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Votre coaching certifié par Gallup

citation Donald Clifton
citation Donald Clifton
« Que se passerait-il si nous étudiions ce qui va bien plutôt que ce qui va mal chez les personnes ? » Citation de Donald Clifton dans les bureaux de Gallup à Londres.

Depuis près de 20 ans l’Institut Gallup a formé et certifié des centaines de coachs à travers le monde. Cette formation est essentielle pour garantir un accompagnement non seulement de haute qualité mais riche de découvertes pour le client. Comment cela est-il possible ? Que découvrez-vous grâce au coaching CliftonStrengths ? Je vous explique la valeur du coaching certifié par Gallup dans les lignes qui suivent…

2 approches opposées du développement personnel

Il existe 2 visions opposées du développement personnel. La première est très répandue car elle tire sa notoriété de notre « biais de négativité » issu de notre passé dans les cavernes ! En effet, la vision conventionnelle du développement personnel reste liée à l’approche par les faiblesses. Ces faiblesses étaient potentiellement létales dans le monde dangereux de la préhistoire. Ce n’est heureusement plus le cas aujourd’hui. Pourtant nous avons gardé ce mode de focalisation dans notre cerveau reptilien.

Dans cette approche conventionnelle du développement personnel, le coach travaille à maintenir les qualités de la personne et se concentre donc sur la correction des faiblesses. On pense alors que tous les comportements, toutes les attitudes peuvent être apprises. On imagine également que toutes les personnes compétentes dans un domaine affiche le même comportement. Enfin, la dernière croyance veut que l’on atteigne le succès en corrigeant nos faiblesses…

Pour résumer, voici les 2 phases de cette pensée :

  1. On identifie les faiblesses ou les aires d’améliorations
  2. On se focalise sur leur comblement ou leur réduction

Ce schéma vous rappelle-t’il une institution puissante ?…

L’ÉCOLE bien sûr ! Vous êtes mauvais en Français ou en math ? Très bien, vous allez en avoir double dose alors ! Avons-nous réussi à produire des Prix Nobel ou des Goncourt avec cette méthode ? J’en doute.

Une approche basée sur les forces…

Vous l’avez deviné, l’autre vision du développement personnel est l’approche par les forces. Voici sur quoi repose la méthode de coaching certifiée par Gallup.

Avec le test CliftonStrengths (StrengthsFinder) et votre coach, vous identifiez vos points forts et vous gérez ensuite vos faiblesses. Ici, nous pensons que seuls certains comportements peuvent être maitrisés par chacun (les compétences et les connaissances). Dans cette optique, nous acceptons qu’il y ait plusieurs chemins qui mènent à l’excellence. Par exemple l’influence s’exerce de différentes manières possibles. Pour illustrer cette idée souvenons-nous de Martin Luther King (tout le monde doit être traité de la même façon) et Mère Térésa (Personne ne doit être exclu) : ils n’utilisent pas les mêmes forces et parviennent tous deux à un niveau d’influence inégalé.

2 poivrons différents
Il suffit d’observer la nature pour comprendre qu’il existe différents chemins pour obtenir le même résultat…

Enfin, les faiblesses doivent être gérées pour éviter qu’elles nous fassent trébucher. Nous ne les ignorons pas mais nous ne leur donnons pas plus d’importance qu’elles en méritent !

En 2 étapes, voici ce que donne ce coaching :

  1. On identifie les Talents Naturels
  2. On les transforme en Force

Quelle approche préférez-vous ?…

Concentrez-vous sur ce qui va bien ! (le reste suivra…)

Grâce au test en ligne CliftonStrengths (anciennement Clifton StrenghtsFinder), vous pouvez découvrir rapidement vos Talents Naturels. Une fois complété, vous recevez votre profil unique de 34 thèmes. Maintenant vous avez 3 possibilités :

  1. Vous lisez votre rapport et en restez là. Mauvaise nouvelle, vous venez de perdre 56€ 🙁
  2. Vous lisez votre rapport et vous voulez allez plus loin (si vous lisez l’anglais car les documents annexes au rapport ne sont pas tous traduits). Vous décidez de suivre quelques exercices recommandés après le test, par vous-même. Problème : il n’est pas facile de rester concentré et d’avancer seul dans ce monde nouveau qui s’offre à vous…
  3. Votre curiosité est piquée au vif et vous voulez avancer plus vite. Vous souhaitez défricher votre rapport avec une personne à l’écoute et qui saura vous guider dans votre propre forêt de talents pour en tirer le maximum : vous venez de réaliser que vous avez besoin d’un coach !

Si vous êtes déjà dans l’état d’esprit du troisième point, j’ai écrit ce qui suit pour vous ! Si vous penchez pour l’un des 2 premiers points, il n’est pas trop tard pour saisir l’importance de vous faire accompagner… Maintenant commence votre séjour en territoire positif ! Vous allez enfin vous concentrer sur ce qui va bien, sur ce que vous faites naturellement bien, ce qui vous donne de l’énergie et que vous pourriez faire plus souvent.

Le coaching certifié par Gallup c’est cela : se focaliser sur ce que vous faites naturellement le mieux pour rendre vos faiblesses insignifiantes. Je suis formé pour vous aider à vous épanouir en vous accompagnant dans le développement de vos points forts. Vous n’y croyez pas ? Je vous explique comment cela se passe concrètement.

Votre coaching sur mesure

Vous avez maintenant vos résultats en main et vous avez hâte de comprendre un peu mieux tout ce charabia positif… Votre coach est à votre écoute pour élaborer avec vous un programme d’accompagnement personnalisé. En effet, vous n’avez la même attente si vous souhaitez faire progresser votre carrière, si vous êtes en transition ou si vous cherchez plus d’équilibre dans votre vie. Nous définissons ensemble vos objectifs de coaching, le temps et le budget que vous souhaitez y consacrer.

La structure globale d’un coaching certifié par Gallup se compose de 3 volets : NAMING / CLAIMING / AIMING. En bon français cela donne :

  • Nommer ses talents
  • S’approprier et revendiquer ses talents
  • Viser la transformation en Force et en objectifs concrets

Ces 3 étapes suivent la progression de votre connaissance personnelle. En ayant conscience de vos talents et de la manière dont vous les utilisez au quotidien, vous gagnez en confiance et en efficacité. Vous pouvez ensuite capitaliser cette énergie au service de vos objectifs tout en augmentant votre équilibre personnel.

Nommez vos talents

Dans un premier temps, je suis votre traducteur. Nous passons en revue vos thèmes, vous me posez vos questions afin d’éclaircir la signification d’Ideation ou de Restaurer par exemple. Si certains thèmes ne semblent pas vous correspondre alors nous discutons ensemble de leur manifestation concrète dans votre vie. Cette première phase permet de vous familiariser avec vos résultats. En nommant vos thèmes vous commencez à vous approprier vos talents naturels.

Lors de cette première étape, nous clarifions la notion de « Talent » et celle de « Force ». Dans la philosophie de Gallup, vos 34 thèmes sont neutres. Ce sont simplement des aptitudes naturelles. Ces propensions peuvent vous être néfastes, bénéfiques ou tantôt l’une puis l’autre. Dans notre jargon, nous appelons cela le balcon (le côté clair de la force) et le sous-sol (le côté obscur de la force). Si vous éprouvez des difficultés face à un thème particulier alors cette discussion doit vous apporter des solutions efficaces.

Je prends un exemple personnel car je suis également coaché par mes pairs. Cela m’aide à améliorer ma pratique. Je me déplace donc régulièrement à Londres pour ces séances ou je me fais coacher à distance. Bref, l’une de mes forces principales, très répandues, est Achiever (Réalisateur). C’est le travailleur acharné qui ne vit que pour cocher des listes… Je schématise mais si vous n’êtes pas vous-même touché alors vous connaissez certainement une personne comme cela. C’est une qualité très précieuse si elle est bien gérée. Elle mène également très souvent au burn-out. En comprenant ce côté obscur, vous reprenez le contrôle. Voilà un des atouts efficaces apportés par votre connaissance des forces et un coaching certifié par Gallup.

étoile sur le sol à Hollywood
Vivez votre Légende grâce à vos Forces !

Revendiquez vos talents

La discussion qui vient vous apporte toute la puissance du test CliftonStrengths ! Cette séance peut être approfondie en plusieurs fois car le potentiel de découvertes est énorme.

Nous travaillons sur la répartition de vos 10 premiers thèmes dans les 4 domaines de talents :

  1. L’INFLUENCE
  2. LA PENSÉE STRATÉGIQUE
  3. LA CONSTRUCTION DES RELATIONS SOCIALES
  4. L’EXÉCUTION DES TÂCHES

Vous comprenez maintenant mieux comment vous nouez des relations, quel rapport au travail vous entretenez, quel style d’influence vous développez et comment vous maniez idées et concepts. Vous allez pouvoir partir de ces connaissances pour envisager l’avenir avec plus de liberté.

Une fois ce travail effectué, nous étudions ensemble la dynamique de vos thèmes. À l’aide de plusieurs outils, vous découvrez comment vos talents travaillent ensemble, quelle puissance ils dégagent en se combinant. C’est une phase du coaching que j’adore car c’est souvent l’une des plus éclairantes. Si vous doutiez encore de l’unicité de votre séquence de talents alors ce processus va vous montrer à quel point il existe de nombreuses combinaisons possibles et originales.

Je vous donne un autre exemple : ma chère et tendre ! Dans son Top 5, elle possède le Futurisme et l’Optimisme. Ces 2 talents pris à part sont déjà forts sympathiques mais lorsque vous les combinez ils prennent toute leur puissance. Vu simplement, on pourrait dire que pour une personne dotée de ces 2 thèmes spécifiques le « futur ne manque pas d’avenir » (paraphrase d’un célèbre chroniqueur radio…). En réalité cela va plus loin. Ma femme forge sa vision pour l’avenir en utilisant tout son enthousiasme et son intelligence émotionnelle car elle est intimement persuadée que cela décuple ses chances de réussite.

Vivez votre transformation grâce au coaching certifié par Gallup

Dans cette dernière phase de coaching, nous nous appliquons à relier l’ensemble de vos découvertes avec vos objectifs propres. Qu’ils soient professionnels, universitaires ou personnels vos objectifs sont la clé de voute de cette troisième partie. Nous cherchons comment appliquer vos talents directement dans votre vie. Sur quelles forces allez-vous pouvoir vous reposer pour passer au niveau supérieur ? Quelles stratégies concrètes vous allez élaborer pour terrasser vos faiblesses ?

Voici l’étape qui vous fait passer rapidement d’un talent statique à une force dynamique. Toute ma méthodologie en tant que coach certifié par Gallup est dirigée vers ces objectifs :

  • Vous avez un talent ? Transformons-le en force !
  • Vous avez un objectif ? Atteignez-le plus rapidement et plus facilement en vous appuyant sur vos forces !
  • Vous avez un problème ? Apprenez à le résoudre grâce à la dynamique de vos forces !
guides de coaching certifié par Gallup
Supports de coaching certifié par Gallup

Une méthode éprouvée, des résultats garantis !

En suivant ce coaching certifié par Gallup, vous allez vivre de nombreux changements durables dans votre vie et celle de vos proches. Ce travail sur vous-même n’est pas sans conséquences ! En s’améliorant soi-même, nous entrainons les autres dans cette spirale positive. J’ai vu des transformations époustouflantes dans des couples par exemple.

En travaillant sur vos forces, vous serez plus réceptifs aux talents de vos proches et de vos collègues. Ce focus positif apporte de nombreux bénéfices au quotidien :

  • Une réduction du stress et des émotions négatives
  • Plus de confiance en soi
  • Un engagement plus fort dans votre vie
  • Plus d’efficacité
  • une meilleure concentration
  • Des relations sociales et familiales plus harmonieuses
  • Et bien plus encore…

Ce que je vous garantis :

  • Vous allez vous découvrir sous un nouveau jour : grâce au test et au travail que nous faisons ensemble vous portez un regard neuf sur vos compétences, votre influence, vos capacités de réflexions et vos habiletés sociales. Ce que vous gagnez alors sont des bénéfices à long terme que vous ressentez dans tous les domaines de votre vie.
  • Tous nos échanges sont confidentiels. C’est pour cela que je n’ai partagé dans cet article que des exemples issus de ma propre vie/expérience et celle de ma femme (qui m’a donné explicitement son consentement !). Vous vous exprimez donc en toute objectivité et en toute confiance.
  • Obtenez l’enregistrement vidéo de nos conversations : vous pouvez donc revenir quand vous le souhaitez au contenu de notre discussion pour approfondir un point ou revenir sur une notion précise.
  • Une garantie en OR MASSIF : si au bout de 6 mois après le coaching, vous jugez que je ne vous ai pas apporté assez de connaissances, de découvertes et que vous n’êtes pas satisfait/te de mon accompagnement alors je vous rembourse totalement !

Les conversations se déroulent via le logiciel Zoom.

Ce que je vous demande :

Comme mon temps est limité, je n’accepte que les personnes vraiment motivées pour faire avancer leur connaissance et leur développement personnel. Les séances de coaching se déroulent du lundi au vendredi, entre 9h et 17h (début du dernier rendez-vous). Sachez qu’il n’existe que peu de coachs certifiés par Gallup en France (une trentaine). La plupart de mes collègues travaillent avec des entreprises et aident les managers, les équipes et les leaders à mettre en place une culture des forces. L’offre que je vous propose ici est donc très rare !

  • Pour la première séance, vous devez me faire parvenir au moins 48h à l’avance votre séquence de talents (34 thèmes) ainsi que vos réponses au premier questionnaire. Cela nous permet d’être efficace dès le début !
  • Je ne travaille qu’avec la séquence complète des 34 thèmes. Si vous avez déjà fait un test avec uniquement votre Top 5, il suffit de retourner sur votre espace personnel sur le site de Gallup afin de payer la différence. Vous n’avez pas besoin de repasser le test pour l’obtenir.
  • Vous aurez également un peu de travail entre les séances donc, si vous venez en « mode touriste », nous ne pourrons pas avancer ensemble sereinement !
  • Je vous demande aussi d’être ponctuel à notre rendez-vous afin de ne pas décaler les plannings.

Que les Forces soient avec Vous !

Guillaume Le Penher

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Les 34 Forces de Gallup font face à la crise.

les 34 forces de Gallup face à la crise

Les 34 Forces de Gallup face à la crise

Si vous connaissez votre classement personnel des 34 Forces grâce au test CliftonStrengths de Gallup, vous avez une longueur d’avance pour faire face à la crise. En appliquant des stratégies éprouvées, vous pouvez transformer vos talents bruts en forces. Si vous ne connaissez pas ces méthodes, reprenez vos résultats de test et relisez cet article qui vous détaille les 3 actions concrètes à mettre en place. Enchainez ensuite avec la seconde partie des exercices.

Pour ceux qui n’ont pas encore identifié leur profil de thèmes, cet article devrait vous encourager à faire le pas. Le questionnaire de Gallup prend environ 45 minutes à compléter. Vous obtenez ensuite directement votre profil et votre rapport personnalisés.

Après votre test en français ou dans une autre langue de votre choix vous recevez le classement de vos thème (5 ou 34 suivant la formule pour laquelle vous avez opté). Assurez-vous d’être assez à l’aise dans la langue choisie car le temps de réponse est limité à 15 secondes par question.

les 34 forces de Gallup face à la crise

Les thèmes

Les thèmes (Empathie, Studieux ou Responsabilité sont des exemples de thèmes) sont neutres. Lorsque vous prenez connaissances de vos résultats, vous n’avez pas encore commencé votre « voyage au pays des Forces ». Vous avez simplement sélectionné le tour-operator (Gallup) et acheté un ticket strictement personnel et incessible (votre test).

Vous pouvez vivre chacun des thèmes les plus hauts positivement, négativement ou alternativement. C’est en prenant conscience de votre capital personnel, de sa valeur et de ses limites que vous allez pouvoir développer votre potentiel.

  • Les Talents Naturels

Vos Talents Naturels reflètent le câblage de votre cerveau. Ce sont vos manières instinctives de penser, de ressentir et de vous comporter. Chacun développe dès le plus jeune âge des aptitudes et des prédispositions différentes. Ce câblage est issu de nos expériences dans les premières années et de notre génétique. Il est donc assez stable au fil du temps.

  • Les Forces

Vos forces se développent uniquement dans le terreau fertile de vos Talents Naturels. Une Force est une capacité à fournir de manière constante une performance quasi-parfaite. Lorsque vous utilisez une ou plusieurs forces, vous êtes dans votre « zone de génie ». Vous développez vos forces en identifiant vos Talents et en les utilisant plus consciemment et plus souvent. Pour parodier un slogan en anglais de Gallup : « Pour finir avec Force, commencez avec Talent ! »

Comment les 34 Forces de Gallup nous aident à affronter la crise ?

L’idée de cet article m’est venue en pensant à une personne que je coache et qui cherchait à comprendre comment ses Forces pouvaient l’aider à surmonter la crise actuelle…

Du coup, je me suis mis à réfléchir à la manière dont chaque thème apporte une réponse personnelle aux enjeux de crise. J’ai imaginé une définition courte, comme un slogan, pour démontrer la réaction originale et la puissance des Talents face à une période trouble.

>>>Achiever / Réalisateur : Je conserve un haut niveau d’activité pour rester productif pendant les temps incertains. Cette hyper activité préserve mon système de valeur.

>>>Activator / Activateur : J’agis en permanence pour lutter contre le statu quo de la crise. Je refuse la paralysie !

>>>Adaptability / Adaptability : J’ajuste chaque jour le cap en fonction des nouveaux éléments et paramètres qui se présentent. Il faut rester flexible.

>>>Analytical / Analytique : Je garde la tête froide en analysant les stats et les courbes. Les derniers chiffres ne font pas une tendance.

>>>Arranger / Arrangeur : Je suis comme un poisson dans l’eau avec toutes ces variables à coordonner ! Je jongle avec tous ces paramètres avec bonheur pour un maximum d’efficacité.

>>>Belief / Conviction : Mon système de valeur est si puissant que je me sens comme un roc qui résiste à l’assaut des vagues dans la tempête. J’ai confiance et je suis persuadé qu’il fera meilleur demain…

>>>Command / Autorité : Par ma présence, j’apporte de la clarté et de la rigueur face au chaos. Je ne laisserai pas cette crise prendre le contrôle !

>>>Communication / Communication : Avec mon charisme, je transforme les messages en histoires impactantes. J’aide facilement les autres à comprendre la situation.

>>>Competition / Compétition : Je veux être le premier / La première à découvrir le vaccin qui nous protégera de ce maudit virus !

>>>Connectedness / Connexion : La pandémie me confirme que nous sommes tous liés au-delà des frontières. Un pangolin éternue à Wuhan et contamine quelqu’un au fin fond du Minnesota ou de la Creuse…

>>>Consistency / Équitable : Aujourd’hui, tout le monde doit porter un masque et respecter les gestes barrière. Il ne peut pas y avoir 2 poids 2 mesures si on veut stopper l’épidémie.

>>>Context / Contexte : Je tiens compte des crises passées pour analyser et comprendre celle-ci. Il faut toujours remettre en perspective ce qui nous arrive maintenant avec les évènements antérieurs.

>>>Deliberative / Prudent : Je prends toutes mes précautions pour que le virus ne me contamine pas. Il vaut mieux prévenir que guérir !

>>>Developper / Developpeur : Pendant le confinement, je me suis investi/e dans la scolarité de mes enfants. J’ai vraiment eu beaucoup de plaisir à les accompagner et voir leurs progrès. (Au présent)

>>>Discipline  / Discipline : Je lutte contre la confusion engendrée par la crise en suivant scrupuleusement un plan précis et détaillé.

>>>Empathy / Empathie : Derrière les statistiques, je ressens la souffrance et le besoin d’espoir de chacun. J’apporte une régulation émotionnelle autour de moi.

>>>Focus / Focus : La crise ne me détourne pas de mes objectifs, elle m’oblige juste à corriger un peu la trajectoire afin de rester sur les rails.

>>>Futuristic / Futuriste : Face au statu quo, j’échafaude encore plus de plans, de scénarios et de prédictions pour donner des perspectives à plus long terme.

>>>Harmony / Harmonie : En ce moment, je passe mon temps à chercher des consensus pour apaiser les tensions apportées par la crise…

>>>Ideation / Idéation : J’apporte des idées fraiches et de nouvelles perspectives pour répondre au défi actuel. Nous en avons bien besoin car nous ne pouvons plus faire comme avant !

>>>Includer / Inclusion : Face à la maladie, nous devons tous avoir accès de la même manière aux soins où que nous soyons et qui que nous soyons. Tout le monde doit pouvoir bénéficier de ce droit élémentaire.

>>>Individualization / Individualisation : Dans mon équipage, je sais exactement où je dois placer chaque personne afin qu’elle donne le meilleur d’elle-même pour affronter la tempête.

>>>Input / Input : Dans ces moments difficiles, les informations que je collecte peuvent devenir des ressources cruciales pour éclairer les décisions à prendre.

>>>Intellection / Intellectualisme : Le confinement est un temps suspendu, une bulle que je mets à profit pour concevoir mes théories et les mettre ensuite en pratique. Limiter mes interactions sociales m’apporte une concentration renforcée.

>>>Learner / Studieux : Cette période particulière aiguise ma curiosité et me pousse à développer de nouvelles connaissances / compétences qui boostent mon plaisir !

>>>Maximizer / Maximisation : Je lutte de toutes mes forces contre le « médiocre » ou le « moyen ». Ce n’est pas dans les moments de faiblesses qu’il faut relâcher les normes d’excellence que nous devons tous chercher à atteindre.

>>>Positivity / Positivité : J’apporte ma vision optimiste et enthousiaste pour dépasser les peurs et les blocages. On ne va pas se laisser abattre tout de même !

>>>Relator / Relationnel : Je mets à profit la période pour resserrer les liens avec ceux qui me sont chers. Nous sommes certes séparés physiquement mais je ressens cette intimité profonde qui nous relie.

>>>Responsability / Responsabilité : Comme à mon habitude, j’assure l’ensemble de mes attributions et engagements avec constance. La crise ne modifie pas mon comportement habituel même si j’ai encore plus de pression.

>>>Restorative / Restaurer : C’est un moment encore plus riche pour moi car j’apporte plus que jamais ma créativité dans la résolution des nombreux problèmes apportés par la crise.

>>>Self-Assurance / Assurance : Je fais toujours confiance à ma boussole interne pour me guider au milieu de ce brouillard.

>>>Significance / Importance : Je vois dans cette crise des occasions de briller en accomplissant des actes remarquables. Je cherche à être dans la lumière en opposition à la noirceur actuelle.

>>>Strategic / Stratégique : Face à la crise, je construis un itinéraire bis efficace que j’améliore régulièrement. Je matérialise un raccourci invisible à la plupart des gens.

>>>Woo / Charisme : Je suis à fond ! J’enchaine les webinaires pour faire grossir mon réseau ! Il n’a jamais été aussi facile de contacter les personnes d’habitude inaccessibles…

Conclusion

Voici à mon avis comment les 34 Forces de Gallup peuvent faire face à la crise. C’est bien sûr une vision personnelle nourrie par mes discussions avec mes clients et collègues.

A chaque instant de votre vie professionnelle ou personnelle, appuyez-vous sur vos Forces ! Comme disait Don Clifton, le créateur du test éponyme, « Pour une force, nous avons mille faiblesses ». Alors ne perdez plus de temps à tenter de combler vos lacunes, misez sur vos forces ! Passez votre test, discutez-en autour de vous et transformez vos talents naturels en forces conscientes que vous pouvez mobiliser à tout moment. Le développement basé sur les Forces est une révolution douce. Plus de 23 millions de personnes à travers le monde ont déjà passé le test de Gallup. Maintenant, c’est à vous !

Que les Forces soient avec Vous !

Guillaume Le Penher

PS : Si vous connaissez vos Talents, comment s’expriment-ils pendant cette période ? Êtes-vous d’accord avec ce que j’ai écris ?… J’attends vos commentaires 😉

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Une organisation résiliente en 5 points

Cette fois, tout n’a pas commencé par un krach boursier… Non, la légende veut qu’un petit pangolin aurait hébergé puis véhiculé un virus mutant. Ce petit animal à l’allure sympathique, braconné pour d’obscures raisons médicales traditionnelles aurait-il déclenché la plus sévère crise économique mondiale depuis 1929 ?

le petit fourmilier ne fera pas trembler les organisations résilientes !

Tout cela serait risible sans les morts, les malades et ceux qui perdent leur emploi, leurs revenus… Nous sommes passés en quelques jours d’une « gripette » à la psychose mondiale. Les fondations même de notre société (travail, école, institutions publiques, loisirs) ont été touchées en un éclair.

Les crises sont des moments particuliers. Celle du Covid-19 est d’un genre presque oublié car d’ordre sanitaire. Depuis les progrès gigantesques de la médecine au XXème siècle, nous n’avions pas connu dans les pays les plus favorisé une pandémie si impressionnante. Au point de nous pousser à supprimer nos réflexes culturels les plus ancrés comme la bise ou la poignée de main. Il y a bien eu l’apparition du SIDA au début des années 80 mais l’intimité nécessaire à la propagation de ce virus (hors « transfusions souillées »…) le place dans une catégorie différente.

Hausse du stress

Au fil de l’évolution de la pandémie liée au Covid-19, nous sommes passés d’une crise sanitaire à une crise économique. Verrons-nous dans les mois, années à venir une crise sociale prendre le relais ? Il est encore trop tôt pour le dire mais l’Institut de sondage Gallup a publié une méta-analyse mondiale dans la revue scientifique Human Performance. En analysant près de 63 000 entreprises et équipes commerciales, l’étude de Gallup indique que l’état d’esprit des travailleurs impacte encore plus les résultats économiques et opérationnels en tant de crise qu’en période « classique ». C’est un enjeu majeur dans le développement d’une organisation résiliente.

Nous sommes face à une hausse sans précédent du niveau de stress et de l’inquiétude au quotidien (mesurée dans différents sondages aux États-Unis). En France, la défiance habituelle (culturelle ?) des salariés envers leurs dirigeants d’entreprise et leurs managers entraine un manque de confiance et sape le sentiment de sécurité. Dans une situation économique aussi incertaine comment les entreprises peuvent-elles développer chez leurs employés un état d’esprit propice à la résilience organisationnelle ?

Développer une organisation résiliente

Gallup a donc analysé les facteurs de succès (rentabilité, productivité, qualité du service perçu par les clients, rotation du personnel…) sur une période de 20 ans, de 1995 à 2015. La période englobe donc l’explosion de la bulle Internet et la crise financière de 2009-2009.

En se concentrant sur ce qui « marche » Gallup reste fidèle à sa philosophie « CliftonStrengths ». Cela permet également d’identifier des facteurs communs de succès. Le constat de départ est que les organisation et les cultures les plus prospères sont celles qui réussissent mieux à s’adapter aux tempêtes et reprennent leur cap plus vite quand le beau temps revient. Quand elles repartent, elles vont plus vite encore que les autres, fortes de leur nouvelle expérience. En psychologie, on parle de résilience.

J’adore ce concept que j’ai déjà abordé dans un autre article récent. Si la résilience a un impact direct sur la performance globale (économique, sociale et sociétale) d’une organisation comment les managers et les dirigeants peuvent-ils la favoriser ?

C’est quoi exactement une « organisation résiliente » ?

Dans « La résilience des organisations », Lucie Begin et Didier Chabaud donne une explication claire que vous pouvez retrouver dans leur article ici. En résumé, ils rappellent que cette capacité à rebondir et à s’adapter se développe en amont de la crise. Ce n’est pas quand vous êtes pris dans la tempête que vous apprenez à piloter votre bateau…

Pour ces 2 auteurs, l’organisation résiliente doit développer 3 aspects : le pragmatisme (éviter les excès d’enthousiasme, appréhender les choses telles qu’elles sont), un système de valeurs partagées (donne du sens et de la cohésion) et une culture ingénieuse (tirer parti des ressources et des opportunités).

Dans leurs recherches sur la longévité entreprises familiales, ils distinguent 4 éléments de succès : le réalisme (être capable par exemple de changer d’organisation interne si l’évolution l’exige), la créativité (savoir passer d’une stratégie déclinante à une plus prometteuse), le courage (faire table rase du passé et encourager l’avenir) et la proactivité (déployer ses antennes pour trouver de nouvelles opportunités).

Une organisation résiliente met en place en amont d’une crise les facteurs qui lui permettront de mieux gérer les conséquences en aval.

5 points à retenir

La méta-analyse de Gallup révèle que la relation entre l’engagement des employés et la performance est encore plus cruciale en temps de crise. C’est un effet bien connu des temps difficiles, ils renforcent le clivage entre les plus forts et les plus faibles. Concrètement, les plus riches avant la crise en sortent encore plus puissants et les plus vulnérables sont laminés.

Cependant, avec cette étude, 5 facteurs sont mis en avant pour booster la résilience globale d’une organisation.

  • Des attentes claires
  • Des moyens adaptés
  • Pouvoir faire plus souvent ce qu’on fait de mieux
  • Comprendre l’utilité de la mission
  • Une culture globale positive dédiée à la qualité et l’efficacité

Ces 5 facteurs ne sont pas tellement une surprise pour ceux qui suivent les recherches de l’Institut Gallup. On retrouve là les grands champs de recherches et les convictions profondes de cette organisation dédiée à l’amélioration de la qualité de vie au travail. Au-delà de ce constat, ces 5 points révèlent l’importance de l’exemple, de la communication et d’une culture basée sur les forces au sein des entreprises. Analysons ensemble la portée de chacun de ces points…

A/ Des attentes claires

Toujours selon Gallup, « pendant les périodes difficiles, les employés ont besoin de managers qui redéfinissent les priorités, les impliquent dans l’adaptation des objectifs et clarifient constamment leur rôle par rapport à leurs collègues ». La première cause de l’augmentation du stress pendant la crise sanitaire est le manque de perspectives claires. Que ce soit les politiques, les citoyens ou les entrepreneurs, nous avons tous dû nous adapter au jour le jour. Nous ne sommes pas tous égaux face à une telle incertitude. Hors l’aspect économique, sur le plan psychologique, nous gérons tous de manière différente cette perte de contrôle.

Si vous êtes #Restorative ou #Adaptability dans votre Top 5, vous aurez naturellement plus de ressources et de créativité dans cette période pour vous adapter et rebondir. Au contraire, si vous avez plutôt un #Deliberative ou #Consistency très haut placé, cela peut vous apporter plus de stress lié à un cadre devenu flou. Ça me donne soudainement une idée d’article…

On attend d’un leader une vision claire et puissante à laquelle on puisse adhérer. C’est le fondement des religions autant que de la politique. Au-delà de cette vision, chacun à son niveau doit savoir ce qu’on attend de lui. La définition objective du rôle et des missions des employés est donc une des clés des organisations résilientes selon Gallup.

B/ Des moyens adaptés

En conséquence, lorsque les missions sont précisément définies, les managers doivent apporter des moyens adaptés aux objectifs. En période de crise, tout doit être rediscuté régulièrement. Les ressources dont les employés ont besoin pour effectuer leur travail évoluent. Masque, visière, écran de plexiglass ou gel hydroalcoolique sont indispensables aujourd’hui à la reprise de l’activité alors qu’ils étaient absents des stocks il y a seulement quelques mois. Mettre à disposition des employés des moyens adéquats permet de minimiser le stress et d’améliorer les performances.

De plus, un salarié à qui on permet d’assurer son travail en toute sécurité et avec des moyens adaptés a plus tendance à être engagé. Une infirmière obligée de dénoncer en vidéo la piètre qualité des surblouses qui se déchirent toutes seules ne peut que sentir la colère monter en elle…

C/ Faire plus souvent ce qu’on fait de mieux

Ce troisième point est en phase directe avec une culture basée sur les Forces. Chaque fois que nous sommes obligés de faire appel à nos zones de lacunes ou d’incompétence pour remplir une tâche, cela nous draine. C’est normal, nous n’atteignons pas un résultat satisfaisant alors que nous dépensons parfois une somme d’énergie démesurée !

A l’opposé, notre « zone de génie » nous apporte motivation, énergie et satisfaction. Pour qu’un employé puisse faire davantage ce qu’il fait de mieux, il faut détecter ses talents et l’encourager à les développer en forces. C’est une culture de l’écoute et de la personnalisation des postes. Plus l’organisation compte de personnes, plus il faut de temps pour mettre en place cette culture. Ce temps est loin d’être perdu puisqu’il en résulte un plus grand engagement, un turn over plus faible (donc moins de temps passé à former les nouveaux arrivants) et une productivité ou une qualité de service accrue. Au final, c’est la profitabilité de toute l’entreprise qui est en jeu.

A titre individuel, la capacité à tirer parti de ses points forts en cas de crise marque la frontière entre saisir une opportunité et subir les circonstances. Si vous avez des enfants scolarisés mais d’âges différents, vous avez peut-être suivi les cours à distance de vos enfants pendant le confinement. Avez-vous remarqué les différences énormes d’adaptation des profs à cette réorganisation de leur métier ? certains étaient comme des poissons dans l’eau en enchainant les coaching de petits groupes sur Zoom et d’autres ramaient, pétrifiés par la technologie et l’effort à fournir pour sortir de leur zone de confort. Il n’y a aucun jugement là-dedans, cela illustre seulement les limites de chacun face à une situation donnée…

Personnellement, à chaque fois que je sors d’un coaching, quelque soit mon humeur d’avant, je me sens plein d’énergie, serein, heureux et apaisé. Aucune autre activité m’apporte ce bien-être. Ces moments d’écoute et de partage restent ancrés en moi. Je sais alors que je suis dans ma « zone », complétement aligné avec mes valeurs et mon objectif.

D/ Comprendre l’utilité de la mission (et sentir son propre impact sur ‘ensemble)

Vous connaissez l’histoire du balayeur d’atelier chez SpaceX ? C’est le genre de personnes discrètes et dont le travail parait soit insignifiant soit primordial. Savez-vous ce qu’il pense lui, de son poste, de sa mission ?

Il ne balaie pas le sol. Non. Il « aide à lancer des fusées à la conquête de Mars ». Voilà. Il fait parti du Grand Plan imaginé par Elon Musk. Il est à sa place dans la chaine de responsabilité. Sa mission est d’importance puisque le nettoyage est primordial dans une usine avec des salles blanches !

Chaque personne doit comprendre le lien entre sa mission et l’objectif de l’entreprise ou de l’organisation. Pendant une crise, les gens ont encore plus besoin de voir comment leur travail s’insère dans le tableau d’ensemble. Ils veulent s’assurer que leur travail est important et qu’ils ont un impact dans le résultat global. De cette manière, ils se sentent vraiment en prise avec le réel.

Typiquement, les informations des médias nous assène des nouvelles déplorables sur lesquelles nous n’avons pas ou très peu de prise. Il y a 2 conséquences directes :

  • Cela nous sidère. Notre action est bloquée car notre cerveau tente d’analyser un phénomène incompréhensible.
  • Cela nous démobilise. Nous nous dissocions de toute action potentielle car intimement, nous sentons qu’elle sera vaine. L’humain déteste généralement les actions inutiles car elle sont couteuses en énergie.

En conséquence, construire une organisation résiliente

E/ Une culture positive partagée

Vous ne devez pas être le seul ou la seule à vous démener pour faire avancer les choses. Vous devez pouvoir compter sur vos collègues. La plus large proportion possible des éléments de l’organisation doit être engagée à faire un travail de qualité. Et pas de relâchement en cas de crise ! Le respect et la confiance sont à ce prix.

Selon de nombreuses études de Gallup sur l’engagement au travail démontrent qu’une petite frange de personnels activement désengagés peuvent faire basculer toute l’organisation du côté obscur. Les « saboteurs » exercent une influence négative sur toute l’échelle de décision. On peut se souvenir de l’épisode miteux de la grève de l’équipe de France de Foot. Cloitrés dans leur bus, défiant leur coach et leurs supporters, un « quarteron de généraux » a fait basculer toute l’équipe dans un cauchemar en pleine Coupe du Monde…

Conclusion

En conclusion, Gallup rappelle que pour créer des organisations résilientes, il faut des gestionnaires très engagés et talentueux pour mettre leur équipe en relation avec d’autres équipes de l’organisation. Développer une coopération efficace accroit la résilience en période difficile pour que l’organisation prospère en tout temps. Les organisations résilientes et prospères s’engagent à identifier et à développer les meilleurs gestionnaires, ceux qui fonctionnent davantage comme des coachs que des patrons. Ces managers sont continuellement en contact avec leur équipe.

La résilience en période difficile commence lorsque les dirigeants se concentrent sur l’essentiel :

  • Clarifier les rôles
  • Veiller à ce que les employés disposent de ce dont ils ont besoin pour faire leur travail
  • Les mettre en mesure de faire leur meilleur travail possible
  • Aider les gens à voir comment leur travail s’articule avec un objectif plus vaste
  • Avoir des normes de qualité extrêmement élevées dans toutes les équipes.

C’est en se concentrant sur ces éléments qu’une équipe peut le mieux faire face à la pandémie de coronavirus et à toutes les crises auxquelles elle sera confrontée à l’avenir tout en construisant une organisation résiliente…

Que les Forces soient avec Vous

Guillaume Le Penher

Photo d’illustration du pangolin : photo credit: dolanh crawling away via photopin (license)

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Forces, Mindset et Résilience

Forces, Mindset et Résilience sont 3 concepts clés. Ils forment un triangle vertueux qui décuple notre puissance. Les évènements récents (attentats, confinement, pandémies, crises économiques…) nous rappellent que « la vie n’est pas un long fleuve tranquille ». Découvrez dans cet article comment ce triangle nous permet de faire face aux soubresauts de la vie sans tomber dans l’angoisse et le stress. Il est difficile de se préparer au pire (sauf peut-être pour les astronautes) mais il est possible se préparer tout court !

Ce thème me passionne car je suis passé par des phases très contrastées dans ma vie. Si j’aime autant l’équilibre aujourd’hui, c’est en opposition aux cycles difficiles que j’ai dû affronter très tôt. Je suis par exemple passé du plateau télé de « Thalassa » ou de la « Marche du Siècle » à 16 ans au bataillon disciplinaire de Chaumont à 18 ans… De l’adulation au bannissement. Du groupe soudé d’un équipage de bateau-école à la horde sauvage et violente des laissés-pour-compte des pires banlieues parisiennes.

J’ai mis plusieurs années à me sortir du faux pas que j’avais fait. Je me suis battu. Au sens propre comme au figuré, risquant même d’être défiguré ! Une décennie a passé pour panser mes blessures morales. Une autre s’est écoulée pour laisser la vie reprendre ses droits. Depuis 3 ans, je gagne en contrôle. Je ne suis jamais plaint car j’ai mérité tout ce qui m’est arrivé le pire comme le meilleur. Chacun est l’artisan de sa propre vie. Je souhaite toutefois partager avec vous quelques clés qui peuvent également vous aider ou aider un de vos proches.

  • Comment vous aussi vous pouvez réussir ce travail personnel ?
  • Pourquoi certains se laissent couler et d’autres n’abandonnent jamais ?
  • Quelles techniques peuvent vous aider lorsque vous êtes confrontés à des situations extrêmes ?

​Votre Bonus : Podcast et Sketchnote !

​Accédez gratuitement à votre podcast (durée 43') et votre synthèse graphique originale du livre "MINDSET" de Carol Dweck (en français). 

3 apprentissages primordiaux que tous devraient connaitre : Forces, Mindset et Résilience.

Au cours de mes lectures et mes recherches, j’ai découvert 3 apprentissages essentiels. Sans les connaitre à l’époque, ces 3 compétences clés m’ont aidées à remonter la pente :

  • Les Forces de caractère. Que ce soient celles du test VIA ou du Cliftonstrengths de Gallup, cet apprentissage de soi est essentiel. De nombreuses universités à travers le monde les utilisent déjà pour aider leurs étudiants. Il nous aide à nous définir POSITIVEMENT, à mettre en valeur ce que nous avons de meilleur en nous. Avec cette connaissance, nous prenons conscience de notre apport au monde, de notre côté unique. Cet apprentissage nous aide également à tempérer les excès de certaines de nos forces quand elles se retournent contre nous. Apprendre à découvrir et développer nos forces est un exercice de salut public ! Ainsi, nous développons non seulement notre potentiel mais nous améliorons nos relations sociales et notre self-contrôle. Nous devenons un meilleur partenaire (au travail comme en couple), un meilleur parent. Tout le monde y gagne !
  • La résilience. Ce concept popularisé par Boris Cyrulnik désigne au départ la capacité d’un matériau à résister (encaisser) un choc. En psychologie, ce terme désigne la capacité d’une personne à rebondir après un choc, un traumatisme. Je vous conseille cette infographie très bien faite pour mieux comprendre la résilience. Typiquement, pour moi la résilience est le mécanisme par lequel je suis passé après ma chute et les ténèbres du bataillon disciplinaire. J’ai pu alors compter sur un ami qui m’a permis de libérer par la parole la souffrance qui m’habitait. Aujourd’hui, je sais que je dois aussi cette résilience à l’utilisation de mes forces. Mon #Focus, par exemple, m’a aidé à ne jamais perdre mon objectif de vue dans la tempête : ouvrir mon atelier de sculpture et de création de mobilier…
  • Le Mindset. Oui, c’est un terme américain. Certain critiqueront peut-être cet anglicisme. Cela trahirait-il une certaine « fixité « ? Je ne leur jette pas la pierre. Je pensais comme eux il y a quelque temps encore… Le Mindset, c’est notre « état d’esprit », c’est-à-dire notre rapport au monde, à l’intelligence et aux autres. Carol Dweck, dont j’ai déjà parlé dans un autre article, est chercheuse à l’université de Stanford. Au cours de ses décennies de recherche elle a identifié 2 types d’états d’esprit « Fixed » ou « Growth ». Dans la réalité, nous sommes un mélange des 2. Un peu de « fixed » et beaucoup de « growth » ou l’inverse. La fixité entraine la peur de l’échec, de la confrontation aux autres et de l’évaluation. Nous remettons alors les fautes sur les autres. Nous limitons notre développement au strict nécessaire. Certains deviennent malgré tout des personnalités remarquables, voir des champions comme John Mac Enroe (que Carol Dweck a étudié en détail). Pour les personnes dominées par la fixité, l’intelligence ne peut pas significativement être développée. C’est dommageable et voici exactement l’opposée de la mentalité de »croissance » ou de « développement ». Pour ces personnes, l’erreur est une étape sur la voie du succès. Toutes les compétences peuvent être apprises si l’on y consacre du temps et des efforts. Comment croyez-vous qu’Elon Musk a appris à construire des fusées ? A « l’école des pétards et des engins spatiaux » ? Non ! Chez lui, avec un vieux manuel russe ! Il a pu ainsi guider des brillants ingénieurs vers un résultat que pas un ne pensait possible : faire revenir et atterrir une fusée spatiale !

Je vais vous expliquer maintenant comment, selon moi, les Forces, le Mindset et la Résilience fonctionnent ensemble.

Les Forces développent le Mindset qui booste la résilience !

Avant même d’en avoir conscience (tout comme vous peut-être ?), j’utilisais mes Forces. Tout le monde fait ça. Passer un test de personnalité efficace et découvrir son potentiel permet de mettre des mots sur ce qui nous semble inné, normal voire même insignifiant. Voici la première étape. Je ne vous encouragerai jamais assez à le faire. Investissez 56€ dans votre test CliftonStrengths et découvrez enfin votre vraie valeur. Ce test, c’est comme le décodage de votre ADN personnel !

On ne parle pas ici de tests plus ou moins farfelus ou mystiques, pas plus que les tests qui pullulent dans les magazine féminins style « quel animal êtes-vous ? » Non. Là c’est du sérieux, on ne fait pas ça pour passer le temps. Je sais que beaucoup de français ont encore du mal à investir dans leur développement personnel ce qui à contrario ne rebute pas les canadiens ou les belges… Cessons d’attendre de l’État qu’il pourvoit à notre éducation ! C’est à nous d’agir en conscience. Et cela doit commencer dès maintenant.

La folie est de toujours se comporter de la même manière et de s’attendre à un résultat différent… »

Albert Einstein

Vous n’avez pas besoin d’Einstein ou de Tony Robbins pour comprendre que ce que vous faites aujourd’hui conditionne vos résultats demain. Si vous apprenez à comprendre vos forces aujourd’hui, vous pourrez les utiliser plus consciemment demain. Quelles conséquences cette simple action peut-elle avoir sur votre vie ?

Je ne peux pas répondre à votre place mais je peux vous dire ce que cela produit chez moi :

  • J’ai une meilleure compréhension des mes mécanismes mentaux. Je gagne donc en contrôle car je connais mieux mes déclencheurs.
  • Je suis plus serein face à l’avenir car je connais ma valeur. Je ne me défini pas par des diplômes (heureusement car pour tout vous avouer, je ne suis titulaire que d’un CAP ébéniste que j’ai passé chez les Compagnons du Devoir, un autre style de caserne ;)) mais par des valeurs et des qualités.
  • Mes relations avec ma femme sont plus profondes et véritables que jamais !
  • Je suis un meilleur père : plus patient et plus présent. J’aime aider mes enfants à découvrir eux aussi leur potentiel.
  • Je suis un meilleur ami. J’écoute plus car je sais que les autres ont aussi des qualités uniques que j’ai hâte de découvrir.
  • En clair, je développe mon Mindset, mon « état d’esprit de croissance »
bonsai dans un parc à Kaifeng en Chine
Observer la nature et comprendre les origines de la résilience…

Le deuxième étage de la fusée : Le Mindset

Travailler sur ses Forces et apprendre de ses erreurs sont 2 mécanismes puissant du développement personnel. Savez-vous combien de fois un bébé tombe en moyenne avant de réussir à marcher ?

2000 fois ! Chaque fois qu’il tombe, il se relève joyeusement et reprend le cour de son expérimentation. Chuter fait naturellement parti de l’apprentissage. Le bébé le sait instinctivement, l’élève puis l’adulte l’oublient. On a trop tendance à romancer les réussites des grands personnages. Un sprinteur de talent est vite réduit à une capacité génétique incroyable. Einstein est juste un « génie », Edison un « inventeur talentueux et prolifique ». Connaissons-nous assez le courage et l’abnégation de Marie Curie ou la dureté des entrainements des sœurs Williams ?

Il est bien plus facile de dire qu’untel est un prodige car cela nous dédouane du moindre effort. La fixité nous est si douce ! Toute la société depuis l’école l’encourage sournoisement. Nous vivons jusqu’à il y a peu dans un monde où l’on croyait que tout serait perpétuellement plus facile, plus accessible et plus rapide. Donc l’effort était inutile. Soit on est naturellement doué dans tel discipline soit on ne l’est pas. Basta. Fin du film.

Compétences et comportements

Puisque je vous répète à longueur d’articles dans ce blog que nos Forces sont issues de nos Talents Naturels, peut-on réellement se développer hors de notre champ naturel de talents ?

Cette question m’a taraudé pendant longtemps. Elle est légitime. Comment d’un côté dire que nous avons des prédispositions naturelles et d’un autre dire que tout peut être appris à force de travail ?

Il faut distinguer les compétences et les comportements. Les compétences peuvent être apprises. Nous pouvons apprendre le japonais ou la programmation informatique avec de la méthode et du travail. Nous pouvons utiliser nos forces pour rendre nos méthodes plus efficaces. Le travail et l’effort, comme Elon Musk et ses fusées. Les comportements, c’est-à-dire nos manières instinctives d’agir, de penser et d’interagir avec les autres sont plus difficiles à faire évoluer radicalement. Cela reste tout de même possible grâce à l’incroyable plasticité du cerveau. Nous pouvons nous reprogrammer complétement. Nous pouvons également choisir d’équilibrer une force par rapport à une autre.

Nous avons donc pas mal de latitude pour faire évoluer nos compétences. Pour le comportement, le ressort le plus puissant pour le travailler est votre état d’esprit, le « MINDSET ».

C’est là qu’intervient Carol Dweck et tous ses travaux ! Pour vous aider à comprendre les différences entre les 2 états d’esprit, je vous offre ce bonus exclusif : le podcast de la synthèse de « MINDSET,The new Psychology of Success« , le livre phare de Carol Dweck. J’ai donc fait réaliser par des professionnels une synthèse en français et un podcast de qualité. Cerise sur le gâteau, vous pouvez également visualiser la sketchnote (synthèse graphique) réalisée par ma talentueuse épouse ! Accédez à tous vos cadeaux grâce au formulaire ci-dessous.

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Pourquoi cultiver votre Mindset va vous aider ?

En commençant cet article, je vous disais que la vie n’est pas un long fleuve tranquille, en référence bien sûr au film d’Etienne Chatiliez. Face aux chocs récents qui bouleversent nos sociétés, nous devons nous adapter. Noyés dans le confort depuis des lustres, nous avions un peu oublié ce phénomène naturel. D’après vous, qu’est-ce qui fait la différence entre une personne qui s’adapte, garde un niveau de stress bas et une qualité de vie satisfaisante et une autre qui sombre dans l’angoisse, les yeux rivés sur les nouvelles sidérantes ?

Oui ! C’est l’état d’esprit, le Mindset ! En développant votre côté « Growth », votre état d’esprit de croissance, vous gagnez en adaptabilité. Vous avez plus de contrôle car vous ne laissez à personne les clés de votre esprit. Les évènements extérieurs ont moins de prise sur votre niveau de bonheur. Bien sûr, ils continueront de vous affecter mais vous faites preuve de la dernière qualité essentielle à la vie de demain : la Résilience.

3ème étage : la Résilience

Vous venez de vivre un épisode dramatique, douloureux, physique ou émotionnel. Coronavirus, attentat, burnout, violences conjugales, accident. Nos réponses face à ces drames sont toutes différentes. Il n’y a pas d’égalité.

Comment mettre toutes les chances de notre côté en amont ?

Nous avons maintenant la réponse : en développant nos Forces et notre Mindset nous nous préparons à la résilience (Forces+Mindset = Résilience). La résilience est plus rapide lorsque vous avez le goût de l’effort et que l’échec ne vous intimide pas (Growth Mindset). Après le choc, passé la période de sidération, vous êtes plus apte à vous relever. Vous n’avez pas peur du jugement alors vous pouvez tenter quelque chose.

Grâce à vos forces, vous connaissez exactement votre niveau de puissance intérieure. Vous capitalisez dessus pour bâtir l’après. Même lorsque vous êtes en pleine tempête vous avez votre boussole. Vous êtes peut-être momentanément stoppé/e, à la cape mais dès que les vents le permettront à nouveau vous reprendrez votre route.

L’exemple de Priscille

Et si vous doutez de ce que j’avance ici, je suis sûr que vous avez en tête l’exemple d’une personne qui semble dotée d’un caractère extraordinaire. Je vous en livre un si vous êtes en panne d’inspiration : Priscille Déborah. Cette femme est un exemple pour moi. Issue d’une « bonne famille », Priscille est talentueuse. Une belle carrière l’attends, tout le monde en est persuadé. Mais la dépression et le néant la rattrapent. A 31 ans, un matin, après avoir déposé sa fille à la crèche, elle pose son sac à main et sa bague sur le quai du métro et… saute sous la rame qui arrive !

Le réveil est atroce : elle est encore en vie et il ne lui reste que son bras gauche ! Personne ne peut imaginer la douleur qui s’empare d’elle. Et maintenant, que pensez-vous qu’elle soit devenue ? Une assistée hystérique et sous médocs ? Une boulimique aigrie coincée dans son fauteuil ? Elle aurait pu. Mais Priscille Déborah est revenue à sa première passion (la peinture). Après avoir repris goût à la vie grâce aux petits bonheurs quotidiens, aux sensations simples, elle croque désormais la vie plus que jamais. Priscille est devenue bionique ! Elle vient de bénéficier de la première greffe de prothèse bionique commandé par le cerveau ! Entre les opérations, elle vit à 100 à l’heure : salons d’artistes, ski, plongée sous marine… Elle a même eu une seconde fille !

Cette femme existe réellement : je l’ai rencontrée avec Fred, son mari, handicapé lui aussi et tout aussi puissant mentalement. Ces personnes sont des témoins vivants de la résilience. Le prochain défi de Priscille ? Participer au Dakar en 2022 ! Vous pouvez lire le récit de Priscille : « La peine d’être vécue ».

Retenez cette équation : Forces + Mindset = Résilience

Maintenant que vous connaissez la formule, qu’allez-vous faire ?…

Appliquez-la pour vous-même. Si vous avez des enfants, enseignez-leur cette équation. Vous leur ferez le plus beau cadeau qu’un parent puisse offrir. Je vous donne d’autres détails dans cet article publié sur un autre blog. Face aux inévitables crises à venir, le bac n’est plus une étape cruciale. Que faire de nos enseignements généraux inadaptés au chaos ? Pas grand-chose. Développons plutôt nos compétences d’adaptation.

Prenons un dernier exemple : le confinement du COVID-19. Nous n’avons jamais vécu une telle période auparavant. Personne ne pouvait la prédire. Dans ces moments précis, les gens réagissent en fonction de leur niveau de conscience de leurs forces et de leur Mindset. Leur niveau de résilience est donc proportionnel à cette conscience de soi. Au début du confinement, le réseau internet a vu son trafic exploser. Effet collatéral du télétravail ? Pas si sûr quand on sait que plus de 60% du trafic est mobilisé par le streaming vidéo ! Pensez-vous qu’il s’agisse uniquement de formations en ligne ?…

infographie du flux descendant du web en 2019
Quand on parle de « streaming vidéo », il faut comprendre « YouTube » car c’est le second moteur de recherche sur le web…

​Votre Bonus : Podcast et Sketchnote !

​Accédez gratuitement à votre podcast (durée 43') et votre synthèse graphique originale du livre "MINDSET" de Carol Dweck (en français). 

Pendant que certains se gavaient de vidéos sur leur canapé, d’autres préparaient l’avenir, se formait, réfléchissaient aux multiples opportunités offertes par la période… Et vous quelle est votre place ? Que vous doutiez ou non de votre réponse, voici 2 conseils :

  • Passez votre test CliftonStrengths dès maintenant (et demandez-moi un coaching-découverte pour en comprendre toute la puissance…).
  • Écoutez le podcast offert « Mindset, The new psychology of success ». Synthèse en français du livre de Carol Dweck.

Rappelez-vous : Forces + Mindset = Résilience !

Que les Forces soient avec Vous !

Guillaume Le Penher

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Misez sur leurs Talents !

Il y a quelques mois, j’ai été contacté par un collègue américain qui est également coach certifié par l’institut Gallup depuis 15 ans. Il me demandait de participer au lancement du livre coécrit avec sa femme Analyn : « Play to their Strengths ». (traduit ici par « Misez sur leurs Talents »)

C’est avec grand plaisir que j’ai rejoins l’équipe internationale du lancement car la lecture de ce livre m’a donné plein de nouvelles clés. Brandon et Analyn Miller y présente leur chemin familial avec simplicité et honnêteté. J’ai donc décidé de vous faire cette fiche de lecture pour aider ceux d’entre vous qui ne lisent pas en anglais et donner envie aux autre de lire « Play to their Strengths » (Misez sur leurs Talents)…

Une expérience familiale riche

Brandon et Analyn Miller se sont mariés jeunes. A 22 ans, ils ont déjà 3 enfants. Aujourd’hui, ils sont parents de 7 enfants et ont un petit-fils. Au début des années 2000, Brandon devient coach certifié par Gallup. Il aide depuis les entreprises à créer des lieux de travail motivants en basant leur stratégie sur les forces de leurs employés.

Sa découverte du test CliftonStrengths et son expérience de coach transforme sa vision des choses autant que sa vie familiale. Avec sa femme, ils commencent alors à se concentrer sur les talents naturels de chacun de leurs enfants. Ils notent alors des différences fondamentales : celui qui s’endort en quelques instants, celle qui fait la foire pendant 3 heures, celle qui cherche les émotions fortes sur scène ou celui qui préfère le calme et les habitudes bien réglées…

A partir de là, leur vie familiale passe d’une organisation pyramidale traditionnelle à tout autre chose. C’est ce changement qu’ils partagent avec nous dans leur livre.

Une autre originalité de « Play to their Strengths » (Misez sur leurs Talents) est de proposer un livret d’actions (Playbook) à la fin de chacun des 13 chapitres. Ces exercices nous permettent de réfléchir à notre propre situation familiale et de la faire évoluer (pourquoi pas ?) vers une approche plus sereine et positive.

Des Talents aux Forces

Comme pour les adultes, tout commence avec l’identification des talents naturels des enfants. C’est un premier changement de paradigme parfois difficile à effectuer. En effet, nous avons été trop habitués à nous concentrer sur les faiblesses. Hors, c’est dans le champs de nos talents naturels que nous avons le plus grand potentiel de développement !

Analyn et Brandon nous donnent des clés pour distinguer le plus tôt possible les penchants naturels de chaque enfant. Ils racontent ainsi cette histoire du chef d’orchestre Benjamin Zander. Benjamin Zander a compris depuis longtemps qu’il ne produit aucune note. Son rôle est de révéler le talent des musiciens. Alors il guette chez eux « les yeux qui brillent », révélateurs de l’émotion puissante mêlé au plaisir de jouer.

les yeux qui brillent
Les yeux qui brillent

Les auteurs nous invitent donc à guetter « les yeux qui brillent » chez nos enfants. Nous obtenons ainsi de précieuses indications sur leurs centres d’intérêts et leur « câblage » interne. Notre rôle de parent est d’encourager l’émergence puis le perfectionnement de ces talents. Avec de la pratique et des connaissances de plus en plus pointues, nos enfants les transformeront en véritables Forces.

Un émerveillement intact

Les auteurs ne se présentent pas en experts de la parentalité. Ils souhaitent simplement partager leur expérience. Leurs débuts n’ont pas été simples. Ils reconnaissent beaucoup d’erreurs avec leurs premières filles.

Ils se souviennent aussi avec émotion de la naissance de chacun de leurs 7 enfants. Pour tous les parents, ces instants sont uniques et chargés d’une émotion souvent indescriptible. Avec le temps, cet émerveillement laisse la place à des sentiments plus tranchés, plus froids. « Il me manipule, elle le fait exprès… ». Vous voyez le genre si vous avez des enfants de plus de 3 ans…

Une des idées d’Analyn et Brandon Miller est d’échanger la frustration contre la fascination. Il nous exhorte à garder notre émerveillement originel à la venue de nos enfants… même dans les moments plus difficiles.

Garder cet état d’esprit implique selon les auteurs de passer à un mode de communication (les mots sont des pansements ou des armes…) et de gestion de la discipline plus ouvert (autoritarisme stérile). L’approche par les forces aide à garder en mémoire le positif. En se concentrant sur ce qui va bien plutôt que mal, la frustration est plus faible.

A ce propos, il nous rappelle les mots de L.R Knost dans son livre « Gentle Parent« :

Une chose à retenir est que la parentalité ce n’est pas régler des problèmes. Il s’agit de faire grandir une personne (…). Travailler avec nos enfants plutôt que contre eux créé une dynamique de coopération et de travail d’équipe plutôt qu’un climat de confrontation et d’opposition propice aux conflits…

Les auteurs sont passés de la frustration à la fascination en devenant proactifs grâce à la perspective que leur donne la vision des forces de leurs enfants.

Vivre en mode « Découverte »

Analyn et Brandon nous engagent à rester actifs en tant que parents en s’intéressant sincèrement à nos enfants. Pour cela, nous devons prendre du recul et évaluer les situations avec honnêteté.

Les Miller ont appris par expérience que leurs enfants voient très clair dans leur jeu. Lorsqu’ils sont jeunes parents, ils soudoient leurs enfants avec des confiseries ou des divertissements pour modifier leur comportement. Lorsqu’ils changent de style parental, ils se concentrent en premier lieu sur le « pourquoi » derrière leur approche. Il s’agit alors d’encourager les comportements positifs chez leurs enfants. Il est important aussi de voir les différences entre chacun d’eux.

Pour nous aider à définir nos « pourquoi », les auteurs nous recommandent le livre de Simon Sinek « Start with Why » (disponible en français).

vivre en mode découverte

Honorer les Forces

Un jour, David, l’un de leurs fils, revient de l’école avec un message éloquent dans son carnet :

« J’espère vous faciliter les choses en vous signalant les déficits de votre fils, afin que vous puissiez l’aider à les dépasser. »

Cette note met en évidence la différence d’approche du développement personnel entre les Miller et ce professeur. Analyn et Brandon s’inspirent de Donald O. Clifton, le père de la psychologie des forces :

« Que se passerait-il si nous étudions ce qui va bien chez les gens au lieu de ce qui ne va pas ? »

Donald O. Clifton

En 2003, Brandon découvre l’approche sur les forces, au travers du livre de Donald Clifton et Mark Buckingham « Découvrez vos points forts ». Il adopte alors dans son entreprise ce modèle basé sur les forces.

Analyn est surprise par les changements qui se manifestent chez Brandon. Ce qu’il apprend professionnellement le change personnellement comme mari et père. Il commence à utiliser ces concepts pour mieux guider les enfants. Puis, peu après, Analyn et Brandon œuvrent ensemble pour observer et cultiver le « super » en eux et leurs enfants. Une des forces d’Analyn est sa capacité à se connecter avec ses clients dans l’immobilier. Par contre, elle a du mal à gérer les transactions. Lorsqu’elle découvre sa force, elle décide d’embaucher un coordinateur pour s’occuper des transactions et des détails. Cela lui libère du temps pour mettre en valeur son point fort. Conséquence directe, son chiffre d’affaire triple en 1 an.

Mensonges et faiblesses

Un autre point intéressant du livre « Play to their strengths » (Misez sur leurs Talents) est de nous aider à démystifier les mensonges habituels de la société. Être bon en tout, se concentrer sur nos faiblesses, avec un dur labeur nous obtiendrons à coup sûr une belle performance… Voilà autant de schémas très répandus et contre-productifs.

Ce genre d’idées encore véhiculées sont majoritairement fausses. Markus Buckingham pense à ce sujet que si nous pouvons passer 75% du temps à faire des activités qui nous font nous sentir forts alors nous pourrons gérer les 25% qui nous font nous sentir faibles.

« Si vous passez votre vie à essayer d’être bon en tout, vous inhibez vos chances d’exceller à quoi que ce soit… »

Tom Rath

Préparer l’avenir

Quel que soit le type d’éducation que nous ayons reçu, nous pouvons décider à tout moment de changer nos méthodes. Brandon Miller est ainsi passé d’un système de « commande et contrôle » à une parentalité basée sur les Forces.

Notre rôle de parents est bien de préparer nos enfants à vivre sans nous, le plus heureux et épanouis possible. Nous pouvons les aider, les guider dans cette voie en les aidant à mieux connaitre leurs fondements positifs. Voici l’enjeu de cette psychologie des Talents. Décelons le plus tôt possible leurs « yeux qui brillent ».

En Nouvelle-Zélande, une étude du Dr Mary Reckmeyer portant sur 1000 enfants pendant 23 ans a démontré que les traits de personnalité d’un enfant de 3 ans sont très proches de ceux qu’il aura à 26 ans ! Il s’agit d’une stabilité remarquable.

Misez sur leurs Talents !

A la lecture de ce livre, je ne peux m’empêcher de réfléchir à l’impact que peut avoir une « Révolution des Forces » (pour reprendre le titre d’un des premiers articles de ce blog). Imaginez une génération d’enfants éduquée avec respect et amour, en intégrant toutes les nouvelles connaissances issues des neurosciences sur le développement du cerveau. Imaginez que nous décelions au plus tôt leurs Talents naturels, que nous encouragions leur « Super » au quotidien…

Un talent à l’œuvre : l’altruisme

Certes, nous ferions bien quelques erreurs en chemin, la vie n’est jamais parfaite mais l’impact sur la société toute entière serait plus puissant que celui de la scolarisation massive au XXème siècle ! Chacun aurait pour mission de vie d’offrir le meilleur de lui-même : ses Forces !

Alors, probablement, nous échangerions durablement la frustration pour l’émerveillement. Grâce à ce livre, je vais faire un pas de plus dans cette voie. Et si vous êtes parent, alors, vous aussi, misez sur leurs Talents… Merci Analyn ! Merci Brandon !

Que les Forces soient avec Vous

Guillaume Le Penher

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La Formule Secrète du Bonheur

« Je me suis mis à être un peu gai, parce qu’on m’a dit que cela est bon pour la santé ! »

Voltaire
Lettre à l’Abbé Trublet, 27 avril 1761

Définition théorique du bonheur

Le bonheur est une notion clé pour l’humanité et pour chacun d’entre nous. Selon Wikipédia : « c’est un état émotionnel agréable, équilibré et durable dans lequel se trouve quelqu’un qui estime être parvenu à la satisfaction des aspirations et désirs qu’il juge importants. »

Dans cette définition, on nous dit que le bonheur est un état durable. Pourtant, il est souvent fugace ! Je pense plutôt que la recherche du bonheur est une quête permanente. Une autre difficulté est de trouver un équilibre, de ne pas dépasser un point de bascule invisible. Nous voulons « nager dans le bonheur » mais pas s’y noyer ! Car la notion de bonheur, pour les biologistes est associée à la production de sérotonine. Surnommée « l’hormone du bonheur », la sérotonine régule nos émotions et joue un rôle dans la qualité de notre sommeil. Notre self-control dépend d’un niveau équilibré de sérotonine dans notre cerveau. Grâce à cet équilibre, nous avons plus tendance à éviter de prendre des risques pour maintenir une situation heureuse.

Trop de sérotonine et c’est le « flash », comme lors de la prise de psychotropes. S’ensuit une élimination du produit par le corps et c’est la « descente », une chute de sérotonine et de dopamine dans le cerveau. Ces mécanismes sont très bien décrits dans cette série d’article de MAAD Digital.

Le bonheur est donc un état personnel identifié par des facteurs biologiques et que la philosophie explore depuis des siècles.

Le Bonheur est le chemin

Petite philosophie du bonheur

Les premières traces de ce questionnement du bonheur nous ramènent comme souvent en Grèce ancienne. Pour les Eudémonistes, le bonheur est le but de la vie. Bah oui, tout simplement ! Mais le bonheur n’est pas la quête effrénée du plaisir. Les Eudémonistes laissent cela aux Épicuriens et aux Hédonistes… Si vous arrivez à placer ça dans un diner mondain, vous allez marquer des points sans pour autant atteindre le Nirvana 😉

A en croire le succès du livre de Frédéric Lenoir sur Spinoza, la philosophie du bonheur exerce encore un pouvoir immense sur nous. Récemment l’apparition en France d’un terme comme « Hygge » (prononcez hoo-gah) a titillé ma curiosité. Remontant au XVIII ème siècle, il pourrait se traduire par « intimité« . Il recouvre désormais le domaine des petits bonheurs simples des la vie. Malgré des siècles de réflexion, la formule secrète du bonheur semble pourtant insaisissable… Surtout vu de l’Hexagone !

Le Bonheur, c’était mieux avant…

Cela fait bien 30 ans que la France est championne du monde… du pessimisme ! En 2019, 70% des français se déclaraient pessimistes quant à l’avenir de leur pays. Pourtant, en privé, les français se déclarent heureux à 77% ! La France aime les paradoxes. Nous revendiquons notre gastronomie et Mc Donald’s engrange ici ses meilleurs profits. Nous avons une protection sociale proche des pays scandinaves et l’optimisme d’un yéménite…

le bonheur demain
Une indispensable sculpture à la tronçonneuse ! Le départ du bidasse. Effectivement, le bonheur sera pour demain voire après-demain (si tout se passe bien !).

La raison de ce pessimisme semble naitre d’un sentiment partagé d’injustice et d’inégalité qui a énormément augmenté dans l’intervalle. En effet, selon une étude de l’Institut Montaigne, près de la moitié des français ont des fins de mois difficiles. L’Express rapporte que 37% de la population interrogée a été à découvert de manière chronique au cours de l’année écoulé. A contrario, seulement 19% affirment avoir une capacité d’épargne. L’analyse de l’Institut Montaigne au niveau régional laisse apparaitre une situation très contrasté.

Dans les classement internationaux, le pays est à la 23ème place pour le niveau de bonheur de ses habitants. Loin derrière le Costa-Rica, derrière les Émirats Arabes Unis et Malte et juste derrière le Mexique…

De l’importance d’être heureux

Pourquoi est-ce si important d’être heureux ? Quel est l’impact global du bonheur ?

La rédaction de l’indispensable site Doctissimo a compilé des méta-études sur les effets du bonheur sur la santé. Les gens heureux vivent plus longtemps, en meilleure santé physique et mentale. De plus, ils cicatrisent mieux après une opération. Le bonheur augmente également la tolérance à la douleur ou à une maladie chronique. L’impact économique du bonheur est incalculable mais bien réel.

Rappelons-nous également que plus nous sommes heureux, plus notre niveau de sérotonine dans le cerveau est élevé et stable. Cette constance améliore notre self-control et donc notre impulsivité. Grâce à ce niveau équilibré de sérotonine, nous sommes moins agressifs. Peace, Love and Happiness !

Alors, tout cela est bien beau mais comment fait-on pour être heureux ? Y’a t’il une formule secrète du bonheur ?

La Formule secrète du Bonheur

Quelle que soit la génération, lorsqu’on nous interroge sur ce qui ferait notre bonheur, les réponses restent quasi-immuables. Argent, célébrité, travail…

Mais si l’on écoute l’excellent TED X de Robert Waldinger, on découvre une autre voie. D’après ce psychiatre américain, la formule secrète est simple !

Robert Waldinger est le 4ème responsable de recherche à poursuivre la plus longue étude sur le bonheur des adultes. Depuis 1938, 724 hommes sont suivis par les chercheurs. 60 d’entre eux sont encore en vie, à plus de 90 ans.

Ces hommes venaient de 2 groupes sociaux très éloignés : des étudiants de deuxième année d’Harvard et des adolescents pauvres de Boston. Tous les 2 ans, ils se soumettent à différents tests (questionnaires généraux, examens médicaux…). Leur entourage (femme et enfant) est également sollicité.

Outre les conséquences positives du bonheur sur le corps et le cerveau, les chercheurs ont isolé un facteur récurrent du bonheur : les relations. En effet, les individus en meilleure santé sont aussi les plus engagés socialement. Ce n’est pas le nombre d’amis sur Facebook mais la qualité des liens qui conditionne ce résultat. Lien marital, familial ou plus large, l’essentiel est d’investir du temps dans ces relations.

Le bonheur, c’est prévisible !

Deux autres éléments ressortent de cette étude au long cours. Tout d’abord la prédictibilité du niveau de bonheur à 80 ans. En étudiant la qualité des relations sociales à 50 ans, les chercheurs d’Harvard peuvent prédire de manière fiable le futur niveau de bien-être de l’octogénaire !

Cela rejoint d’une certaine manière les propos de Charles Martin-Krumm et d’Ilona Boniwell dans leur livre « Pour des ados motivés ». Ces deux spécialistes de la psychologie positive citent le travail de Sonja Lyubomirsky. Selon cette psychologue américaine, 50% du niveau de bonheur d’un individu est d’origine génétique. Les circonstances de la vie ne représentent que 10% du total. Cela explique sans doute pourquoi les gagnants du Loto retournent rapidement à leur niveau de bien-être initial. Même les paraplégiques et tétraplégiques reviennent quasiment au niveau de bien-être antérieur à leurs blessures !

Le malheur aussi, parfois…

Toujours selon Charles Martin-Krumm et Ilona Boniwell, certaines conditions sont plus rédhibitoires au bonheur. Certaines circonstances de la vie impactent durablement notre bien-être. En tête de ces limites au bonheur viennent le veuvage, l’injustice ou la solitude.

Avec l’injustice, nous retrouvons une des inquiétudes principales des français. Cette injustice a largement nourrie le mouvement des Gilets Jaunes.

La solitude est plus inattendue quant à ses effets ravageurs. Dans son TED X, Robert Waldinger nous dit que la solitude subie est un poison pour le cerveau. Il nous révèle également que 20% des américains se sentent seuls ! Il ne s’agit pas que de personnes isolées. Effectivement, cela concerne aussi des personnes entourées de relations toxiques. Cette solitude est un facteur de dégénérescence précoce du cerveau et de mort prématurée. L’Humain est un animal sociable.

Mais au fait, dans le calcul de Sonja Lyubomirsky sur le niveau de bonheur, il nous manque 40% ?

C’est loin le Bonheur ?

A nous de jouer !

Que représentent ces 40% restants ?

Ils représentent toute la partie sur laquelle nous avons un impact : les activités intentionnelles. Ce sont nos efforts et nos engagements afin d’élever notre niveau de bien-être. Pour caricaturer, on peut choisir de se dire que notre vie est à moitié nulle ou à moitié géniale !

Il faut également distinguer le niveau de bonheur du bien-être. Le bonheur est plus complexe et métaphysique. En outre, de nombreuses études ont apporté la preuve que le niveau de bonheur n’avait que peu de lien avec la fortune d’une personne. Passé les échelons primordiaux de la hiérarchie des besoins de Maslow (un toit, de l’eau et de la nourriture, la sécurité…), l’argent perd rapidement son effet de levier.

Toujours selon Charles Martin-Krumm et Ilona Boniwell, « notre bien-être dépend beaucoup plus de nos attitudes, des choses que nous décidons de remarquer et de prendre en compte, de nos intentions et de nos pratiques délibérées ».

La balle est donc dans notre camp. Ces deux auteurs parlent de développer des « compétences nécessaires au bonheur« . Par notre action positive, nous pouvons donc « changer notre manière de ressentir et de penser« . Donc, on ne pourra plus dire comme Cali « C’est quand le bonheur ? ».

3 compétences à développer

La psychologie positive s’intéresse de près au bien-être, première étape vers le bonheur. Parmi les compétences nécessaires au bien-être, Krumm et Boniwell en citent 3 principales.

  • La méditation de pleine conscience
  • La gratitude et les remerciements
  • Le pardon
  • La méditation

Dans mes lectures, je constate quasi-systématiquement que les personnes qui atteignent un très haut niveau d’achèvement et de bonheur pratique un type de méditation très régulièrement. Les effets sur le cerveau sont associés à la réduction des impacts négatifs et au renforcement des aspects positifs. L’idée n’est pas de développer ici les différentes écoles de méditation car je ne suis pas (encore) expert en la matière. Je vous laisse donc à votre pleine conscience ou vos mantras…

  • La gratitude et les remerciements

La gratitude est une composante centrale de la psychologie positive. Elle nous permet de valoriser les évènements positifs, même infimes de notre quotidien. Dans notre famille, nous avons été surpris par la puissance d’un exercice quotidien : le carnet de gratitude.

Laissez-moi vous raconter une petite anecdote personnelle. Notre fille de 12 ans est dotée d’un caractère fort. En effet, un des traits marquants de son esprit est de souvent penser à ce qu’elle manque, à demain plutôt que maintenant. Il en résulte une profonde frustration au quotidien et une difficulté à se réjouir de l’instant. Nous lui avons suggéré de tenir un petit carnet de gratitude où elle note chaque soir ses 3 instants de bonheur de la journée. C’est parfois quelque chose qui peut paraitre insignifiant comme un sourire échangé au cours de la journée ou le hululement de la chouette à son arrêt de car le matin…

A notre grande surprise, elle poursuit avec constance cet exercice ! Le résultat est vraiment puissant : une humeur plus contrôlée, un niveau de satisfaction en hausse vertigineuse et une habitude vite prise. Les rares moments où elle ne tient pas son carnet, nous le remarquons rapidement !

  • Le pardon

Trop longtemps resté dans la sphère religieuse, le pardon gagne en puissance lorsqu’on le dirige vers soi-même autant que vers l’autre. Ses effets identifiés par la recherche sont la réduction de la colère, de la négativité, de l’angoisse et de la dépression.

J’avais découvert son impact dans le livre de Jack Canfield « The Success Principles ». Je l’ai mis en pratique dans ma vie personnelle et j’ai pu constaté les bénéfices quasi-immédiats de ce principe.

Du bien-être au bonheur

Pour finir, je vois une quatrième compétence à adopter d’urgence pour compléter ce que nous disent Charles-Martin Krumm et Ilona Boniwell. Le RIRE !

En effet, lorsqu’on met en pratique l’ensemble des éléments précédents, nous devons veiller à ne pas tomber dans du self-monitoring, de l’autocontrôle permanent. Sinon, le risque est de passer à côté du bonheur malgré le bien-être.

Les effets du rire sur le cerveau et le corps sont maintenant bien connus. Je pense à cet homme qui s’est soigné d’une grave maladie en s’administrant une cure de films comiques et de sketchs d’humoristes à son retour de l’hôpital. Après plusieurs semaines de cure, son état s’était vraiment amélioré et son cerveau complétement modifié. Longévité, résistance à la douleur…

Il parait que nous rions moins qu’il y a 50 ans… Le rire est-il en danger ? C’est à nous de le protéger, de lui réserver des bastions. Il parait que nous rions moins avec l’âge… Alors fréquentons des plus jeunes ! Ainsi, nous développerons nos réseaux sociaux chers à Robert Waldinger !

Je suis persuadé que le rire franc, généreux et partagé est une forme ultime de bonheur ! Et, contrairement au dicton, vous n’allez pas « mourir de rire » mais au contraire prolonger vos instants sur Terre !

Que les Forces soient avec Vous !

Guillaume Le Penher

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La puissance du Focus

Histoires de Focus : Les poulpes apprennent de leurs erreurs…

Il faut bien le dire, le Focus (ou Focalisation) n’est pas un thème très répandu dans les résultats du test CliftonStrengths de Gallup. Avec à peine 10% d’occurrence contre plus de 34% pour Achiever (Thème de la Performance qui est le plus partagé), le Focus est plutôt rare. Il agit comme un rayon laser qui vous permet de pointer votre objectif… Et de ne jamais le perdre de vue !

Mon Focus est très haut dans mes résultats et je le vois en action constamment. Couplé avec le thème d’Achiever, cela devient parfois comme un rouleau compresseur pour abattre le boulot ! Mais, vous me voyez venir, je vais vous parler aujourd’hui du revers de la médaille de ce thème fabuleux qui, chez moi, anéantit la procrastination… Pour cela, je ne vais pas vous raconter d’histoire, je vais plutôt vous faire part d’une expérience réelle qui m’est arrivée il y a quelque temps…

On the road again

En ce mois de décembre 2017, je me rendais un peu anxieux à Paris. Avec mon épouse, Sophie, nous devions faire une présentation importante de notre travail d’artistes le lendemain. Nous connaissions ces moments depuis plus de 10 ans : charger le camion, quitter le foyer après avoir confié nos enfants, rouler puis décharger, faire le show, remballer, rouler encore…

Pendant longtemps, nous aimions ces trajets passés à faire le point et discuter de l’avenir. Pour un couple d’artistes ces instants sont précieux. Ils nous apportent une saine émulation. Pourtant, cette fois-ci, nous étions plus tendus. L’enjeu était important à nos yeux. Nous roulions vers la soirée célébrant les 25 ans de la Fondation Banque Populaire à l’opéra Comique de Paris ! En tant que lauréats de cette prestigieuse fondation, nous étions appelés à monter sur scène. Dans ce décor somptueux que Louis XIV avait foulé nous allions présenter devant près de mille invités notre installation artistique tactile et interactive : « Please Touch ! ».

Nous avions travaillé pendant des mois, avec le soutien financier de cette fondation, à concevoir et fabriquer une œuvre hybride mêlant art, artisanat et nouvelles technologies. Avec cette installation nous allions à l’encontre des préceptes établis, nous bousculions les frontières. A la fois œuvre physique et expérience visuelle et sonore. A travers le triptyque Homme / Matière / Outil, nous explorions la relation qui lie l’humain et la création…

Mais ce n’était pas tant de présenter notre travail qui me rendait tendu. Non. En fait, j’étais dans un état de fatigue physique et moral intense depuis plusieurs mois. A la lisière du burn-out physique. Alors, pour être sûr de remplir mon objectif, je me reposais inconsciemment sur un de mes talents naturels les plus forts chez moi : Le FOCUS.

Planning serré…

Pendant le trajet, je refaisais mentalement l’ensemble du déroulé du déplacement :

Arrivée à Paris vers 15h30, on laisse le camion au parking le plus proche de l’Opéra Comique que j’avais réservé quelques jours plus tôt. Ensuite, direction l’hôtel, petite sieste puis répétition de notre speech du lendemain. OK. Trafic fluide, météo correcte pour ce début d’hiver…

A l’heure prévue, nous arrivons au parking situé juste à côté du Palais Brogniart, la bourse de Paris. Entrée dans le parking. Et là, CRRRR ! Le toit du Transporter touche le signal de hauteur. Trop tard, nous sommes engagés. Nous pénétrons dans le premier niveau du parking sans dégâts. Le gardien me fait signe de ressortir. Je lui montre ma réservation et lui indique que mon véhicule est bien celui pour lequel j’ai réservé. Il ne veut rien savoir et m’indique la sortie. Comme il y a du monde derrière mois, je ressors garer le camion à l’extérieur du parking.

Là, mon focus monte d’un cran : j’ai réservé, j’ai le bon de véhicule, la hauteur indiquée à l’entrée est conforme. Je DOIS me garer et continuer mon programme millimétré. Muni de ma réservation, je redescends voir le gardien. Je le trouve dans un coin, fumant une cigarette avec un agent d’entretien qui part quand j’engage la discussion avec le gardien.

Dialogue de sourds

Ce premier niveau du parking est vide mais « privé » semble-t-il. Les niveaux inférieurs sont plus bas de plafond, impossible de m’y garer. Un abonné du parking me confirme alors avoir déjà abimé un camion similaire en tentant d’aller plus bas… Je demande alors au gardien de me garer à ce niveau.

« _ Impossible, c’est réservé !

_ Mais c’est vide et j’ai une réservation déjà payée !

_ C’est pas mon problème, faut partir c’est tout ! »

Le vieil employé maghrébin ne veut rien savoir. Il retourne dans son bocal glauque qui lui sert de bureau. Je le suis et demande qu’il appelle un supérieur pour trouver une solution. Il refuse. Entre temps, m’étant saisi d’un mètre à ruban, je vérifie la hauteur de la barre d’entrée du parking. A 2 cm près, c’est OK. Le problème vient plutôt de la pente de la rampe d’accès. Si vous avez déjà utilisé ce genre de parkings souterrains alors vous connaissez cette désagréable impression de s’engouffrer littéralement dans les entrailles de la ville…

En roues libres

Le souci donc, ce n’était pas la barre mais la pente. Avec l’empattement d’un véhicule un peu long, la hauteur utile du parking n’est plus de 1,90m ! Au lieu de 2 mètres. BUG.

Je retourne voir mon gardien et lui fait part de cette analyse technique. FOCUS : je DOIS me garer et continuer mon programme. Je commence à me mettre en mode rouleau compresseur.

Sophie quant à elle, est restée dans le camion, mal stationné, à l’extérieur. Elle est captivée par une émission scientifique de France Culture qui décrit par le menu l’intelligence du poulpe… 3 cœurs et du sang bleu !

Dans les entrailles de la ville, je commence à m’impatienter. Dans le bocal, l’ambiance chauffe. Je redemande au gardien d’appeler son supérieur. Niet. Il veut me sortir de son bocal, je refuse. J’aperçois alors le numéro de téléphone de son superviseur sur le bureau. Ni une ni deux, je prends mon téléphone et appelle. FOCUS. Le gars, un peu surpris, me dit rapidement qu’il ne peut pas régler ce problème et m’indique d’appeler le service client payant dont le numéro est sur la vitrine extérieure du bocal… Je sens comme une embrouille monter, j’insiste mais rien n’y fait. Tout en discutant au téléphone, je me déplace vers la vitrine en question. Un pied dehors, un pied dedans, je regarde la vitrine et perds de vue un bref instant le gardien patibulaire. Grosse erreur !

 

Le point de bascule

Là, tout s’emballe. Comme une assiette que l’on pousse millimètre après millimètre vers le bord de la table, l’inéluctable se produit. Je ne vois rien du drame en train de se nouer car à ce moment je suis complétement aveuglé par mon Focus. Le gardien, pris d’un soudain accès de colère ou d’exaspération me pousse violemment pour m’éjecter de son bureau-bocal. Mon téléphone valdingue. Dans la bousculade, mon précieux papier de réservation tombe du côté intérieur du bocal. La bourrade du gardien ne suffit pas à me détourner de ma « mission » et j’esquive la deuxième charge pour récupérer mon papier. M’en étant saisi, je me retourne pour assister, médusé, à un numéro de bluff du gardien qui fait semblant d’être blessé et s’allonge sur un paillasson, à quelques centimètres de la barrière d’accès des voitures…

Je suis un instant médusé par cet événement improbable. Le gardien gémit, allongé sur son paillasson. En le voyant sortir son téléphone portable, je comprends la supercherie : il tente de simuler une agression ! Dominé par mon Focus, je n’avais pas perçu à quel point cet homme était dépressif et malheureux dans cet univers de fin du monde. Je venais de lui fournir une occasion en or massif pour échapper un temps à sa misérable condition…

L’emballement

Toujours focalisé sur mes objectifs du jour, je tente de relever le gardien. Il gémit de plus belle, se plaint de la colonne vertébrale. Là, je dois l’avouer, je lâche une bordée de jurons ! Putain, ce gars est en train de me faire un sale coup ! Et voilà le gardien qui appelle son chef, les pompiers… Manque plus que sa pauvre mère si elle est encore de ce monde.

Pendant quelques secondes, je pense à quitter les lieux et trouver un autre stationnement. Petit coup d’œil latéral : 1, 2, 3 caméras sont en train d’immortaliser ce piteux évènement… La gloire est proche ! J’aperçois maintenant Sophie qui descend le long de la rampe d’accès. Elle trouve le temps long malgré sa passion nouvelle pour les poulpes.

Heureusement qu’elle me connait depuis longtemps car au vu de la scène, elle aurait pu imaginer rapidement une autre histoire. Nous décidons d’attendre les pompiers afin de leur expliquer la situation. Dans ma tête, la pression de mon Focus monte encore d’un cran face à ce nouvel élément perturbateur.

Le camion rouge

Sirène, gyrophare, camion rouge, brancard… La totale ! J’explique succinctement aux pompiers l’état de la « victime ». Le chef d’équipe effectue alors, l’air de rien, une petite manipulation qui aurait dû arracher un cri de douleur à mon gardien à l’agonie sur son paillasson. Pas de réaction. Le diagnostic du sauveteur confirme ma version : à priori pas de lésion à la colonne.

Pourtant le protocole doit être suivi à la lettre. Les pompiers installent donc le gardien dans une attelle gonflable sur le brancard et direction les urgences avec son chef qui vient d’arriver de sa tour d’ivoire…

Le chef d’équipe m’informe alors que, maintenant, je dois attendre la police qu’il est obligé de prévenir lors d’un cas « d’agression violente ». Sidération.

L’instant d’après, j’entre en plein surréalisme : me voilà seul dans le bocal du gardien à tenir le parking en attendant les forces de l’ordre…

Le camion bleu

Sirène, gyrophare, camion bleu, flics en civil… Là, je ne rigole plus du tout. Je tente intérieurement de me rassurer en me disant que les caméras du parking pourront témoigner en ma faveur. Mais a-t’on déjà vu une caméra venir à un procès ?

Les flics m’interrogent une première fois. En nous voyant Sophie et moi, ils semblent plutôt accorder du crédit à notre version. « Allez, on va vérifier tout ça au poste avec l’OPJ (officier de police judiciaire) ! Vous nous suivez avec votre camion jusqu’au commissariat du 2ème arrondissement. Pas de blague hein ! » Comme si j’étais d’humeur à faire des calembours…

Le commissariat miteux

17h, je me retrouve sur un banc patiné à côté d’un sans-papier marocain arrêté pour violence, lui aussi… Entre mes mains, le livre de Roy Baumeister et John Tierney « Le pouvoir de la volonté ». Un des meilleurs livres sur le self-control que j’ai pu lire jusqu’à présent ! Mais à ce moment-là, j’en étais encore qu’au premier tiers. Je tente de me plonger dans cette lecture instructive avant de me faire interpeller puissamment  quelques instants plus tard :

 » Qu’est-ce que vous faites ?

_Ben, je lis en attendant l’OPJ…

_ Mais vous n’avez pas le droit ! Si l’OPJ vous voit faire, ça va chier. En plus, il est plutôt du genre à laisser macérer les prévenus en GAV (garde à vue). Vous me rangez ça tout de suite !… »

Le temps n’est plus le mien, je ne m’appartiens plus, je suis dans l’engrenage… Me voilà ensuite en train d’aider la communication en espagnol entre mon voisin de banc marocain et le flic de permanence. Le temps passe lentement. Mon Focus me taraude toujours mais je ne sais plus si je vais pouvoir sortir d’ici à temps pour continuer mon programme. Je suis venu à Paris avec Sophie pour être dans la lumière de la scène d’un opéra tricentenaire et voilà que je commence à moisir dans la crasse de ce commissariat miteux.

Signez-là !

Au bout d’une heure et demi, le commissaire avec lequel j’ai discuté dans le parking me fait monter dans un bureau tout aussi miteux pour prendre ma déposition. Il a eu le temps de vérifier mon passé vierge de faits de violence. Sinon, j’étais bon pour passer au moins la nuit ici. Il a reçu le rapport des pompiers, pas de lésions. Le gardien, malgré des antécédents psychiatriques, manifeste son intention de porter plainte contre moi. Je suis donc « l’accusé ».

Je parle des caméras et de la preuve qu’elles contiennent. Le flic me douche froid en m’expliquant que la procédure de récupération des bandes est longue, complexe et souvent couronnée d’échec. C’est donc parole contre parole. Ouille !

Toujours est il qu’il a discuté avec le fameux « OPJ qui aime la viande macérée à l’ombre des cellules de garde à vue ». Par chance, il ne souhaite pas me garder. Il a déjà assez à faire avec des sans-papiers, des camés et d’autres cas qui semblent plus excitants. Je ne suis pas dans son Focus !

Le commissaire prend donc ma déposition. Je la relis et commence à la corriger. Je le sens, ce commissaire a fait des efforts pour rédiger mais je ne peux m’empêcher de revoir des tournures de phrases et quelques fautes bénignes. Franchement, des fois, je suis un vrai casse-couille… C’est l’effet Maximizer : toujours chercher à transformer quelque chose de bien en œuvre superbe ! comme si c’était le lieu et le moment. Il accepte de bon cœur mes corrections et c’est parti pour l’imprimante et la signature. Pour moi, pas de copie, je suis l’accusé et c’est un avocat qui doit faire cette demande !

De l’air !

19h30, je suis à nouveau un homme libre ! Ouf ! Entre temps, Sophie est allée à l’hôtel pour tenter de se reposer sans savoir quand je sortirai. Je la rejoins en camion. Et là, nous réalisons que nous en sommes encore au point de départ : il faut mettre à l’abri le camion rempli de matériel. Nous faisons le tour du quartier. Pas de place. Un autre parking. Trop bas. Encore un autre…

Toutes les péripéties de la journée nous ont épuisés. Dans ces cas-là, mon Focus se déclenche encore. En mode « Sauvegarde ». Je suis près à faire la route du retour, là, maintenant. Rentrer maison, quitter Babylone. Se protéger. Tant pis pour les paillettes, tant pis pour toute cette énergie perdue, tant pis pour les frais.

Sophie me convainc de faire un dernier essai dans un dernier parking du même type. Cette fois-ci je la laisse descendre et négocier avec le gardien… Elle revient quelques instants plus tard, victorieuse : on peut se garer pour la nuit dans la partie « privée » du parking ! Enfin !

On stage !

Après une courte nuit, nous arrivons à l’Opéra Comique épuisés mais avec la tension nerveuse du « jour J ». Répétition le matin puis Générale le midi. La scénographe nous félicite au passage : « Ah ! On voit que vous avez bien répété votre prestation ! ». En fait, non !

Le soir, devant près de mille invités, dans ce lieu si prestigieux, nous vivons un des pics de notre carrière ! Parler de notre passion, de notre travail sur cette scène emblématique est un cadeau de la vie ! Pour en arriver à ce résultat, j’ai fait appel à mon talent de Focalisation quasi en permanence. Couplé à mon talent de « Réalisateur » (Achiever), cela me donne de la puissance. Mon focus m’aide à fixer mes objectifs et à mettre de l’ordre dans les étapes pour les atteindre. Ensuite, mon besoin de réalisation se déclenche afin d’appliquer le plan définit…

Pourtant la veille, j’avais plutôt exprimé l’ensemble des « basements »* de mes thèmes comme on dit chez Gallup. J’avais uniquement utilisé le « côté obscur » de mes forces.

Et vous ? Comment voyez-vous vos talents à l’œuvre dans votre quotidien ? Êtes-vous conscient de la force qu’ils vous apportent ? Comprenez-vous comment ils se combinent et se décuplent ? Vivez-vous plutôt le « Basement » ou le « Balcony » de vos thèmes ? Si ce n’est pas encore le cas, il est temps de vous rapprocher d’un coach certifié par Gallup pour vous aider à faire ce travail puissant !

La tête et les pieds…

Sur le trajet du retour, Sophie m’a finalement raconté la vie et les capacités incroyables des céphalopodes (littéralement « tête et pieds » en grec !). Au détour d’une phrase, elle me lâche une petite pépite :

« Au fait, tu sais que les poulpes apprennent de leurs erreurs !… »

Un court instant, j’ai failli le prendre pour moi. Je me suis concentré à nouveau sur la route pour doubler un camion. Moi aussi j’ai une tête et des pieds ! Si les poulpes apprennent de leurs erreurs, je dois faire bonne figure. Depuis lors, cette idée ne me quitte plus… comme une ventouse !

Que les Forces soient avec Vous !

Guillaume Le Penher

*= Chacun des 34 thèmes du test CliftonStrengths est neutre. Lorsque vous recevez vos résultats, vous allez identifier comment vos thèmes principaux s’expriment naturellement chez vous. Dans cet article, je vous parle du thème du Focus. Il peut être à la fois un atout (vous restez concentré sur l’objectif) et un frein (vous êtes un peu trop rigide, comme Robocop…ou comme moi ce jour-là !). Vous pouvez prendre conscience qu’un de vos thèmes majeurs ne s’exprime à présent que dans sa partie négative (basement). Cette prise de conscience marque le début de votre travail de transformation de ce thème en Force. A l’opposé,  certains de vos thèmes principaux vous apportent de la satisfaction , des résultats et un équilibre émotionnel ? Vous êtes alors au balcon (balcony) de votre Force selon Gallup… Et si vous venez de passer votre test, je vous recommande cet article grâce auquel vous pourrez tirer de nombreux avantages de votre test gratuitement !

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Enfant précoce, un challenge pour la famille !

Douance, précocité, surdouement… Si vous avez un enfant précoce, vous connaissez forcément ces termes issus de la psychologie. Depuis quelques années, nos connaissances sur le sujet ont fait un bond. Pourtant, il subsiste encore des idées reçues à leur encontre. Les enfants précoces sont encore loin d’être intégrés pleinement à la société. Beaucoup de parents se demandent comment les aider à mieux vivre leur différence.

Aujourd’hui je suis tombé sur la rediffusion d’une émission de radio qui m’a particulièrement intéressé. Il s’agit de l’émission « La tête au carré » de Mathieu Vidard (sur France Inter) qui invitait la psychologue et conférencière Arielle Adda. Cette émission avait pour but de démystifier ce thème tout en apportant des pistes d’accompagnement pour les parents.

1/ Arielle Adda

Arielle Adda est une spécialiste des « hauts potentiels », enfants mais aussi adultes. En effet, certains découvrent tardivement leur capacité au-dessus de la moyenne. Cette prise de conscience donne un éclairage particulier à de nombreux événements de leur vie personnelle, affective et professionnelle. Arielle Adda a longtemps publié dans le journal de l’association Mensa France (de 1977 à 1998).

Mensa est une association internationale qui a pour vocation de rassembler les 2% les plus « intelligents » de la planète. Par cette fédération, l’association entend promouvoir la paix et la recherche, notamment sur la nature. Madame Adda exerce aujourd’hui en cabinet afin de conseiller adultes, parents et enfants face à ce défi que représente souvent la précocité.

2/ C’est quoi un enfant précoce ?

De nombreux parents se demandent si leur enfant ne serait pas en avance par rapport à ses camarades. Il existe, c’est vrai, des signes qui peuvent alerter sur ce phénomène : votre enfant marche très tôt, il est vraiment très éveillé ou développe un langage complexe. On dit que les premières années de vie sont cruciales pour le diagnostique. Toutefois, le seul moyen de confirmer ses soupçons est de faire un test chez un psychologue. Les tests de QI, par exemple, offrent une grille de lecture du niveau d’abstraction et de logique de la personne. Ils peuvent être passés à tout moment de la vie.

L’avance cognitive développée chez ces enfants peut se muer en difficulté sociale, affective et relationnelle. Nous connaissons tous des parents affolés ou désemparés face à la particularité de leur enfant surdoué. Alors que cela devrait être vécu comme une chance et une occasion inouïe de développement, la précocité engendre souvent de nombreuses difficultés pour l’enfant et ses parents.

Ne pas faire fausse route…

3/ 3×8=21 !

Contrairement aux clichés parfois véhiculés par les films ou les médias, les enfants (ou les adultes) précoces ne sont pas des « singes savants ». Ne confondons pas avec certains troubles autistiques type « Forest Gump ». Arielle Adda les décrit plutôt comme des êtres sensibles. Ils peuvent, malgré leur étiquette de surdoué, flotter en calcul mental par exemple.

Les enfants précoces ne sont pas des bêtes de foire !

Ils adorent généralement la conversation avec des adultes ou des plus « savants » qu’eux. Cela les nourrit intellectuellement. Ils aiment les recherches et peuvent passer des heures, des jours à creuser un thème qui les passionne. Ces enfants ont une grande capacité à devenir des spécialistes d’un sujet pointu. Vous reconnaissez votre enfant dans cette description alors même que ses résultats scolaires ne sont pas forcément bons ?

4/ La société de la performance moyenne

Notre système éducatif ne tolère que les enfants moyens. Tous ceux qui s’éloignent trop de cette moyenne sont rejetés tôt ou tard. Je trouve étonnant de donner une image de l’école comme d’un lieu de compétition alors que les plus intelligents d’entre nous s’y sentent si mal… La compétition n’a court en fait qu’entre une frange restreinte d’individus dans la norme. On n’y encourage pas l’excellence, la stimulation intellectuelle et encore moins l’émulation.

Pour vivre heureux, faut-il vivre dans « la moyenne » ?…

Voici l’écueil majeur pour les enfants surdoués dans le système scolaire… Ils sont capables par exemple de lire et écouter un cours en même temps. Cela, on le comprend, déstabilise les professeurs. L’enfant se réfugie alors dans un mode de communication défensif voire parfois insolent et arrogant. Certains interrompent le cours en permanence pour apporter leur précision, relever un détail inexact ou simplement faire usage de leur art oratoire. Ils s’installent alors dans une négociation permanente qui rompt la fluidité de l’exposé du professeur et marginalise l’enfant. A partir de ce moment, sa souffrance grandit.

5/ Un don néfaste ?

Cet enfant talentueux est maintenant en échec scolaire…

Surdoué ou pas, dans la vie il y a des cactus !

Quel gâchis ! un tel potentiel ne doit pas être brisé. Malheureusement, à force de ne pas être challengés à l’école, les enfants surdoués peuvent se retrouver avec des mauvaises notes ou être confrontés à l’échec pendant leurs études. C’est une situation qu’ils vivent généralement très mal (hypersensibilité) et qui peut les conduire à la dépression ou aux pensées suicidaires. Un autre facteur délicat est leur difficulté à nouer des relations amicales avec des jeunes de leur classe d’âge.

 

Beaucoup de parents d’enfants précoces se démènent pour trouver des solutions. Ils lisent, consultent, discutent et se rendent compte aussi qu’il n’y a pas de solution miracle. Pourtant, il existe des pistes pour leur venir en aide.

6/ Renouer avec la vie

Arielle Adda explique par exemple que bien souvent ces enfants se décrivent comme « anormaux ». Ils se stigmatisent donc eux-mêmes. Elle conseille aux parents d’organiser des rencontres avec d’autres enfants comme eux. Cela peut s’organiser via des associations ou en trouvant dans l’entourage des enfants précoces d’âge équivalent. Nous sommes des êtres sociaux et c’est un pilier pour notre développement psychologique et affectif.

Les enfants précoces ont encore plus besoin que les autres d’un environnement familial stable. Cela les aide à faire face à leurs émotions qui les submergent souvent. Aujourd’hui beaucoup de familles sont monoparentales. Il est donc d’autant plus important que les grand-parents, un oncle, une tante ou toute personne proche puissent être des référents pour l’enfant. Avoir un enfant surdoué est souvent un challenge et il ne faut pas hésiter à s’entourer.

7/ Surmonter l’échec

Beaucoup d’enfants précoces survolent leur scolarité avant de perdre pied plus ou moins rapidement. Au fil du temps, sans motivation, le cerveau devient paresseux. Comme l’enfant précoce n’a souvent pas besoin de travailler pour apprendre pendant les premières années, la léthargie s’installe…

Le problème, c’est que le jour où il faudrait enfin le solliciter pour faire face à un examen ou de nouvelles connaissances, le cerveau est devenu tout mou. Comme il se comporte comme un muscle, il lui faut de l’exercice ! Sinon, il devient tout flasque comme du fromage blanc…

Il faut donc donner le goût de l’effort très tôt à ces enfants. « Donnez-leur des activités qui les stimulent » nous dit Arielle Adda. Exposés, recherches, discussions profondes, jeux d’échecs ou de go, tout est bon pour entrainer leur cerveau.

8/ Accompagner la réussite

Il existe beaucoup de techniques pour aider un enfant précoce à faire face à son particularisme. La pratique des Arts Martiaux comme le judo peut l’aider à mieux maitriser ses émotions. De plus, ces sports demandent un effort constant afin de progresser. Les cérémonies de remise des ceintures sont également autant de moments intenses qui produisent des effets à long terme sur la psychologie de l’enfant (estime de soi, récompense de l’effort…).

Bruce Lee, un enfant surdoué

Une autre chose importante à faire avec un enfant précoce est de l’accompagner dans ses apprentissages scolaires en lui donnant des méthodes. C’est vrai qu’il est tentant de laisser en autonomie un enfant qui semble réussir très facilement à l’école. Pourtant, vous ne pourrez pas détecter les prémices du décrochage. En le suivant et en lui donnant des méthodes de mémorisation claires (répétition, écriture…), vous prévenez ainsi l’échec scolaire et la marginalisation.

9/ Un ultime et précieux conseil !

Si vous suivez ce blog régulièrement, vous connaissez mon attachement au développement personnel lié à nos talents naturels. Il s’agit là de notre plus précieux potentiel ! En les découvrant puis en les travaillant, nous les transformons en Forces.

Faites ce chemin avec votre enfant précoce. Aidez-le à découvrir ses Talents, ses qualités innées. Grâce à des tests comme le CliftonStrengths de Gallup (disponible en français, payant, à partir de 14 ans) ou comme le StrengthsExplorer (en anglais, payant, de 10 à 14 ans), vous pouvez rapidement connaitre le profil de talents de votre enfant.

Pour moi, les 3 ingrédients du succès de votre enfant sont un milieu affectif stable, une parfaite connaissance de soi allié à sa précocité intellectuelle…

Je vous le promets, c’est un parcours intellectuel ultra-stimulant ! Vous allez partagez ensemble un vocabulaire positif et précis pour envisager l’avenir plus sereinement. Cette connaissance de soi alliée à une précocité intellectuelle et un milieu familial rassurant est le plus sûr chemin vers la réussite ! L’aider à se connaitre lui-même est l’action la plus précieuse à mon sens que vous puissiez lui offrir.

Que les Forces soient avec Vous …

Et vos enfants précoces !

Guillaume Le Penher

 

Pour aller plus loin :

Le livre d’Arielle Adda  » Psychologie des enfants très doués » qui rassemble ses chroniques https://amzn.to/2XGNZle

Comme le sujet ne touche pas que les enfants, Arielle Adda a aussi publié pour les adultes :

« Adultes sensibles et doués : trouver sa place au travail et s’épanouir »

https://amzn.to/2XCr8Hq

Monique de Kermadec a également publié sur « L’adulte surdoué » :

https://amzn.to/2XGrsVN

L’association Française des Enfants Précoces : http://www.afep-asso.fr/index.php

L’association nationale pour les enfants intellectuellement précoces : http://www.anpeip.org/

A lire aussi sur ce blog : « La parentalité basée sur les forces »

 

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La créativité au travail : enjeu commercial ou social ?

Vous connaissez la pâte à modeler Play-Doh ? Cela vous rappelle des souvenirs ?

Cette matière a été créée dans les années 30 par la firme américaine Kutol. A l’origine, elle servait à gommer et nettoyer les papiers peints encrassés par les systèmes de chauffage au charbon ou au fioul…

Play-Doh, exemple de la créativité au travail ?

En 1955, avec l’arrivée des tapisseries lavables et l’évolution des modes de chauffage, la société Kutol est au bord du gouffre. Les frères Mac Vickers ne savent plus comment remonter la pente. Un des employés de l’entreprise a une belle-sœur institutrice. En voyant un échantillon de cette pâte de nettoyage, elle imagine immédiatement l’utiliser avec ses élèves. Elle détourne donc l’usage de ce produit pour en faire un jouet pour enfants ! La marque Play-Doh nait peu de temps après.

Le reste de l’histoire est du marketing et du commerce. Le groupe Hasbro détient aujourd’hui la marque pour son plus grand profit. On estime la masse totale de pâte à modeler Play-Doh vendue à travers 75 pays dans le monde à plus de 350 000 tonnes ! De quoi réjouir des générations d’enfants.

Sérendipité et créativité

L’histoire de Play-Doh est un mélange de sérendipité (la pâte pour tapisserie détournée fortuitement de son usage initial) et de créativité. Autant il peut sembler difficile d’encourager la sérendipité, autant la créativité doit être placée au cœur des préoccupations dans l’entreprise.

La créativité n’est pas l’apanage des professionnels dédiés à la création ! Il n’y a pas que les designers, architectes, écrivains ou autres métiers d’Art qui doivent être créatifs. Aujourd’hui, les entreprises utilisent les ressorts de la créativité pour se démarquer, obtenir de nouveaux marchés et accroitre leur compétitivité. Voilà l’enjeu commercial actuel.

C’est quoi la créativité au travail ?

La créativité au travail, comme disent les anglo-saxons, c’est « think out of the box ». Penser différemment puis agir différemment pour obtenir de nouveaux résultats. Dominique Lhuilier, Jean-Philippe Bouilloud, Anne-Lise Ulmann et les autres auteurs de l’ouvrage collectif « La créativité au travail » ont une autre définition. Selon eux, « Travailler n’est pas exécuter.Dans le décalage irréductible entre ce qui est défini comme étant à faire et ce qui est fait, se loge la créativité ».

La créativité se niche donc dans un espace plus ou moins réduit, en fonction des attentes de l’encadrement d’une organisation. D’après une étude menée par Gallup auprès d’un échantillon de travailleurs américains, seulement 29% des sondés sont tout à fait d’accord pour dire qu’on attend d’eux d’être créatif et de penser à de nouvelles manières de faire les choses. On voit bien que même au sein d’une culture professionnelle développée, la créativité au travail n’est pas encore à l’ordre du jour…

Comment développer la créativité au travail ?

Gallup a creusé un peu loin le ressenti des salariés à propos de la créativité et des attentes de leur encadrement. Parmi les salariés qui sont tout à fait d’accord pour dire qu’on attend d’eux d’être créatif, seulement 52% déclarent qu’on leur donne du temps pour le faire…

Comme Steve Jobs l’a dit : « Vous ne pouvez pas imposer la productivité, vous devez fournir les outils nécessaires pour permettre aux gens de donner le meilleur d’eux-mêmes? »

Alors, pour encourager cette créativité au travail, il faut commencer par éliminer tous les obstacles en donnant aux employés le temps, la permission et la liberté d’être créatifs. C’est en agissant ainsi que nous permettons « aux gens de donner le meilleur d’eux-mêmes », c’est-à-dire la créativité ! Par exemple, les ingénieurs de Google disposent d’un jour par semaine qu’ils consacrent à des recherches sur des projets personnels pour l’entreprise. Le cabinet de conseil Brighthouse de Joey Reiman accorde à son personnel 5 jours par an, en plus des congés, pour « rêvasser » !

Les freins à la créativité au travail

D’après Valérie Voiron (coach et formatrice), il existe 4 blocages principaux pour mettre en œuvre cette politique dans le milieu de travail. Elle les détaille dans un article publié sur le site Studyrama. Pour elle, ces blocages sont plutôt liés à l’humain qu’à l’organisation. Le poids des habitudes (c’est rassurant et confortable), la peur de l’inconnu (facteur de stress), la méconnaissance (ignorance et/ou hésitation) et la critique externe (focalisation sur des causes externes, « fixed mindset« ) bloquent la créativité des employés.

Mesurer la créativité

Un autre frein potentiel à la mise en place d’une culture de la créativité au travail est le besoin rationnel de mesurer des résultats. Comme pour la recherche fondamentale, les bénéfices financiers ne sont pas immédiats.

Une des idées avancées par Gallup est de se concentrer sur d’autres indicateurs que la rentabilité à court terme. Par exemple, le nombre d’idées nouvelles ou de pistes de recherche proposées par les employés. Il est indispensable pour une bonne gouvernance de la créativité d’organiser des temps de restitution du travail effectué. Lors de ces regroupements, les idées sont partagées et dynamisent l’ensemble de l’équipe. Une idée encore imparfaite peut bénéficier d’un effet itératif du groupe et être peaufinée plus rapidement.

Accepter l’échec

Développer la créativité au travail, c’est un chemin risqué ! Il n’y a aucune certitude au départ que la démarche sera couronnée de succès. Il parait bien plus « raisonnable » de peaufiner des fiches de poste et d’exiger leur application sans réserve… Pour un temps seulement. Le commerce est intrinsèquement une entreprise risquée ! Que vous vendiez des produits physiques, dématérialisés ou des services vous prenez des risques en les proposant à la vente.

En développant la créativité au travail, la seule certitude est l’échec. Thomas Edison a fait plus de mille essais avant de parvenir à créer le filament de sa première ampoule. C’est avant tout un « serial looser ». Pourtant, il est connu pour ses nombreux succès ! Pour réussir, il faut donc développer sa tolérance à l’échec.

Selon l’institut de sondage américain Gallup, « Les gens sont assez peu enclins à prendre des risques au travail si l’évolution de leur carrière repose sur la démonstration d’un parcours professionnel réussi… » Cela signifie qu’il ne faut aucun accroc, que tout le chemin doit être lisse et impeccable.

Il n’est donc pas surprenant que seulement 18% des travailleurs américains interrogés par l’institut de sondage soient fortement d’accord pour dire qu’ils peuvent prendre des risques au travail qui pourraient aboutir à de nouveaux produits, services ou procédés.

L’aversion pour le risque

Ce danger est réel pour l’avenir de toute entreprise. Avoir peur de prendre des risques pour innover et se démarquer est la limitation la plus sournoise pour toute organisation. On pense se protéger alors que c’est le contraire qui se produit. Dans un monde en perpétuel mouvement, celui qui fait du sur place s’expose. En effet,  le statu-quo ne profite qu’aux concurrents qui continuent d’avancer !

Quand même, il y a des limites à la créativité au travail !…

Collaboration et engagement

Si la créativité au travail présente un risque, la limiter ou la bannir est pire encore. En effet, lorsque les salariés pensent que leurs idées ne seront pas les bienvenues ou que l’échec sera sanctionné alors ils ont tendance à se renfermer sur eux-mêmes…

Les études menées dans plusieurs entreprises américaines prouvent que l’engagement des salariés augmente lorsque la créativité est au cœur de la culture de l’entreprise. Cela signifie plus de collaboration au sein du lieu de travail. Cette culture renforce également le sentiment d’appartenance à une entreprise. Du coup, les salariés sont deux fois moins susceptibles de rechercher un autre travail.

L’effet Kiss-Cool

Mettre en place une culture créative dans l’entreprise apporte un avantage concurrentiel encore mal identifié. Engagement au travail, faible turn-over, image de marque, facilité de recrutement… Une fois en place, cette dynamique se propage vite. Si ses effets profonds sont à mesurer à long terme, les candidats, eux, affluent naturellement vers ces entreprises. Lorsqu’on voit les difficultés de recrutement actuelles dans certains secteurs, ce seul argument devrait convaincre certains leaders !

Enfin, pour terminer, le dernier effet bénéfique de cette politique interne est la fidélisation des clients. Nous nous associons facilement à des marques et des organisations créatives.

La créativité au travail est donc un enjeu majeur pour le développement de nos entreprises. C’est à la fois un atout social, commercial et concurrentiel.

Que les Forces soient avec Vous !

Guillaume Le Penher

Sources :

La créativité au travail, de Gilles Amado, Jean-Philippe Bouilloud, Dominique Lhuilier et Anne-Lise Ulmann. Éditions Érès, 2017

Fostering creativity at work, Ben Wigert and Jennifer Robison, Gallup poll, 2018

 

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Comment appliquer votre bonne résolution ?

Cette fois-ci, c’est la bonne ! Vous avez décidé d’appliquer votre/vos bonne(s) résolution(s) ! Bravo, je vous encourage vivement à aller jusqu’au bout et franchir votre propre ligne d’arrivée. Vous êtes enfin résolu à arrêter de fumer, quitter votre dépendance à des produits stupéfiants, perdre quelques kilos, vous lever plus tôt, mettre de l’argent de côté, changer quelques habitudes, rendre visite à votre belle-mère chaque semaine ou que sais-je encore… Suivant votre objectif, vous le savez, le chemin sera plus ou moins long et difficile.

Comment choisir une bonne « bonne résolution » ?

Si vous êtes dans cet état d’esprit de défi mais que vous doutez encore de vos capacités à relever le challenge alors cet article est pour vous ! Lisez attentivement ce qui va suivre car cela pourrait bien vous aider à changer votre vie.

1/ Origines des bonnes résolutions

J’aime bien me pencher sur l’origine des concepts et des traditions, c’est mon côté « Input » (Collectionneur) révélé par le test CliftonStrengths

Les premières occurrences des « bonnes résolutions » remontent à la période antique. Les Babyloniens profitaient de la période de leur nouvel an pour procéder au remboursement de leurs dettes. Ils « remettaient les compteurs à zéro » pour repartir d’un bon pied. Cela semble venir à la fois d’une obligation morale autant que légale. En effet, la Mésopotamie était une société très encadrée par de nombreux textes légaux. Les archéologues ont retrouvé de nombreux textes en écriture cunéiforme qui témoignent de la richesse du droit antique.

Les romains ont repris plus tard cette tradition. Ils l’ont dédié à Janus, le dieu des commencements et des fins. Janus est un dieu de premier rang dans la hiérarchie mythologique. D’ailleurs, les plus vieilles pièces romaines en bronze sont à son effigie. Sa représentation est intéressante. Il a deux fronts, l’un tourné vers le passé et l’autre vers le futur. En lui dédiant le premier mois de l’année, les romains lui ont donné une importance stratégique. Depuis, à cette période, nous faisons le point sur l’année écoulée afin de mieux se projeter dans la suivante. Et d’éviter de faire les mêmes erreurs !

Voici la genèse de cette tradition bien ancrée.

2/ Comment choisir une bonne « bonne résolution » ?

Il ne faut pas se mentir, nous prenons parfois une bonne résolution en sachant pertinemment qu’elle ne passera pas le mois de Janus ! Les raisons sont souvent simples à comprendre. Comme pour les objectifs, votre bonne résolution doit être SMART ! Si vous avez besoin d’un rappel à propos des objectifs SMART, je vous recommande la (re-) lecture de cet article…

De manière encore plus pragmatique, il faut surtout que votre bonne résolution vous motive au plus profond de vous-même. Elle doit résonner en vous. Vous ne pouvez pas tenir une bonne résolution si elle provient uniquement d’une pression extérieure (familiale, sociale, culturelle…). Le spécialiste du développement personnel Steve Pavlina pourrait dire que votre bonne résolution doit vous motiver comme un projet de vacances !

En résumé, vous savez que vous venez de prendre une bonne « bonne résolution » quand :

  • Vous êtes motivé au plus profond de vous-même, comme s’il s’agissait de préparer le voyage de votre vie dans une île paradisiaque.
  • Vous pouvez traiter cette bonne résolution comme un objectif SMART (Spécifique, Mesurable, Atteignable, Réaliste, Temporel).
  • Cette bonne résolution ne s’ajoute pas à une liste d’objectifs longue comme le bras…

3/ Seul le présent compte…

C’est un peu étrange comme sous-titre mais vous pouvez être un peu effrayé par l’objectif créé par votre bonne résolution. Votre cerveau peut s’emballer à la vue du chemin qui vous sépare de votre ligne d’arrivée. Keep cool, vous allez y arriver puisque maintenant vous êtes sûr d’avoir choisi une bonne « bonne résolution » !

Votre volonté ne peut s’exercer que dans le présent. Vous êtes Ici et Maintenant. Vous ne pouvez plus changer le passé que Janus regarde encore. Personne ne peut prédire son futur. Vous ne pouvez agir consciemment sur celui-ci qu’avec ces seuls facteurs : vos décisions et vos actes ici et maintenant. Dans la tempête, le barreur ne scrute pas l’horizon mais seulement la prochaine vague et la rafale suivante…

Pour avancer avec le nouveau cap défini par votre bonne résolution, reposez-vous également sur vos Forces. Si vous avez passé le test CliftonStrengths (anciennement StrengthsFinder), vous avez un avantage de taille. En connaissant vos manières naturelles de vous comporter, d’agir et de réfléchir vous disposez alors de plus de connaissances personnelles pour atteindre votre objectif. Relisez votre rapport dans les moments de doute afin de reprendre de la confiance. Vous trouverez également dans cette approche basée sur vos Forces et Talents naturels des techniques pour vous motiver ou vous organiser au quotidien.

4/ Le bon état d’esprit pour votre bonne résolution

J’ai déjà parlé plusieurs fois sur ce blog de l’excellent travail de Carol S. Dweck et de ses élèves sur la définition des 2 états d’esprit : « Fixe » et de « Croissance ». Vous pouvez aller plus loin sur ce sujet passionnant avec cet article que j’ai publié il y a quelque temps.

Pour identifier le type de mentalité que vous avez plus tendance à utiliser, vous pouvez vous poser ce type de questions :

  • Ai-je tendance à prendre une bonne résolution ou ai-je plutôt tendance à éviter d’en prendre de peur d’échouer ?
  • Lorsque je me suis engagé dans une bonne résolution, est-ce que j’abandonne plutôt facilement lorsqu’un obstacle se présente ou est-ce que je persévère ?
  • Est-ce que je donne le meilleur de moi-même ?
  • Est-ce utile de faire mon maximum ou un résultat moindre me suffit ?

Répondez honnêtement à ces questions. Les personnes qui développent un état d’esprit de croissance :

  1. se fixent des challenges
  2. n’ont pas peur d’échouer car cela constitue toujours une leçon utile
  3. donnent toujours le meilleur d’elles-mêmes
  4. font des efforts constants pour s’améliorer

Un état d’esprit de croissance vous aidera à réaliser votre bonne résolution. Si vous vous rendez compte que vous penchez un peu du côté de l’état d’esprit fixe, j’ai deux bonnes nouvelles pour vous ! La première est que vous pouvez passer à un état d’esprit de croissance si vous le décidez. La seconde est que cela constitue une excellente bonne résolution ! 😉

5/ On n’est pas à Las Vegas !

Prendre une bonne résolution, ce n’est pas comme aller au casino ! On a beaucoup plus de chance d’atteindre notre but dans le premier cas que de faire sauter la banque ! Et puis, si vous échouez, comme cela m’arrive aussi, faites-le avec panache…

En effet, au casino, chaque essai est indépendant des autres. Lorsque vous perdez votre première mise, vous n’avez pas plus de chance de remporter la seconde. En ce qui concerne la vraie vie, il en va tout autrement. Si vous échouez dans votre engagement face à vous-même en abandonnant une bonne résolution, vous ne repartez pas de zéro. Chaque échec vous apporte son lot d’enseignements. Vous reprenez le tabac après un premier arrêt ? Votre déception est inversement proportionnelle à votre estime de vous-même. J’ai déjà vécu ce moment difficile. Je me suis pourtant débarrassé définitivement de cette mauvaise habitude au bout de la troisième fois. Il m’aura quand même fallu des années pour mûrir ma décision et atteindre mon but. Chaque nouvel essai se nourrit de l’expérience accumulée et des connaissances glanées entre temps. Je ne repartais donc pas de zéro à chaque fois…

Sur la scène de l’Opéra Comique à Paris…

Dans ma vie d’artiste avec ma femme, nous avons également connu beaucoup d’échecs. Combien de concours avons-nous perdu ? Combien de ventes nous ont échappé ? Pourtant, nous sommes lauréats de plusieurs fondations prestigieuses. Nous avons exposé et vendu nos sculptures jusqu’en Chine et en Corée du Sud. Certaines de nos pièces sont dans des musées, des collections privées ou même, voyagent à bord de paquebots de luxe autour des pôles ! Tout cela n’est pas arrivé en une année. Il a fallu beaucoup de travail, d’essais et d’échecs pour finalement atteindre ce résultat. Chaque concours raté nous a apporté une partie de la solution. C’est souvent très difficile à vivre mais il faut persévérer !

6/ 2 conseils d’un expert…

Steve Pavlina dont je parlais plus tôt dans cet article donne un conseil qui me semble très précieux : « Développez votre tolérance à l’échec ! ». Nous sommes dans une société qui ne valorise que la victoire et pourtant il n’y a aucune honte à échouer ! Cette focalisation sur la victoire est paralysante pour beaucoup d’entre nous. Ne nous laissons pas leurrer par les résultats flamboyants. En effet, ils ne font que cacher de multiples échecs ! Ils doivent en réalité beaucoup au développement d’une mentalité de croissance.

La vie est une fresque dont vous décidez seul des couleurs et des motifs…

Pavlina dit également une autre chose remarquable : « La motivation commence la course mais c’est l’autodiscipline qui franchit la ligne d’arrivée ». Pour appliquer votre bonne résolution, vous devrez donc trouver une solide motivation afin de démarrer. Ensuite, c’est le développement de votre volonté, de votre autodiscipline qui est votre pilier. Le pouvoir de la volonté est un des sujets du développement personnel qui me passionne le plus… Peut-être car je pense en avoir manqué régulièrement à certaines périodes de ma vie ! Je vous recommande chaudement la lecture du livre de Roy Baumeister et John Tierney dont je parle dans cet article.

7/ A vous de jouer !

Bonne année à tous !

Comme nous ne sommes pas non plus là pour exiger l’impossible de nous-même en permanence, restons joueurs ! Votre bonne résolution est un objectif personnel qui doit repousser un peu vos limites actuelles. Allez-y mollo ! On ne peut pas tout changer radicalement en quelques semaines. Laissez-vous un peu de temps ou votre volonté sera terrassée par l’ampleur de votre chantier ! Pour moi, le plus important dans ce processus de bonne résolution est de s’approcher un peu plus de notre vraie personnalité, d’être plus en accord avec nos valeurs. En diminuant nos conflits intérieurs, nous gagnons en équilibre et en sérénité. Quel que soit le niveau de persévérance, renforcer ses bases est toujours une victoire !

Et si vous avez besoin de plein d’autres ressources motivantes pour vous aider à devenir meilleur, je vous recommande le blog d’Olivier Roland ! Cet article fait d’ailleurs partie de l’évènement interblogueurs qu’il organise. Pour ma part, je viens de lire l’article sur l’intérêt de se lever tôt. Je vous livre du coup ma bonne résolution : je veux continuer de me lever tôt pour pouvoir écrire mes articles avant de démarrer ma journée de travail ! J’ai essayé ce rythme pendant quelques semaines et je suis bien décidé à le poursuivre… après les vacances bien sûr 😉

Que les Forces soient avec Vous !

Guillaume Le Penher