J’écris ce nouvel article dans le cadre de l’événement inter-blogueur organisé par Tom et Amande du blog Positif et Proactif. L’idée est de partager nos expériences pour combattre et dépasser nos croyances limitantes. A l’issue de cet événement, Tom et Amande publieront un résumé de toutes les pratiques inspirantes partagées dans les articles participants. Je vais d’abord vous expliquer comment j’ai dépassé mon aversion pour les évaluations et les livres de développement personnel puis comment j’ai découvert que je n’étais pas « bon qu’à ça » !
Le syndrome « Tom Sawyer »
Pour commencer, je dois vous avouer quelque chose : Je n’ai (presque) pas fait d’études. Je ne voulais pas les harceler en les poursuivant ! Je n’ai donc pas de bac, pas de licence, je manque parfois de maitrise (mais je progresse !) et je n’ai pas non plus de master ou de MBA.
Mes seuls diplômes sont le brevet des collèges et un CAP en ébénisterie passé, quand même, chez les Compagnons du Devoir. Ah si ! J’ai également un permis de conduire et un certificat technique pour le canon de 20mm (une arme obsolète de l’armée française…). Voilà. J’ai horreur des examens. J’aime apprendre, me cultiver, progresser mais je déteste les échéances obligatoires et les rites initiatiques. C’est comme ça, je ne pense pas être le seul d’ailleurs.
Alors, à 14 ans, j’ai décidé de sortir du système scolaire. Et j’ai embarqué sur un bateau-école pour découvrir le monde. J’ai toujours préféré la nature au béton, la liberté à la discipline. Pendant un an et demi, j’ai voyagé autour de l’Atlantique de Madère à la Guyane, des Açores à la Guinée Bissau, Des Canaries au désert de Mauritanie…
Le retour au Lycée a été brutal. Trop de vent dans les oreilles pour rester en place. Alors, j’ai mis les voiles vers l’apprentissage et la liberté exigeante de l’artisanat. Gagner sa croûte à la force du poignet, fabriquer et vendre voilà l’avenir que je me suis dessiné très tôt.
20 fois sur le métier remettez votre ouvrage…
J’ai suivi l’adage de Boileau et j’ai poli mon ouvrage pendant 20 ans. Jusqu’à la rupture physique : les tendons qui lâchent, les canaux carpiens douloureux et le moral qui flanche… Mon édifice patiemment construit avec mon épouse s’effondre au moment ou la reconnaissance nationale et internationale, tant espérée, commence à arriver ! Quelle poisse !
C’était il y a un an. Je me suis réveillé un matin complètement bloqué. La motivation qui m’animait depuis toujours s’était évaporée brutalement. J’étais brutalement mis face à une évidence : il allait falloir faire un virage sur l’aile dans ma carrière. Et vite !
« Hâtez-vous lentement, sans perdre courage » dit Nicolas Boileau dans son poème. OK, mais qu’est-ce que je fais avec mon parcours scolaire minimaliste ? Comment je gère ma phobie des examens et mon aversion pour les formations classiques ? Comment je me réinvente, moi qui ne suit bon qu’à travailler seul avec mes pièces de bois précieux et mes pâtes de verre ? Je ne supporte même pas l’idée de rédiger un CV ou de me plier à un bilan de compétence…
Il fallait se rendre à l’évidence, j’avais atteint mes limites. Je me voyais prisonnier du rôle que je m’étais moi-même créé. Du moins, je le pensais !
Réfléchissez et devenez riche !…
C’était mal engagé. Arrêt de travail mal payé, kiné, toubib… Une belle trilogie pour déprimer. En plus, j’avais décidé juste quelques semaines plus tôt d’arrêter de fumer, histoire de pimenter un peu plus la situation.
Et puis, il y a eu ce déclic. Sophie, ma femme, me parle d’une formation en ligne pour devenir blogueur. La bonne blague ! A ce stade, je dois vous avouer que le premier métier que je voulais faire était justement journaliste ! J’avais laissé tombé l’idée après un stage à Science et Vie Junior à 15 ans. J’avais dû caviarder un article sur la pollution par les PCB (une saleté issue du pétrole) pendant toute la semaine : il ne fallait pas faire déprimer les jeunes lecteurs ! Du coup, mes infos de première bourre sur les PCB ont rejoint la vase polluée des estuaires… en même temps que mes prétentions à devenir journaliste.
Alors cette idée de bloguer m’a bien titillé. J’ai finalement commencé la formation en ligne sans idée de thème. J’ai écouté les conseils du formateur car je n’avais pas grand-chose à perdre. Les premiers cours recommandaient la lecture de plusieurs livres de développement personnel. Franchement, c’est quoi ce délire ? J’adorais lire des romans policiers ou des BD. Cependant passer à la lecture de « Réfléchissez et devenez riche » ou « Comment se faire des amis » ne va pas de soi. Rien que les titres agissaient en repoussoir sur moi et me faisaient vraiment rire ! Ah ah ! Devenir riche ! La belle affaire ! Mais « riche » de quoi au fait ? Ma curiosité a fait le reste. J’ai changé mon état d’esprit et j’ai lu et je lis encore et encore des livres de développement personnel. En laissant de côté mes idées préconçues, j’ai ouvert la porte d’une mine d’or. La voilà la vraie richesse !
Une évaluation ? Et puis quoi encore ?
J’étais lancé dans une fuite en avant passionnante ! je ne me reconnaissais plus, Sophie non plus d’ailleurs. Mes vieilles convictions patiemment forgées volaient en éclats ! Mais le plus « fun » restait à venir…
Dans ces premiers cours de blogging, il y a avait un autre conseil : faire une évaluation en ligne pour apprendre à mieux se connaitre : le Clifton StrengthsFinder. Un « machin américain », payant en plus, qui soi-disant nous aide à savoir comment notre cerveau fonctionne. 177 questions, 40 minutes et 34 thèmes classés en ordre décroissant. Le tout pour seulement 90$, mesdames messieurs ! (Aujourd’hui, le test complet est proposé à 50$.). Après les bouquins de développement personnel, on entrait là dans une autre catégorie : la psychologie !
L’idée que je me faisais de la psychologie était juste à l’opposé de ma personnalité : analyse pendant des heures, inaction, baratin… Bref, juste un truc pour les névrosés ! Encore une croyance limitante. Finalement, la névrose devait guetter chez moi aussi alors j’ai tenté le coup. Va pour le test américain ! Et puis après tout, 18 millions de personnes l’avaient déjà fait avant moi…
Une grosse demi-heure plus tard, je me retrouve avec les résultats. Top 5 : PERFORMANT / DÉTERMINÉ / COLLECTIONNEUR / CONFIANT / CONFIDENT. Et là, ça me parle ! Vraiment ! Je sens rapidement le niveau d’estime personnelle remonter, les idées affluer. « Et si j’ai ce talent alors, je peux le mettre à profit dans telle situation !« . Je comprends alors d’où me viens ce besoin viscéral de travailler, de « faire ». J’analyse mon besoin de compilation de chiffres, de stats voire même d’acronymes. Je vois mes réactions un peu vives quand un obstacle se dresse entre mon objectif et moi. Toute ma personnalité s’éclaire sous un jour nouveau.
L’engrenage
Illico, je demande à Sophie de passer le test également. Elle accepte immédiatement puisqu’elle est depuis toujours dans un processus constant d’amélioration. Nous partageons nos résultats, en discutons beaucoup. Cela nous apporte une compréhension mutuelle incroyablement renforcée. Puis, nous commençons à voir nos « talents » à l’œuvre dans nos vies quotidiennes. Nous les sentons également chez les autres. Des réactions qui nous auraient affecté négativement avant s’explique naturellement par un thème particulier…
Je suis passionné ! Je lis quasiment tous les livres sur le sujet en quelques mois. Puis, je commence ce blog pour mettre mes idées au clair et partager mes découvertes. Je veux être un acteur de la « Révolution des Forces » en France. Comme on part de loin par rapport à l’Allemagne, l’Angleterre, la Chine, le Mexique ou l’Inde, il y a du boulot ! Et ça, J’AIME ! Et me voilà parti à Delhi pour démarrer mon cursus de formation, puis les premiers coachings… Personne, mêmes mes amis les plus proches, n’aurait pu anticiper de tels changements dans ma personnalité et dans ma vie.
Dépasser ses croyances limitantes
J’étais au fond du filet que j’avais moi-même tissé, sans force pour me débattre. J’avais fui pendant des années tests, notes, évaluations, examens. Je me croyais condamné à rester artisan toute ma vie. J’étais enfermé dans des croyances limitantes.
Que s’est-il passé ? J’ai ouvert mon esprit. Mes préjugés ont volé en éclat. J’ai changé beaucoup de mes habitudes, transformant les mauvaises en meilleures. J’ai écouté et appliqué les conseils qui me semblaient bons. Ce changement d’état d’esprit m’a redonné de la confiance, des perspectives et de la motivation. J’ai pu transformer un problème en opportunité.
Tout cela ne s’est pas fait en un jour, c’était il y a un an tout juste…
Que les Forces soient avec Vous !
Guillaume Le Penher