtes dans ce cas-là, pensez-vous un jour pouvoir atteindre la plénitude ? Pensez-vous connaitre le sentiment du devoir accompli ? Vraisemblablement, il y a peu de chance. Même parmi ceux autour de vous qui semblent avoir réussi suivant les standards classiques, peu sont réellement accomplis. La bonne nouvelle, c’est qu’il n’est jamais trop tard pour commencer à vivre sa propre Légende ! Pour cela, il faut Apprendre sans cesse, Assumer sa vraie nature, Suivre son inspiration et son intuition, Renforcer son esprit et son âme, Refuser les plans des autres et… Avoir le courage d’être enfin soi-même !
  2. Favorisez votre propre congruence : Le psychologue Carl Rogers nomme « congruence » l’harmonie entre les pensées et les actes. La congruence vous apporte la sérénité en éliminant vos conflits intérieurs. Suivez votre propre chemin dicté par vos propres rêves, valeurs, croyances. Vous seul devez définir votre mission de vie. Ne vous laissez plus impacter par des visions extérieures. Fiez-vous à votre compas interne et à votre connaissance personnelle. Faites ce que vous DEVEZ faire et non pas ce que l’on ATTEND de vous. Voici les clés de votre propre liberté.
  3. Entourez-vous : Réussir seul est quasi-impossible. Il vous faut donc choisir avec soin

    Ensemble on va plus loin…

    vos partenaires de glisse. Le motivateur américain Jim Rohn et bien d’autres nous rappellent que nous sommes la « moyenne des 5 personnes que nous fréquentons le plus ». Comme la vie n’est pas un sport individuel, constituez votre équipe gagnante en vous entourant du mieux possible. Nous avons tous fait les frais un jour de personnes qui drainaient notre énergie par leur comportement toxique. Votre première action doit être de s’en préserver puis de se rapprocher de celles qui vous apportent de la force pour vos grands desseins.

  4. Définissez vos rituels de succès : Ne laissez pas mourir vos rêves avant de les avoir vécus. Entretenez consciemment votre « flow ». Toutes les connaissances que vous allez agréger en chemin ne vous seront d’aucun secours si vous ne les mettez pas en pratique. Pour vous aider à être plus efficace et obtenir plus de succès, vous devez mettre en place des systèmes automatiques, des rituels immuables. Ces procédures vont vous permettre de garder votre stock de volonté car vous n’aurez pas de choix à faire. Ces rituels peuvent vous aider à vous organiser et à gérer votre temps. Ils peuvent vous aider à acquérir les connaissances qui vous manquent pour obtenir les résultats que vous souhaitez. Ils peuvent également vous aider à garder le cap vers votre but en célébrant par exemple tous les succès intermédiaires.

    Live your Legend : gardez le cap !

5/ C’est parti !

Les groupes « Live your Legend » rassemblent des personnes issues d’univers différents : salariés, consultants, indépendants, coachs… Le ciment de ces groupes est le partage et l’entraide. Nous en avons tous besoin afin de pouvoir exprimer notre plein potentiel.

Si vous vous sentez seul dans votre quête de changement vers une activité qui vous motive et répond à vos aspirations profondes, ces groupes sont fait pour vous.

Si vous ne savez toujours pas par où et comment commencer (même après la lecture de cet article) alors ces groupes sont aussi fait pour vous !

Nous vivons une période formidable, contrairement à ce que beaucoup de médias veulent nous faire penser. La masse de savoir sur la planète augmente de façon exponentielle et elle est de plus en plus accessible. Après de siècles d’accumulation, la principale clé de l’intelligence aujourd’hui est, à mon humble avis, de savoir chercher et trier ce que l’on souhaite apprendre… Puis d’appliquer, de tester pour soi les connaissances qui nous rapprocheront de notre but, de notre Ikigai et de notre « Légende » !

Que les Forces soient avec Vous !

Guillaume Le Penher

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Pourquoi j’ai joué aux Lego à Londres ?…

Gallup alumni workshop
50 coachs à Londres…

Vous ne devinerez jamais ce qui m’est arrivé la semaine dernière ! J’ai assisté à une réunion de supervision des coachs de Gallup à Londres… Mais ce n’est pas cela qui est très original. Même si nous étions près de 50 coachs issus de toute l’Europe et même d’Afrique à nous rassembler.

Les bureaux de Gallup, la société qui diffuse et gère le test des « Forces » CliftonStrengths, sont situés au 18ème étage du « Shard » (le fragment) l’un des derniers buildings High-Tech de Londres. Les larges baies vitrées qui dominent la Tamise nous offrent également une vue plongeante sur le Tower Bridge… Impressionnant !

Comme un canard sur la Tamise…

Cette journée d’échanges et d’exercices vise à approfondir les compétences des coachs certifiés par Gallup. C’est l’occasion de faire un point sur nos pratiques. A l’aide d’ateliers en groupe ou d’activités en commun nous explorons en profondeur différents types de coaching à travers des études de cas .

Alison et Darren, nos superviseurs, nous ont totalement surpris en nous demandant de saisir le petit sachet en plastique préparé sur chacune de nos tables ! A l’intérieur, 6 pièces en Légo : 4 briques jaunes de différentes tailles et 2 pièces rouges et plates… Darren nous a alors expliqué ce qu’il attendait de nous : assembler les Lego pour faire un canard en quelques instants !

Go Duck Gallup
6 pièces et d’infinies possibilités !

Ensuite, après avoir donné forme (faut avoir l’esprit large dans ces moment-là…) à un canard, aller à la rencontre du plus de personnes possibles dans la salle. A chaque interaction,  nous devions présenter notre canard et expliquer ce qu’il représentait pour nous ! En anglais bien sûr.

Speed-Dating Duck !

Il était étonnant de voir les forces s’exprimer si concrètement par ce simple exercice décalé ! Les Maximizer faisaient évoluer la forme de leur canard après chaque interaction, en quête du meilleur résultat possible. Les Woo voulaient découvrir le plus de canards possible alors que les Relator tentaient de retenir leur interlocuteur fugace pour approfondir la relation…

Il y a aussi ceux qui parlent pour réfléchir et ceux qui pèsent chacun de leurs mots… Ce genre d’exercice nous pousse hors de notre zone de confort et évite les formations de « cliques » dans le groupe. Il offre un biais, une raison pour entamer la discussion en la facilitant. Pendant près d’une demie heure, la salle bruissait de toutes nos conversations mêlées. Je n’avais jamais autant entendu parler de canard depuis les restaurants pékinois qui le servent « laqué » !

Seulement 6 petites pièces en plastique et pourtant tellement de combinaisons !  A chaque changement de partenaire, nous étions tous avides de découvrir un nouveau canard. Les explications apportées mettaient en lumière l’univers mental de son créateur, ses préoccupations. On découvrait alors l’incroyable foisonnement de l’imaginaire ! Chacun expliquait également comment il avait utilisé ses propres « forces » pour obtenir ce résultat. Nous nous trouvions alors au milieu de 50 canards en Lego : tous différents et tous complémentaires ! Exactement comme dans notre pratique du coaching…

100 heures de coaching

Dans la vie, on peut répéter 100 fois la même action ou modifier 100 fois notre action. Un coach peut déployer 100 fois le même protocole de coaching d’une heure… Ou bien améliorer, adapter 100 fois cette heure de coaching. Lequel choisiriez-vous ?

Un coach peut avoir 100 heures de coaching à son actif. Un autre peut en avoir 500. Lequel est le plus expérimenté ?

Voici le type de questions auxquelles nous avons réfléchi pendant cette journée. Le nombre d’heure seul est-il un gage de qualité ? Vous devinez la réponse : cela dépend de l’état d’esprit de ce coach. Est-il isolé ou relié à d’autres professionnels auprès desquels il peut à l’occasion obtenir des conseils ?

Pour répondre pleinement à ces questions, il faut un état d’esprit particulier. Les anglo-saxons l’appellent le « Growth Mindset » c’est-à-dire une « Mentalité de Croissance ». Par opposition au « Fixed Mindset », la « Mentalité de Croissance » se nourrit des retours critiques, des conseils, des parcours des autres… Avoir une « Mentalité de Croissance », c’est être à l’affût de tout ce qui nous rend plus fort, plus mature, plus complexe. Je vous en parle dans cet article car ce sujet mérite une explication étayée.

Superviser les coachs

Voilà ce qui nous réunissait à Londres ce jour-là : comprendre l’importance de la supervision des coachs. Comment cette supervision par un pair apporte de la valeur à notre pratique, la renforce. Que ce soit au début de l’activité du coach ou après des années de pratique, la supervision est une prise de recul.

On peut faire une étude de cas pendant la séance et chercher des pistes auprès du superviseur. On peut apporter notre propre cas concret. Il est aussi intéressant de venir sans idée précise et voir au fil de la discussion ce qui peut émerger…

La certification d’un coach à une méthode n’est pas un aboutissement, c’est une étape ! Chaque coach doit continuer sans cesse d’améliorer sa pratique et d’élargir ses connaissances. Il le doit à ses clients. Chez Gallup, la certification dure 2 ans. A l’issue de cette période le coach doit passer un nouvel examen à ses frais. Cela permet d’assurer aux clients un niveau de compétence régulièrement mis à jour.

Voir Londres et… Revenir !

Cette journée à été intense et fructueuse ! Je suis revenu plein d’énergie et de nouveaux contacts avec d’autres coachs européens comme ceux de Melioka. Développer une activité de coaching en France peut parfois sembler un vrai challenge. Après des moments d’échanges comme celui-ci, tout semble possible !

Que les Forces soient avec Vous !

Guillaume Le Penher

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Test VIA-Institute : un autre test des Forces !

camélia à Hangzhou

J’ai découvert un autre test pour connaitre mes forces : le test VIA Institute !

Bonne nouvelle : il est gratuit !

Je me suis donc empressé de le passer afin de comparer son approche avec le CliftonStrengths Finder dont je vous parle sans cesse ! Cela ne m’a pris qu’une quinzaine de minutes pour le compléter en français.

Je vous livre tout de suite ma première analyse…

VIA INSTITUTE

Le VIA Institute on Character est une organisation à but non lucratif qui a pour objectif de faire connaitre l’étude des Forces de caractère dans le monde. Elle soutien la recherche par de nombreuses enquêtes. Elle créé et diffuse des outils pratiques à destination des particuliers, des praticiens et des chercheurs. Son siège est situé à Cincinnati dans l’Ohio, aux États-Unis.

Cet institut est dirigé par le Dr Neal MAYERSON.

« Découvrez ce qui est bon en vous »

Avec le test VIA Character, vous allez pouvoir définir vos traits de caractères dominants parmi les 24 thèmes décrits par VIA Institute (contre 34 chez Gallup). Ces 24 thèmes sont classés en 6 domaines. Voici la liste complète, classée par domaine :

1/ Sagesse (wisdom)

  • Créativité

    dessin d'enfant
    Créativité
  • Curiosité
  • Jugement (appreciation)
  • Passion de l’apprentissage
  • Vision (perspective)

2/ Courage

  • Vaillance (bravery)
  • Sincérité (honesty)
  • Persévérance
  • Énergie / enthousiasme (zest)

3/ Humanité

  • Gentillesse
  • Amour
  • Intelligence sociale

4/ Justice

  • Impartialité (fairness)
  • Leadership
  • Travail en équipe

5/ Modération (Temperance)

  • Pardon
  • Humilité
  • Prudence
  • Autodiscipline

6/ Transcendance

  • Appréciation de la beauté
  • Gratitude
  • Espoir
  • Humour
  • Spiritualité

Un autre test des Forces ? Pour quoi faire ?

Si vous connaissez déjà le test CliftonStrenghths de Gallup, vous pouvez voir déjà la différence dans la dénomination des talents. Chez VIA Institute, je trouve que la dimension théologique est plus affirmée. Le « pardon », la « gratitude » ou la « gentillesse » donnent une vision très empreinte de spiritualité.

Tandis que chez Gallup, institut de sondages puissant, l’enjeu est d’inventer le modèle social et collaboratif futur. En développant une connaissance personnelle accrue et un vocabulaire commun sur les Forces.

Cette différence de prisme a l’avantage de pouvoir parler à des publics différents. Gallup est à mon sens plus « corporate », orienté vers un public très concerné par son évolution professionnelle. Le test VIA Institute quant à lui, semble plus tourné vers un développement personnel et un bien-être intérieur. Ceci n’est qu’un point de vue personnel tout à fait discutable. Vous pouvez me laisser un commentaire si vous ne partagez pas cette opinion 😉

La révolution de la psychologie positive

La psychologie positive apparait officiellement au début des années 2000, avec le travail notamment de Martin Seligman. Après des décennies de focalisation sur les pathologies, une poignée de psychologues (dont Donald Clifton qui a développé le test de Gallup)a décidé de s’intéresser à la force de l’optimisme, à ce qui va bien chez nous, à ce qui nous porte dans la vie.

Ces chercheurs et psychologues réagissent au vieux schéma traditionnel du développement par la focalisation sur les faiblesses ! Aujourd’hui, la psychologie positive accumule les résultats sur le terrain. Entreprises, ONG, associations ou simples citoyens utilisent les méthodes issues de la psychologie positive pour se sentir :

  1. PLUS HEUREUX
  2. MIEUX COMPRIS (car je me connais mieux et j’exprime mieux mes besoins !)
  3. PLUS INVESTI (dans mon couple, mon job, mon assoc’, ma paroisse… ma vie tout simplement !)
  4. EN MEILLEURE SANTÉ ! (niveau de stress réduit sensiblement…)

    grottes de Longmen
    Chacun de nos talents doit être une petite niche votive…

Mes résultats au test VIA CHARACTER

Mon Top 5 dans ce test reflète logiquement des nuances différentes par rapport au résultat chez Gallup. Voici ces 5 premières forces :

  1. Passion de l’Apprentissage (Love of Learning)
  2. Créativité
  3. Love
  4. Persévérance
  5. Vaillance

Et vous ? Faites-vous déjà partie des plus de 6,6millions de personnes qui connaissent mieux leur forces et leurs talents naturels avec le test VIA Character ? Ou des plus de 19 millions chez Gallup ? Peut-être les 2, comme moi ?

Que vous choisissiez l’un ou l’autre test, le plus important est le résultat ! Mieux se connaitre me semble indispensable pour évoluer dans une société toujours plus complexe.

Publiez vos résultats et vos impressions en commentaires ! J’ai hâte de les découvrir !

Que les Forces soient avec Vous !

Guillaume Le Penher

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Classement mondial des 34 Thèmes de Gallup

Des Talents mondiaux !

Gallup possède une base de plus de 19 millions de réponses à son célèbre test CliftonStrengths (auparavant appelé StrengthsFinder). Cette masse de données est une richesse incroyable pour étudier les forces et talents de la population mondiale. Cet institut américain privé est un peu l’équivalent de l’INSEE et de l’INED français réunis. Grâce à ses chercheurs et sa base de données, Gallup livre de nombreuses études sur le monde du travail, le management ou l’engagement au travail mais aussi sur l’avenir économique.

J’ai déjà évoqué la répartition mondiale des talents avec des spécificités culturelles selon les zones géographiques. Je vous avait alors proposé en bonus le classement mondial complet  des talents. J’ai décidé de faciliter l’accès à cette liste en la publiant aujourd’hui dans ce court article.

 

Classement mondial des 34 thèmes par fréquence

Gallup a étudié les occurrences de chacun des thèmes du test CliftonStrengths dans les top 5 de près de 16 millions de questionnaires. Voici le classement mondial complet par ordre décroissant :

1/ ACHIEVER / LE PERFORMANT / REALISATEUR : 31,4%

2/ RESPONSABILITY / L’ENGAGE / RESPONSABILITE : 28,3%

3/ LEARNER / L’APPRENANT / STUDIEUX : 28,1%

4/ RELATOR / LE CONFIDENT / RELATIONNEL : 27,3%

5/ STRATEGIC / LE STRATEGE / STRATEGIQUE : 22,2%

6/ INPUT / LE COLLECTIONNEUR / INPUT : 19,6%

7/ HARMONY / LE DIPLOMATE / HARMONIE : 19,4%

8/ EMPATHY / L’EMOTIF / EMPATHIE : 18,6%

9/ RESTORATIVE / LE REPARATEUR / RESTAURER : 18%

10/ ADAPTABILITY / LE FLEXIBLE / ADAPTABILITE : 16,9%

11/ POSITIVITY / L’ OPTIMISTE / POSITIVITE : 16,4%

12/ DEVELOPER / LE REVELATEUR / DEVELOPPEUR : 16%

13/ INDIVIDUALIZATION / LE SELECTIONNEUR /INDIVIDUALISATION : 15,4%

14/ MAXIMIZER / L’AMPLIFICATEUR / MAXIMISATION : 13,6%

15/ IDEATION / L’INNOVATEUR / IDEATION : 13,5%

16/ ARRANGER / L’ORGANISATEUR / ARRANGEUR : 13,1%

17/ COMMUNICATION / LE PRESENTATEUR/ COMMUNICATION : 13%

18/ ANALYTICAL / LE SCIENTIFIQUE / ANALYSTE : 13%

19/ FUTURISTIC / LE VISIONNAIRE / FUTURISTE : 12,6%

20/ INTELLECTION / LE PENSEUR / INTELLECTUALISME : 12,1%

21/ WOO / LE MONDAIN / CHARISME : 12,1%

22/ INCLUDER / LE RASSEMBLEUR / INCLUSION : 12%

23/ CONNECTEDNESS / LE CONNECTE / CONNEXION : 11,9%

24/ CONSISTENCY / L’HARMONISATEUR / EQUITE : 11,6%

25/ BELIEF / LE CONVAINCU / CONVAINCU : 11,2%

26/ DELIBERATIVE / LE PRUDENT / PRUDENT : 11,1%

27/ COMPETITION / LE COMPETITEUR / COMPETITION : 10,8%

28/ FOCUS / LE DETERMINE / FOCALISATION : 9,9%

29/ ACTIVATOR / LE DECLENCHEUR / ACTIVATEUR : 9,8%

30/ CONTEXT / L’HISTORIEN / CONTEXTE : 8,8%

31/ DISCIPLINE / LE RIGOUREUX / DISCIPLINE : 7,2%

32/ SIGNIFICANCE / LA STAR / IMPORTANCE : 6,2%

33/ SELF-ASSURANCE / LE CONFIANT / ASSURANCE : 4,7%

34/ COMMAND / LE DIRECTIF / COMMANDEMENT : 4,6%

Précisions utiles

Les thèmes écrits en gras sont les thèmes utilisés et protégés par Gallup. Les thèmes en italique sont traduits par Gallup. Ce sont les thèmes que vous recevez dans votre rapport en français. Les thèmes du milieu sont les traductions libres issue du blog Lime Up. Je les indiquées ici car elles apportent sur certains thèmes un éclairage différent sur leur signification.

Une analyse plus complète du classement mondial est disponible dans cet article publié précédemment sur le blog. Encore une fois, si vous n’avez pas encore fait ce test, je vous recommande vivement de le faire ! Vous découvrirez tant de choses précieuses sur votre personnalité, vos manières d’agir et de penser. Ces connaissances vous aideront à être plus heureux (car en accord avec votre personnalité profonde) et atteindre plus rapidement vos objectifs en développant vos forces…

Que les Forces soient avec Vous !

Guillaume Le Penher

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Laurent Saudeau : les forces d’un Chef étoilé

Chariot à Champagne Laurent Saudeau Manoir de la Boulaie

Entretien avec Laurent Saudeau

Amis des Forces, bonjour !

Chariot à Champagne Laurent Saudeau Manoir de la Boulaie
Chariot à Champagne au Manoir de la Boulaie
Photo Sophie Le Penher

Après avoir étudié les Talents des enfants, je suis allé partager il y a quelques jours la longue matinée d’un des plus grands Chefs de la région nantaise : Laurent Saudeau. Au Manoir de la Boulaie, il conserve précieusement ses 2 étoiles au fameux Guide Michelin depuis près de 15 ans !

Ma motivation était d’étudier les forces et les talents qu’il faut mettre en œuvre pour atteindre ce niveau d’excellence constamment renouvelé.

Nous nous sommes donc donné rendez-vous au petit matin avant d’aller faire le tour du MIN (Marché d’Intérêt National) de Nantes pour achalander le restaurant.

Suivez-moi !

Manoir de la Boulaie, près de Nantes…

Il est 4h30 du matin et la longue matinée du Chef Laurent Saudeau commence…

Deux fois par semaine le chef se lève avant l’aube pour aller au MIN de Nantes afin de sélectionner les meilleurs produits. Poissonnerie, viande, fruits et légumes, épices… C’est un moment important car cela lui permet de maintenir un contact étroit avec ses fournisseurs. La relation de confiance établie à long terme avec ses fournisseurs est une des clés de la réussite du restaurant.

Vers 9 heures, retour au restaurant afin de livrer les produits frais. La préparation du service du midi commence dans la foulée. Dressage des tables, sommellerie, boulangerie (Ici, les pains sont faits sur place !), pâtisserie, cuisine… Chacun apporte sa pierre à l’édifice !

Pendant que son équipe commençait à s’activer dans toutes les pièces du manoir, j’ai pu poser quelques questions au Chef…

Bonjour, qui es-tu ?

_ Je suis Laurent Saudeau, restaurant le Manoir de la Boulaie, Chef de cuisine et propriétaire de l’établissement.

Et si tu étais un ustensile ?…

_ Je serai une Microplane ! Avec cet outil je râpe des légumes mais surtout des agrumes. Je peux avoir des zestes fins…

Et si tu étais un ingrédient ?…

_ Un ingrédient ? Les épices bien sûr ! Elles m’évoquent des souvenirs de voyages. J’en ai fait mon domaine au niveau de ma cuisine. Aujourd’hui c’est l’ingrédient qui rentre dans la composition de tous mes plats.

Les Talents d’un Grand Chef ?

_ Pour être un grand Chef, je pense qu’il faut d’abord être près de son équipe. Ensuite, il faut transmettre son savoir-faire. Il faut aussi savoir soutenir son équipe dans les moments difficiles autant que dans les moments faciles.

Est-ce qu’on peut transmettre l’exigence ?

_ Bien sûr qu’il y a de l’exigence car arriver à un niveau de cuisine comme celui-ci demande beaucoup de rigueur et de régularité au quotidien ! C’est un titre que l’on remet en jeu midi et soir. Nous donnons le meilleur de nous-même.

Le « coup de feu » ?

_ Je n’aime pas plus que ça le « coup de feu ». J’aime bien que tout soit planifié en amont. Je fais partie des cuisiniers qui passent beaucoup de temps à préparer à l’avance. Pendant le « coup de feu », tout se passe dans le regard des autres, sans bruit.

La fatigue ?

_ Avant tout c’est un métier de Passion ! Quand on est passionné, on ne ressent pas la fatigue.

Motiver ses troupes ?

_ En tant que Chef de cuisine je suis là pour leur faire passer mon message : la passion, l’envie, la « Gagne ». Un peu comme un coach. Dans un restaurant comme ici, chaque personne a son poste et chaque poste est important.

Entrée du restaurant le Manoir de la Boulaie
Photo Sophie Le Penher

C’est quoi un restaurant gastronomique ?

_ Ce n’est pas un restaurant comme les autres ! On y vient pour vivre une expérience. La difficulté de notre métier-et c’est là qu’on reconnait un grand Chef-c’est dans la manière de traiter des produits « moins nobles ». Nous devons savoir comment les sublimer et en faire quelque chose d’exceptionnel !

10h30 : Il est temps de laisser le Chef rejoindre son équipe pour continuer la préparation du service du midi. Pour eux, la journée ne fait que commencer… Lors des 2 services, Laurent Saudeau ira saluer en salle l’ensemble des clients. Sa journée se terminera vers minuit après la fermeture du restaurant et des cuisines.

Que les Forces soient avec Vous !

Guillaume Le Penher

PS : Merci à Laurent et Barbara Saudeau pour leur disponibilité et leur gentillesse. Pour être aussi honnête avec vous, mes chers lecteurs, je me dois de vous dire que ma femme (Sophie) et moi collaborons avec le Manoir de la Boulaie depuis 2006 pour la création de leur mobilier d’accueil, chariot à Champagne et accessoires de table en bois et en verre… Si vous passez dans notre belle région, je vous recommande tout de même en toute franchise d’aller vivre cette aventure exceptionnelle au moins un fois dans votre vie !

Infos et réservation : http://www.manoir-de-la-boulaie.fr/

 

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Les 3 livres qui ont changé ma vie…

L'avenir est plein de promesses

L'avenir est plein de promesses
L’avenir est plein de promesses !

Les 3 livres qui ont changé ma vie ?

Ce matin, j’ai reçu un mail d’Olivier Roland, mon « prof de blog »… Dans son message, il m’invitait (ainsi que beaucoup d’autres !) à partager avec mes lecteurs et les siens les 3 livres qui ont changé ma vie. Comme j’adore les challenges, je me suis immédiatement mis à réfléchir.

Olivier Roland organise régulièrement des évènements inter blogueurs. Avec son blog Des livres pour changer de vie, il diffuse des résumés de livres exceptionnels pour se développer tout au long de sa vie ! Je vous conseille notamment la chronique d’Ali Nejmi sur les 7 habitudes de Stephen Covey.

Alors, quels sont les 3 livres qui ont changé ma vie ? Le choix est difficile mais je peux vous dire que le premier d’entre eux m’est apparu comme une évidence…

Livre n°1 : « Les enfants dauphins »

Les enfants dauphins
Les enfants dauphins

Retour en arrière : Noël 1990, j’ai 13 ans. J’attends avec impatience ce livre dont j’ai vu la publicité dans la revue Science & Vie Junior quelques semaines auparavant… Son titre sonne comme une promesse d’aventure.

Dès les premières pages, je suis hypnotisé ! Imaginez-vous : une poignée d’enfants de 10 à 14 ans et 4 adultes partent sur un voilier en bois de 25 mètres à la recherche des dauphins et autres baleines ! Navigation, soleil, plongée, voyage… Un cocktail envoûtant pour tout jeune qui veut quitter la morosité de son adolescence ! J’ai d’ailleurs déjà parlé de ce moment fondateur de ma vie dans cet autre article.

Le livre alterne photos et récits des jeunes et du patron du projet, Charles Hervé-Gruyer. Découverte de la vie à bord et des manœuvres, organisation des traversées, préparation des repas et prises de quarts. Je suis immédiatement fasciné par leur expérience. Je le sens, ce livre va changer ma vie…

A l’abordage !

Sitôt ma première lecture terminée, c’est-à-dire le jour même, je commence un carnet de bord. « Moi aussi je vais en être ! ». Les jours suivants, je me mets en quête de l’adresse de l’association. J’envoie des courriers aux sponsors du bateau.

Ce n’est que 3 mois plus tard que je parle de mon projet à mes parents. Après avoir rempli un dossier, je suis sélectionné pour aller rencontrer l’équipage adulte à l’île d’Yeu ! C’est le début d’une incroyable aventure.

Finalement, je suis parti 2 fois sur la « Fleur de Lampaul ». De 14 à 16 ans, j’ai voyagé aux Açores pour plonger avec les dauphins et autres cachalots. Avec mes coéquipiers, j’ai partagé la vie des pêcheurs du désert en Mauritanie ou celle des indiens de Guyane. J’ai bu du vin de palme avec mes frères des îles Bijagos, en Guinée-Bissau. J’ai traversé l’Atlantique et fait escale à Madère, en Galice ou aux Canaries…

Cette expérience unique a façonné l’adulte que je suis devenu. Grâce à cette association, j’ai compris très tôt que nous sommes acteurs de notre vie. Notre futur dépend uniquement de nous, de ce que nous faisons au quotidien pour le préparer. Et plus nous travaillons à de grands rêves, plus nous obtenons de la vie !

Livre N°2 : « Tout le monde n’a pas eu la chance de rater ses études »

olivier roland
Tout le monde n’a pas eu la chance de rater ses études !

Le choix de ce deuxième livre est dans la droite ligne du précédent : un livre qui incite à passer à l’action ! Il nous pousse également à sortir des sentiers battus et ça, j’adore ! Machette en main droite, boussole en main gauche, c’est parti !

Je vous l’ai expliqué en introduction, cet article s’inscrit dans un événement inter-blogueurs à l’initiative d’Olivier Roland, mon » prof de blog »… C’est également lui qui a écrit ce livre ! Je ne serai d’ailleurs pas le seul je pense à parler de son livre dans ce carnaval d’articles… En toute sincérité, c’est l’un des meilleurs livres de développement personnel écrit en français. La preuve ? Il va bientôt être traduit en anglais ! Pour une fois dans ce domaine qu’un français se fait traduire, on ne va pas bouder notre plaisir !

Attention, ce livre est dangereux !

Si vous souhaitez avoir une vie pépère, rester salarié, regarder tranquillement la télé tous les soirs des 30 prochaines années en remboursant gentiment votre crédit immobilier, ce bouquin risque de vous faire du mal.

Pour ceux qui ont soif d’aventure et de développement, qui pensent que Demain leur réserve plein de bonnes surprises, alors foncez acheter ce livre ! Olivier Roland vous économise du temps : il a digéré des dizaines de best-seller américains et vous en livre la substantifique moelle.

Vous trouverez dans cet ouvrage tout ce que nous n’apprenons pas à l’école et qui est vital dans le monde actuel. La première partie est une mine d’informations pour « Apprendre en s’amusant » au XXI ème siècle. Olivier partage les dernières recherches de neurosciences et les outils les plus performants pour booster nos connaissances et notre développement. Moi qui ai quitté le lycée après la première, j’ai adoré cette première partie !

Dans la seconde partie du livre, Olivier passe à son cœur d’activité. Selon ses propres mots, il « enseigne la liberté » ! Il nous guide pas-à-pas dans la création d’une activité rentable et découplée de notre temps de travail. C’est là la différence fondamentale entre « travailler dans son entreprise » et « travailler sur son entreprise ». Il introduit de nombreux concepts comme la Loi de Pareto (le principe 20/80), la méthode ZTD ainsi que toutes les bases d’une entreprise numérique performante.

Alors, si vous ne devez lire qu’un seul livre avant de vous lancer dans l’aventure de l’entrepreneuriat, vous venez de le trouver ! Pour moi, il y a un « avant » et un « après » la lecture de ce livre. J’étais déjà entrepreneur lorsque je l’ai lu mais il a contribué à changer radicalement ma vision de mon entreprise, de ma vie et de mon avenir. C’est plus qu’un livre, c’est un levier !

Livre n°3 : La vie secrète des Arbres

peter Wohlleben
La vie secrète des arbres

Après vous avoir parlé d’un livre d’aventure et d’un livre de développement personnel génial, j’ai envie de vous ramener sur terre. Dans la forêt.

Savez-vous que les arbres communiquent entre eux ? Savez-vous qu’ils s’entraident ? Et pas seulement au sein de la même espèce ! Connaissez-vous le monde fabuleux des rhizomes ?…

J’aime les arbres et pas seulement débités en planches comme je les achetais lorsque j’étais ébéniste. J’aime la mousse sur leur tronc, j’aime la litière épaisse des forêts de feuillus. J’aime l’odeur des pins par un jour de chaleur. J’aime la présence et la puissance de ces géants tranquilles. Ils sont les gardiens du temps. Pour toutes ces raisons et bien d’autres encore, nous avons décidé ma femme et moi de quitter la ville et de construire une maison en bois dans un magnifique lotissement forestier. Ce livre passionnant a contribué à notre prise de décision.

Auprès de mon arbre…

La lecture de ce livre m’a confirmé l’amour que j’ai pour les arbres. L’auteur, Peter Wohlleben est un forestier allemand. Il a passé sa vie à étudier et observer les arbres dans les forêts de Bavière dont il a la gestion. Son livre, traduit aujourd’hui dans de nombreux pays, est un plaidoyer fantastique pour l’arbre. Les explications qu’il donne de « La vie secrète des arbres » cassent les idées préconçues des hommes sur la nature. On en tire une immense sagesse et un respect accru.

Peter Wohlleben a profondément modifié ma perception de l’arbre. En décrivant les communautés qu’ils forment, il a renforcé mon besoin de forêt. Aujourd’hui, je veux vivre auprès d’eux et capter un peu de leur force.

Conclusion

 

Je ne cesserai jamais de lire ! J’y apprends tous les jours tant de choses qui me renforcent, qui m’étonnent, qui me donnent à réfléchir. J’ai souhaité partager avec vous aujourd’hui ces 3 livres qui ont changé ma vie. Ils sont très différents les uns des autres et illustrent la force et l’impact que la lecture peut avoir sur nos vies. Mais rappelez-vous qu’après chaque livre important, il faut passer à l’action et appliquer les leçons qu’ils nous enseignent. Les livres, si puissants soient-ils, ne peuvent pas tout ! Alors, je lis et j’agis… Et vous ? Quels sont les 3 livres qui ont changé votre vie ? Indiquez-les en commentaire sous cet article ! J’ai hâte de vous lire !

Que les Forces soient avec Vous

Guillaume Le Penher

Les 3 livres qui ont changé ma vie :

« Les enfants dauphins », Charles Hervé-Gruyer, Gallimard jeunesse, 1990

« Tout le monde n’a pas eu la chance de rater ses études », Olivier Roland, Alisio, 2016

« La vie secrète des arbres », Peter Wohlleben, Les Arènes, 2017