famille growth mindset

Une GROWTH Année !

Une GROWTH Année !

Vous connaissez les 2 états d’esprits (Mindsets) décrits par Carol Dweck ? Depuis que j’ai son livre en anglais puis en français, ces notions de Fixed Mindset et Growth Mindset ne quittent plus ma tête… Vous pouvez relire cet article pour vous rafraichir la mémoire.

Nous avons donc décidé de dédier une année complète à l’apprentissage et à la mise en pratique des concepts de Growth Mindset en famille !

Suivez notre progression sur cette page, semaine après semaine. Je partagerai tout : doutes, réussites, trouvailles et échecs, fixités et progrès. En effet, vu le travail qui se profile, c’est une Growth Année qui nous attend !

Le fameux graphique de Nigel Holmes illustrant les 2 états d’esprits.

Le Programme

Un thème spécifique guidera nos réflexions et nos exercices chaque mois. Avec nos enfants, un garçon de 7 ans et une fille de 12 ans, nous allons explorer :

  • Les 2 états d’esprits (fixe et de croissance) -> Septembre
  • Le cerveau est un muscle -> Octobre
  • Créer une atmosphère familiale « Growth Mindset » -> Novembre
  • L’importance de relever des challenges -> Décembre
  • Se développer grâce aux feedbacks -> Janvier
  • Est-ce un but ou un rêve ? -> Février
  • L’erreur est une opportunité -> Mars
  • Ne pas ENCORE savoir… -> Avril
  • Ancrer cet état d’esprit en nous -> Mai
  • Prendre soin de soi -> Juin
  • Un nouveau jour, une nouvelle opportunité (bilan) -> Juillet et Août

Voilà notre chemin de fer pour progresser sur cette voie ! C’est ambitieux et excitant alors nous aurons besoin de votre soutien tout au long de l’année. Commentez, discutez, donnez-nous vos conseils et avis ! FEEDBACK IS A GIFT !

A Growth Mindset Family

Des questions ?

Avec les Forces du test CliftonStrengths, Mindset de Carol Dweck est à la base d’une révolution personnelle et familiale. Ces deux notions sont complémentaires car, comment développer vos Forces si vous avez un esprit fixe ? Certains y arrivent pourtant comme le tennisman John Mac Enroe qui repoussait éternellement les raisons de ses échecs sur des facteurs extérieurs (météo, arbitre, digestion, matériel…). Cela ne l’a pas empêché d’être un excellent joueur mais l’a probablement privé d’une plus longue carrière.

« Oh ! c’est très « fixe » comme réflexion ça ! »

Phrase régulièrement prononcée chez nous depuis quelque temps…

Au début, cela nous semblait facile de distinguer le Growth Mindset du Fixed Mindset. Et puis, quand on a voulu commencer à appliquer ce concept à notre vie familiale, l’affaire est devenue corsée. De nombreuses questions ont commencé à fuser dans nos têtes…

  • Comment encourager nos enfants sans développer une fixité de leur système de valeur ?
  • Comment impacter leurs apprentissages en distillant au quotidien les découvertes de Carol Dweck et consorts ?
  • Comment accélérer la croissance de leur cerveau ?
  • Comment leur expliquer en fonction de leur âge (ils ont 7 et 12ans) le fonctionnement du cerveau ?
  • Comment nous, parents, nous pouvons abandonner nos (très légères !) fixités ?
  • Pourquoi est-ce si important de faire des erreurs ?
  • Quel lien entre les « Forces » dont je parle sur ce blog et le Growth Mindset ?…

Une Growth idée (un peu folle)

Pour répondre à toutes ces questions et bien d’autres, nous avons donc décidé de mettre en place ce défi familial d’une année ! Mois après mois, nous allons explorer ensemble toutes les facettes et les thématiques chères à Carol Dweck. Vidéos, livres, activités en famille, nous allons travailler tous les 4 à développer notre état d’esprit de croissance (Growth Mindset).


Pour nous guider, nous utilisons de nombreuses ressources. La plupart sont en anglais. Notre premier support est le livre « The Growth Mindset Coach » écrit par Annie Brock et Heather Hundley. Ce livre est dédié aux professeurs afin qu’ils puissent aider les élèves et étudiants de tous les niveaux à réussir à l’école. Ce livre est mine d’or pour démarrer notre Growth Année ! Il nous guide pas à pas en nous proposant des thématiques à aborder chaque mois. Nous allons l’adapter au cadre familial.

Au fil de notre progression, vous découvrirez d’autres ressources si, vous aussi, vous voulez développer votre état d’esprit, seul ou en famille… Vous êtes prêts ? C’est parti !

SEPTEMBRE : 2 états d’esprit…

1ère séance : Pour démarrer ce challenge familial, nous avons commencé par une séance dominicale d’environ 50 minutes dont voici le déroulé :

  • Visionnage d’une courte vidéo en français (Québec) de Pat Positif (4’40)
  • Petite discussion post-visionnage
  • Quiz Mindset
  • Discussion autour des résultats
  • Bilan de la séance (entre adultes)

Vidéo Pat Positif

Cette vidéo avec un accent québécois irrésistible (il en faut peu pour impressionner des français comme nous. Un petit accent belge ou québécois et nous sommes déjà en voyage…) présente les résultats d’une étude de Carol Dweck à Stanford sur l’impact de la manière dont on encourage les enfants dans leurs apprentissages. Vous pouvez retrouver tous les détails de cette étude dans la vidéo car le but ici n’est pas de les détailler.

Le québécois Pat Positif nous relate une étude de Carol S. Dweck

Nous avons ralenti la lecture (0,75) car Pat Positif parlait un peu vite pour notre plus jeune. Nous mettions en pause pour expliquer chaque concept et les lui illustrer. Cette vidéo est plus dédiée aux parents mais peut être comprise correctement par les collégiens.

Discussion post-visionnage

Notre fille a bien compris l’impact du type d’encouragement sur la réussite scolaire (« tu es très intelligent » versus « tu as produit beaucoup d’efforts »). Elle a également noté que lorsqu’on encourage un élève en lui disant qu’il est intelligent alors cela produit le même effet qu’une étiquette. L’élève aura tendance à tout faire pour conserver cette étiquette de personne « Intelligente » en évitant les situations où il pourrait échouer. Cela développe donc une fixité.

Notre jeune fils a retenu que, dans l’étude, le groupe qui fait des efforts réussi mieux que l’autre qui est félicité pour son état (« tu es très intelligent »). Nous verrons un peu plus loin que cette notion d’effort est encore un peu floue dans sa tête…

Quiz Mindset

J’ai adapté ce questionnaire du Livre « Growth Mindset Coach ». Il est constitué de 10 affirmations. Nous devons dire si nous les pensons vraies ou fausses. Il n’y a pas de bonnes ou mauvaises réponses. Le but du quiz est de faire un état des lieux de notre mode de pensée et de débusquer d’éventuelles fixités.

Comme nous parlons souvent des 2 états d’esprit à la maison, certaines réponses « growth » semblaient évidentes pour les plus âgés… Nous avons quand même eu quelques surprises !

Première réaction vive

La première surprise est une réaction vive de Sophie. En effet, après avoir aidé Armand à remplir son questionnaire, j’ai commencé à classer ses réponses. Sophie a immédiatement réagit car elle sentait un jugement se mettre en place. Nous avons eu une discussion sur le moment propice à l’analyse des résultats et la nécessité de le faire.

Je crois que je n’avais pas bien expliqué le but du quiz (faire un état des lieux de notre mode de pensée). Il me semblait important de savoir d’où nous partions pour pouvoir mesurer ensuite le chemin parcouru. Sophie s’est revue vivre des instants difficiles à l’école. Il faut dire que nos écoles n’encourageaient pas particulièrement les efforts ! Du coup, Sophie garde une certaine crainte d’être notée (je déteste également être évalué. Je ne procrastine pas beaucoup mais j’ai repoussé au maximum mon examen final de coaching par Gallup…). Cette réticence au feedback constitue une forme de fixité…

Discussion autour des résultats

Finalement, nous avons quand même décidé de compter les réponses « Growth » et « Fixed ». Nous avons pu constater qu’Armand a beaucoup de côtés fixes. Au vu de son âge (7 ans), il n’y a rien d’inquiétant. Cependant, cela nous questionne.

  • Est-ce en rapport avec sa difficulté d’apprentissage de la lecture (malgré un véritable amour des livres !) ?
  • Ou bien est-ce lié à ses relations peu développées avec les enfants de son âge (alors qu’il connait tous les adultes du quartier) ?

Cette situation nous encourage à continuer le défi pour l’aider à dépasser ce stade. Du côté « parents », nous avons discuté de la difficulté de voir les erreurs comme des opportunités. Nous sommes encore trop dans la peur d’être jugés sur nos erreurs. Notre fille, Clémence, est dans le même cas.

Pour ma part, je suis plus circonspect sur la 7ème et la 8ème question :

« 7. Il y a des choses pour lesquelles je ne serai jamais doué(e) »

« 8. N’importe qui peut apprendre certaines choses s’il y travaille dur »

Du côté « Mindset », Si on veut développer le côté « growth » les réponses sont Faux (7) et Vrai (8). Mais avec mon regard de coach Gallup, je dis attention ! On ne peut pas être bon partout. On peut toujours s’améliorer en gérant les lacunes. Si on parle d’être doué, je dis non ! Si on reste dans le contexte scolaire (le cadre originel de ce quiz), effectivement, être doué(e) dans toutes les matières semble être atteignable au vu du niveau demandé…

Alors, on peut apprendre certaines choses en y travaillant dur. De là à devenir un expert de la physique quantique ou des ciseaux moléculaires, le chemin est sélectif…

Bilan de cette première séance

Premièrement, nous avons écourté la séance. J’avais planifié une autre activité que je garde pour la semaine prochaine. Sinon, le niveau de concentration aurait trop baissé. Ensuite, malgré nos nombreuses discussions familiales autour du concept d’état d’esprit, il est important de bien clarifier les choses pour tous dès le début. Le graphique de Nigel Holmes publié en haut de cette page est très utile. Nous l’avons déjà photocopié et plastifié pour l’afficher en lieu visible de tous.

Nous avons couplé la séance avec le moment du goûter des enfants. Au début, j’avoue avoir été gêné par les bruits de mastication… C’est vrai, j’ai failli faire preuve d’un grande fixité ! L’avantage, c’est que les enfants ont pu dire des choses sans cadre trop formel (on est dimanche quand même !).

Avec le temps, nous allons créer l’habitude de ce rendez-vous. Il faut y aller en douceur avec notre plus jeune afin de ne pas le braquer. Je dois bien préparer la séance en amont et ne pas prévoir trop d’activités pour laisser assez de place à la discussion.

2ème séance :

La seconde séance est venue de discussions avec nos amis. Cette fois, c’est plus une réflexion d’adultes et de parents. Nos enfants n’ont pas pris part à ce processus.

Growth Mindset : Compétition ou développement personnel ?

Ce défi familial autour du « Growth Mindset » pose question autour de nous.

  • Que cherchons-nous exactement ?
  • Quel est l’intérêt d’un tel défi ?
  • Et nos enfants dans tout ça ?…

Pour moi, c’est une recherche d’une plus grande efficacité, de pouvoir améliorer ses compétences, d’élargir ses possibilités. Il y a aussi une forme de dépassement de soi. Je ne suis pas un être « fini ». L’ensemble des nouvelles habitudes que j’adopte consciemment feront de moi quelqu’un de plus abouti demain. Dans ce cadre, je suis le seul compétiteur est l’objectif est simplement de m’améliorer. Si je veux obtenir des résultats différents, je dois utiliser des méthodes différentes.

« La folie, c’est de faire toujours la même chose et de s’attendre à des résultats différents »

Citation attribuée à Albert Einstein

Pour Sophie, ce défi familial doit aboutir à un autre résultat : mieux vivre ensemble. Travailler notre état d’esprit va nous aider à mieux appréhender les retours critiques (feedbacks), ne plus en avoir peur ou réagir de manière épidermique. Sophie souhaite que nous puissions gagner en souplesse et en confiance mutuelle au cours de cette année.

Quant à nos enfants, nous souhaitons que cette expérience les aide à grandir sereinement. Nous espérons pouvoir développer en eux le goût d’apprendre, de relever des challenges, que le succès des autres les inspire et qu’ils persistent toujours face à l’adversité. Si nous arrivons ne serait-ce qu’un peu à leur insuffler cet état d’esprit alors nous aurons réussi !

La compétition n’est pas au centre de nos valeurs familiales. La comparaison non plus. Je pense que lorsqu’on se mesure/compare aux autres la fixité peut être proche : « Je suis plus fort-e, plus rapide, plus intelligent-e… » La compétition a souvent encouragé chez moi de la frustration et un état d’esprit fixe. Ce n’est pas le cas chez d’autres personnes. Je n’ai compris que récemment que l’état d’esprit est plus important. La victoire est une conséquence de cet état d’esprit.

Et la pression sur vos enfants ?…

Une autre question soulevée par ce défi est le caractère « autoritaire » de ce défi. OUI, c’est une décision parentale ! OUI, nous en avons parlé avec nos enfants avant de démarrer mais nous n’avons pas fait de vote démocratique.

N’est-ce pas là l’essence de la parentalité de faire des choix pour nos enfants ? Biberon ou allaitement maternel ? Crèche, nourrice ou pause professionnelle ? École publique, privée ou à la maison ? Violon ou rugby ?… La vie de parents est sans cesse un arbitrage. Nous avons toutefois des degrés de conscience divers sur les choix ou les non-choix que nous faisons à chaque instant.

Pour nous, l’important est d’être en harmonie avec les valeurs de la famille. Le plus urgent est donc de les définir, de les discuter ensemble, d’y associer ses enfants en fonction de leur âge. Ensuite, il n’appartient à personne de juger les valeurs d’une famille. Une famille peut mettre au cœur de son système la compétition sportive et une autre vouloir absolument être « dans le moule », ne pas se faire remarquer. Leur choix est souverain.

Alors, dans notre famille, nous souhaitons rester en cohérence avec nos valeurs d’indépendance d’esprit et d’entreprenariat (nous en avons d’autres !). C’est pourquoi il nous parait indispensable de favoriser la réflexion, le goût d’apprendre, de tenter des expériences, de faire des erreurs et d’en tirer des leçons. Pour cela, un état d’esprit de développement est notre meilleur allié !

Pour autant, nos moments de discussions et d’exercices autour du concept de Growth Mindset restent ludiques, suscitent leur intérêt et les amènent en douceur à nous dire des choses parfois profondes et étonnantes. Ces instants sont inestimables !

3ème séance :

Cette troisième séance a été presque improvisée. La vie familiale n’est pas toujours réglée comme du papier à musique… L’idée est venue de la lecture du livre de Zig Ziglar « Rendez-vous au sommet ».

Zig Ziglar est un des premiers conférenciers-motivateurs.

C’est un livre un peu démodé malgré sa réédition actualisée en 2015. On y trouve les prémices de la PNL (programmation neurolinguistique) et un questionnement sur la parentalité très novateur à l’époque où il a écrit ce livre.

En tout cas, je suis tombé sur une petite histoire que j’ai décidé de lire en famille pour en discuter ensemble. Cette histoire, c’est celle d’un petit garçon qui, dans un moment de rage, se rend sur une colline et crie pour sa mère : « Je te hais, je te hais, je te hais ! »

Du fond de la vallée lui revient l’écho. Surpris, l’enfant retourne chez lui en courant pour dire à sa mère qu’un méchant petit garçon dans la vallée lui crie qu’il le hait. Sa mère le ramène au sommet de la colline et lui dit de crier : « Je t’aime, je t’aime, je t’aime ! »

Et le petit garçon découvre cette fois qu’un autre petit garçon dans la vallée lui crie qu’il l’aime !

Zig Ziglar en profite alors pour nous rappeler que la vie est un écho, que nous récoltons ce que nous semons. La leçon qu’il retient de cette courte histoire est de toujours chercher le bien chez l’autre car nous nous voyons dans les autres.

Crier sur la colline

Cette histoire a bien inspiré nos 2 enfants, chacun selon sa sensibilité et sa maturité. Armand, du haut de ses 7 ans, s’est bien identifié à ce petit garçon pris de rage puis de tristesse et enfin empli d’amour. Les sentiments sont très tranchés dans l’histoire comme chez lui. De son côté, Clémence (12 ans) a plus intellectualisé le côté « retour sur investissement » = « On récolte ce que l’on sème »…

Suite à cette lecture, nous avons tous « crié sur la colline » un message que nous souhaitions voir revenir :

  • « Reste Zen ! »
  • « Je t’adore ! »
  • « Tu vas y arriver ! »
  • « Tu vas réussir ! »

Depuis, à intervalles réguliers, nous crions sur la colline des messages d’encouragement, de motivation ou d’amour. Est-ce bien Growth Mindset ? Je pense que tout ce qui contribue à un état d’esprit plus respectueux et positif nous rapproche du but…

4ème séance :

Retour aux exercices sur table !

Des carrés

Comme la semaine dernière, Zig Ziglar s’est invité dans notre séance. Vers le début de son livre cité précédemment, il nous propose un exercice que je livre ici.

Au premier regard, c’est un exercice simple. On trouve facilement 16 ou 17 carrés. Mais cet exercice nous demande d’aller voir plus loin, plus en profondeur. Un peu comme l’état d’esprit de développement que nous essayons de favoriser en nous. On peut s’arrêter à un premier niveau de développement ou choisir d’aller plus loin, de muscler un peu plus notre cerveau. Pour cela, il faut soulever de la « fonte mentale ».

Ce n’est qu’en se forçant un peu que nous pouvons arriver à trouver les 30 carrés qui s’y trouvent. On ne réussit pas forcément au premier coup alors il faut persévérer, ne pas se décourager.

Des points

Le second exercice que nous avons fait au cours de cette séance est venue des devoirs d’Armand. Nous sommes profondément contre les devoirs à la maison qu’ils soient écrits ou oraux. Nous pensons que les enfants passent assez de temps à l’école pour pouvoir faire d’autres choses en dehors… Pourtant, cette fois-là, en le regardant faire ses devoirs de maths, nous avons eu une illumination. Le parallèle avec les carrés de Zig Ziglar était flagrant. Voici cet exercice : Relier les points. Rien de plus simple.

Cet exercice à faire en famille est du même style que le précédent. Il vous paraitra certainement plus simple encore après les carrés. Vous atteindrez alors les 15 traits…

Des compétences

Ensuite, le troisième exercice permet de se questionner sur le fonctionnement du cerveau. Nous apprenons par couches successives, par itération. Cette notion bat en brèche la fixité supposée du cerveau. « Je suis nul en math, en anglais… » Ce type de réflexions tentent de nous faire croire que l’intelligence est une donnée fixe, issue totalement de la génétique. Le mythe de la « bosse des maths » en est un excellent exemple. Depuis le XIX ème siècle on nous assène cette croyance qui encourage la fixité. A quoi bon faire des efforts en maths si je ne suis pas doté de cette bosse dans le cerveau ?…

Alors, pour comprendre ce fonctionnement itératif de l’apprentissage on peut faire ce petit exercice qui analyse la chaine de compétence à mettre en œuvre pour obtenir certains résultats. Prenons l’exemple d’Armand, notre fils, avec la pêche. Pour pouvoir assouvir sa passion, il a dû (entre autre) apprendre à marcher, à observer, à coordonner ses mouvements, à faire des nœuds… Sans l’apprentissage de toutes ces compétences différentes, il ne serait pas capable de pêcher. A vous de jouer :

Déjà un mois !

Waouh ! Déjà un mois de discussions, d’exercices et de développement de notre état d’esprit. Comme disait Jacques Martin : « les enfants sont formidables !« . Bravo à eux !

Le mois prochain, nous allons explorer les différentes parties du cerveau…

OCTOBRE : Rien ne va plus…

Alors que j’avais gentiment planifié l’année complète, la vie s’est invité dans le programme ! J’ai bien tenté de faire preuve de fixité 😉 et de rester campé sur mes bases : Non ! Ce mois-ci j’ai décidé que nous allions jouer à la pâte à modeler et étudier les différentes parties du cerveau.

Rien n’y a fait. Le boulot, les vacances scolaires, les engagements extérieurs. Vous savez comment ça se passe : il suffit parfois d’un grain de sable pour enrayer une mécanique bien huilée ! Ce mois a même terminé en beauté avec un séjour de 36 heures à l’hôpital pour Clémence et Sophie et retour à la maison avec le bras droit plâtré pour Clémence. Vive Halloween !

Pourtant, ce mois nous a apporté beaucoup d’enseignements. Entre des réflexions très approfondies sur les relations frère-soeur et la naissance d’un second enfant vécue du point de vue de l’ainée.

Nous avons discuté en famille de notre style de parentalité et de nos valeurs suite à un week-end de préparation à un échange culturel et linguistique de 6 mois (pour Clémence).

Nous avons également abordé l’éternel « Blaming others for your own mistakes » ou « l’external locus of control ». Ces 2 notions sont toujours très répandues. Si vous ne captez rien à l’anglais, il s’agit de rejeter en permanence la faute sur les autres. Ça vous parle ?…

Des fixités ancrées (5ème séance)

C’est une séance un peu particulière, tout comme les autres qui suivent en octobre. Ces séances sont plus spontanées voire totalement improvisées. Pour cet échange, il n’y avait que Clémence (notre ainée de 12 ans) et moi. Nous avons travaillé avec la première photo prise à la maternité, le jour de la naissance de son frère. Elle le tient dans ses bras, elle a 4 ans et demi et son regard exprime beaucoup de choses. C’est justement sur son regard que nous avons travaillé.

Un week-end En Famille… (6ème séance)

Que les Forces soient avec Vous !

Guillaume Le Penher

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2 réflexions au sujet de « Une GROWTH Année ! »

  1. Bonjour!
    Bravo Guillaume, on peut dire que tu as l’esprit de synthèse pour nous rendre compréhensible ce premier mois d’expérimentation si intense!
    Ici aussi, on répète fréquemment que se tromper n’est généralement pas très grave, on essaie de chercher les inventions dans le monde dues au fruit des erreurs (le dessert d’hier est partie d’une erreur de Papa, avec laquelle cadette a joué en ajoutant du sucre, de la crème, puis Maman a ajouté de la farine et de la fleur d’oranger, mis au four avec une T° et un temps approximatifs et on s’est régalé d’un dessert sans nom! La Grande ayant participé par ses félicitations ;-)) L’erreur s’est transformée en petit bonheur pour nos papilles. Combattre un esprit négatif qui suggérait de mettre à la poubelle le début de cette excellente recette n’est pas toujours facile, mais un petit grain d’originalité peut nous permettre de le surpasser et c’est en faisant nous-mêmes que nos enfants nous observent, apprennent, nous critiquent (à 12 et 14 ans, elles n’hésitent pas) …
    Votre expérimentation familiale est super et surtout elle est à votre image, c’est à mon sens ce qui compte le plus! Je vous encourage à continuer, à faire des pauses quand vous le sentez, à expérimenter et à nous raconter pour nous donner envie, c’est également une manière d’encourager d’autres parents dans ce qu’ils font, même si cela peut être différent, nous sommes donc plusieurs parents « bizarres » à essayer, à vivre diverses expériences pour un mieux-être, une compréhension mutuelle plus approfondie…Merci à votre famille d’être là et de nous le faire savoir! Y a -t-il d’autres familles qui souhaitent nous encourager et qui expérimentent aussi le Growth or Fixed Mindset ou autre chose? Bonne semaine

    1. Merci beaucoup Sandrine pour ce commentaire-fleuve ! Nous nous sentons libres de faire des pauses car ces moments laissent aussi parfois surgir de bonnes surprises ! Nous devons tous garder en tête le côté ludique de cette expérience. Toutefois, plus sérieusement, nous aimerions vraiment contribuer à populariser à notre modeste niveau les concepts de Carol Dweck en France, à l’école, dans les entreprises, dans les relations sociales… Bref, y’a quand même du boulot.

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